Syrie: le barrage de Tabqa sous surveillance pour prévenir une catastrophe
Des ingénieurs syriens devaient assurer mercredi une opération de maintenance sur le barrage de Tabqa, le plus grand du pays, que des Forces démocratiques syriennes cherchent à reprendre au groupe «Daech».
Ces travaux visent à réduire la pression de l'eau sur la structure, a indiqué à l'AFP un technicien travaillant sur ce complexe. Ils impliquent d'entrer dans des parties du barrage contrôlées par «Daech».
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde, cherche à reprendre ce barrage stratégique de Tabqa, situé sur l'Euphrate, dans le cadre de leur offensive pour reconquérir Raqqa, bastion de «Daech» situé plus à l'est.
Mais les combats entre les FDS et les terroristes menacent l'intégrité du barrage, faisant craindre d'importantes inondations s'il cédait.
Selon une source technique du barrage, la montée du niveau des eaux ces derniers jours a submergé une partie du matériel. «Parce que le barrage a été hors service pendant trois jours consécutifs, l'équipement technique dans les niveaux les plus bas est sous l'eau», a déclaré cette source à l'AFP mardi soir.
«Cette augmentation signifie qu'un déversoir doit être ouvert pour drainer l'eau afin qu'elle ne s'y amasse pas, ce qui menacerait le barrage», a-t-il dit.
Les FDS et la coalition internationale sous commandement américain, qui leur fournit un soutien aérien, ont nié tout type de «dommages structurels» au barrage.
La source technique et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme ont cependant indiqué que la salle de contrôle électrique du barrage avait été mise hors service.
Le technicien a indiqué à l'AFP que des ingénieurs étaient arrivés et allaient «essayer d'entrer dans le barrage et d'effectuer les travaux de maintenance nécessaires aussi rapidement que possible, s'ils en sont autorisés».
Après une brève pause lundi dans les combats afin de permettre à des techniciens d'entrer dans le complexe, les combats ont repris.
En février, l'ONU avait tiré la sonnette d'alarme sur la montée de l'eau, craignant «des inondations à grande échelle sur Raqqa et dans (la province de) Deir ez-Zor» si le barrage était endommagé.
Source : agences et rédaction