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Haniyeh accuse l’Egypte d’assiéger Gaza en inondant la frontière

Haniyeh accuse l’Egypte d’assiéger Gaza en inondant la frontière
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Le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, a accusé jeudi l’Egypte d’assiéger la bande palestinienne en inondant la zone tampon frontalière.

L’Egypte mène depuis quelques semaines avec des engins de chantier d’importants travaux de terrassement dans la zone, ont constaté les journalistes de l’AFP du côté palestinien. Haniyeh accuse l’Egypte d’assiéger Gaza en inondant la frontière

Pour les Palestiniens, qui ont vu de l’eau s’infiltrer de leur côté de cette région semi-désertique, il ne fait aucun doute que les Egyptiens ont entrepris d’inonder la zone tampon pour submerger les derniers tunnels clandestins subsistant entre Gaza et le Sinaï égyptien, en proie à des affrontements avec les terroristes. Les Egyptiens pomperaient à cette fin l’eau de la Méditerranée toute proche, disent-ils.

Les travaux en cours semblent ajouter encore à l’enclavement de Gaza, territoire soumis au blocus israéliens et quasi-blocus égyptien, et en proie à un profond marasme économique.

Plusieurs responsables gouvernementaux et militaires égyptiens, sollicités par l’AFP, ont jusqu’alors décliné tout commentaire.

«Pourquoi (les Egyptiens) creusent-ils ces tranchées et ces conduits d’eau autour de Rafah ? Et pourquoi passer outre aux relations de voisinage et à l’histoire de Gaza qui a toujours défendu la sécurité régionale de l’Egypte et des pays arabes ?», a lancé Haniyeh lors d’un prêche prononcé pour l’Aïd al-Adha ou fête du Sacrifice à Khan Younès, dans le sud de Gaza.

«Nous disons à nos frères d’Egypte : arrêtez ce projet», a-t-il déclaré. «Nous saurons faire notre devoir face à ceux qui assiègent Gaza et complotent contre elle», a-t-il prévenu.

L’Egypte a déjà établi une zone tampon large de 500 mètres sur environ 10 km le long de la frontière avec Gaza. Son armée affirme avoir détruit des centaines de tunnels utilisés pour faire passer clandestinement des combattants, des marchandises et des armes entre la bande de Gaza et le Sinaï.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, est accusé régulièrement par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, de soutenir les attaques sur son sol.

Les tunnels ont été longtemps un moyen capital pour faire entrer de la contrebande à Gaza. L’Egypte contrôle l’unique ouverture de l’enclave palestinienne sur le monde en dehors des points de passage aux mains d’«Israël».

Face aux travaux entrepris par l’Egypte dans la région, le maire de la ville frontalière de Rafah, Soubhi Abou Redouane, s’était alarmé lundi des risques encourus par la nappe néphrétique, les zones agricoles et les consommateurs, dans un territoire où l’accès à l’eau est une préoccupation constante.

Il avait aussi invoqué le danger d’effondrement de constructions déjà fragilisées par des bombardements israéliens contre les tunnels.

Source : sites web et rédaction 

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