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Pourquoi «Israël» n’a pas soutenu le front «al-Nosra» chassé du Liban par le Hezbollah?

Pourquoi «Israël» n’a pas soutenu le front «al-Nosra» chassé du Liban par le Hezbollah?
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Le centre d’information de l’université hébraïque à AlQods occupée a publié un rapport consacré à la bataille de Ersal et au silence d'«Israël».

Pourquoi «Israël» n’a pas soutenu le front «al-Nosra» chassé du Liban par le Hezbollah?

Pour rappel, le Hezbollah avait lancé une fulgurante offensive contre les terroristes du front «al-Nosra» qui occupaient, depuis août 2014, 100 km2 de terres libanaises dans le Jurd de Ersal. 

Repris par Times of Israël, le rapport intitulé : Sur qui avait compté Abu Malek al-Talli ? s’interroge en effet sur les motifs de «l’impartialité» d’«Israël» tout au long des combats qui ont opposé les combattants du Hezbollah au front «al-Nosra», lequel bénéficie de l’aide et de l’assistance israéliennes.

«Depuis plusieurs semaines déjà, Abu Malik al-Talli, commandant en chef de l’ex-front «al-Nosra (Tahrir al-Cham)» savait que le Hezbollah allait lancer une vaste offensive contre lui et ses forces largement présentes à Ersal et à Qalamoun. Il en avait donc informé l’état-major de la milice, financée et soutenue par le Qatar. Dans la foulée, des renforts sont arrivés à Ersal via les régions désertiques de l’est de la Syrie.

Mais al-Talli n’en est pas resté là: il a pris contact avec «Tel-Aviv» via le bureau d’«al-Nosra» à Amman en Jordanie. Dans son message à l’adresse des Israéliens, il leur demandait d’envoyer leurs avions à l’assaut des combattants du Hezbollah aussitôt après le début de l’offensive.

Ce serait, disait al-Talli, une façon de venger le sang des soldats d’«Israël», versé au cours de l’été 2006 (Seconde guerre du Liban, NDLR). »

Et de poursuivre: «Dans les jours qui ont suivi, l’envoyé jordanien d’al-Nosra a reçu la réponse positive du ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Liberman, qui assurait al-Talli du soutien aérien d’Israël au cours de la bataille à venir. Mais les choses ne se sont pas produites dans le sens souhaité».

Mise en garde du Hezbollah

«Le samedi 8 juillet, l’ambassadeur allemand à Tel-Aviv a demandé à rencontrer en urgence Liberman pour lui remettre une lettre signée Sigmar Gabriel (MAE allemand). La lettre contenait le compte rendu de la rencontre d’un des dirigeants du Hezbollah avec l’ambassadeur allemand en Israël. Le Hezbollah avait très clairement mis en garde Israël contre toute tentative de soutien au Front al-Nosra à Ersal et à Qalamoun. Le Hezbollah a l’intention d’éliminer al-Nosra à l’est du Liban. Si Israël s’ingère dans cette bataille, cette ingérence sera considérée comme une déclaration de guerre lancée par Israël à la Résistance et sera suivie de notre riposte. Alors tous les fronts de combat contre Israël seront ouverts et le Hezbollah ne ratera pas une seule cible en Israël qui devra payer le prix fort de son ingérence malsaine dans la lutte contre le terrorisme».

«Le Hezbollah agit pour nettoyer le sol de son pays de la présence des terroristes et il n’accepterait aucune tentative d’endiguement. Si Israël intercède en faveur des terroristes, il sera pris de court par notre riposte inattendue. On n’est plus en été 2006 mais bien en été 2017 et le Hezbollah d’aujourd’hui est bien différent du Hezbollah d’alors. Nos missiles n’épargneront pas la plus petite parcelle du sol israélien», a-t-on indiqué de même source.

Citant le commandant du Hezbollah, Times of Israël ajoute: «M. L’ambassadeur, le Hezbollah respecte profondément votre pays. Avant que les Israéliens commettent l’irréparable, faites votre devoir et informez-les pour éviter une catastrophe».

Le journal fait état ensuite de l’examen en urgence de la lettre du Hezbollah au cours de la réunion du cabinet sécuritaire le 9 juillet, un cabinet qui a décidé «à l’unanimité des voix» de stopper «son plan de soutien à al-Nosra à Ersal et d’abandonner à son sort le terroriste Abu Malik al-Talli».

Mutisme médiatique en «Israël»

Les médias israéliens refusent de commenter la victoire du Hezbollah à Ersal où la Résistance a démantelé en quelques jours le Front «al-Nosra», branche syrienne d’«al-Qaïda», et l'a chassé des terres libanaises.

Dans un article publié par le journal libanais Al-Akhbar et signé par son chroniqueur pour les questions israéliennes Yahya Dabouq, celui-ci constate l’absence totale de couverture de la bataille de Ersal dans les médias israéliens.

«Inhabituellement, les médias israéliens refusent de commenter la fulgurante victoire du Hezbollah dans l’Est libanais, sur les hauteurs stratégiques de Ersal où la Résistance a démantelé al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda. Ce silence inhabituel est d’autant plus étrange que la portée de la bataille stratégique de Ersal dépasse largement le seul Liban et ne manquera pas de se manifester au cours de toute confrontation à venir entre Israël et l’axe de Résistance.

Mais pourquoi ce silence radio côté israélien ?

Plusieurs hypothèses : il y a d’abord la menace stratégique que fait peser la défaite des terroristes d’«al-Nosra» sur les intérêts d’«Israël». En qualité de bras exécutant de l’armée israélienne en Syrie et au sud du Liban, la défaite des terroristes qaïdistes d’«al-Nosra» ne peut que constituer un avertissement : sans la présence d’«al-Nosra», finie l’idée de créer dans le Sud syrien une «Armée de la Syrie du Sud», l’équivalent de l’armée d’Antoine Lahad qui servait dans les années 70 les intérêts israéliens au Liban.

Le silence israélien pourrait aussi s’expliquer par la nature des combats à Ersal : dans cette région, le Hezbollah se bat vaillamment contre les terroristes wahhabites qui tuent invariablement et indistinctement sunnites, chiites et chrétiens… Le fait d’évoquer ce combat antiterroriste de la Résistance revient à remettre en cause le discours alimenté jusqu’ici par les médias israéliens, lesquels traitent le Hezbollah d’organisation terroriste. Les rares journaux israéliens qui évoquent la bataille de Ersal insinuent d’ailleurs qu’il s’agit d’affrontements sunnites-chiites. Ces rapports se concentrent surtout sur le «bilan lourd des pertes de la Résistance» sans évidemment parler des pertes dans les rangs terroristes.

Mais le silence israélien peut-il durer définitivement ?

Les analystes militaires d’«Israël» finiront par sortir de leur torpeur, comme cela a été le cas pour la bataille d’Alep. La complexité de cette bataille sur le plan tactique et stratégique a poussé «Israël» à y revenir. À Ersal aussi, «Israël» va finir par reconnaître la supériorité du Hezbollah dans des combats asymétriques menés, non pas comme en Syrie en environnement urbain, mais bien au cœur des régions montagneuses.

Mais au-delà de tout cela, il y a un rêve qui vient de se briser à Ersal, celui qui voulait liguer le Liban contre le Hezbollah : en dépit des efforts intenses de «Tel-Aviv» et de ses amis arabes et américains, c’est tout le Liban politique, même les personnalités les plus hostiles à la Résistance, qui ont cautionné l’offensive antiterroriste du mouvement de Résistance libanais, et ce, au grand dam d’«Israël» qui perd là un autre atout stratégique».

Source: algerie1.com et rédaction

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