La barre des 100 martyrs palestiniens franchie, Washington propose sa médiation
Deux Palestiniens sont tombés en martyr aujourd'hui dans le centre de la bande de Gaza lors d'un raid israélien, ce qui porte à 100 le nombre de martyrs palestiniens. Les deux personnes tuées circulaient dans une voiture de la municipalité de Gaza dans le secteur du camp de réfugiés de Bureij au moment de l'attaque. Un troisième homme à bord du véhicule est grièvement blessé, a précisé le porte-parole des services d'urgences palestiniens, Achraf al-Qoudra.
50 raids israéliens dans la nuit de jeudi à vendredi
Plus tôt aujourd'hui, selon la même source, un raid sur Rafah, dans le sud de la bande Gaza, a fait cinq martyrs, dont une femme. La frappe, qui visait le domicile d'un militant du Jihad islamique, a également fait 15 blessés. Et un Palestinien, Anas Abu al-Kass, 33 ans, a été tué dans un raid à son domicile du quartier de Tel el-Hawa, dans la ville de Gaza. Quinze raids ont touché ce quartier, d'après des témoins.
Au quatrième jour de cette offensive, l'aviation israélienne a indiqué avoir mené 210 raids en 24 heures dans la bande de Gaza, dont 50 durant la nuit de jeudi à vendredi. Dans le même temps, le Hamas et le Djihad islamique ont lancé quelque 530 roquettes et obus vers l'entité sioniste. Quatre tirs de roquettes à longue portée ont été tirées contre l'aéroport international «Ben-Gourion», dans la périphérie de «Tel-Aviv». Par ailleurs, une roquette a explosé dans une station-service d'«Ashdod», à 30 kilomètres de la bande de Gaza, dans le sud de l'entité sioniste, faisant trois blessés, selon les services d'urgence.
Offre de médiation d'Obama
Au sol, les préparatifs pour une éventuelle opération terrestre continuent. Selon l'armée, 33 000 réservistes ont d'ores et déjà été mobilisés pour remplacer les soldats du contingent dans les régions militaires nord et centre afin de pouvoir les déployer près de la bande de Gaza. «Nous disposons de trois brigades d'infanterie près de Gaza, et une ou deux autres brigades supplémentaires vont être déployées dans les prochains jours», a précisé le porte-parole.
Sur le plan diplomatique, la communauté internationale a engagé, timidement, des efforts pour enrayer la spirale de violence. Dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le président américain Barack Obama «a exprimé sa crainte d'une escalade et souligné la nécessité pour toutes les parties de faire leur possible pour protéger les civils et rétablir le calme». «Les États-Unis restent prêts à faciliter une cessation des hostilités, y compris le retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012», a ajouté la Maison-Blanche.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à un cessez-le-feu lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, en réitérant ses «appels aux deux camps à faire preuve du maximum de retenue».L'Égypte a fustigé vendredi la «politique de punition collective» d'«Israël» à Gaza, appelant la communauté internationale à mettre fin rapidement au conflit. Mais Benyamin Netanyahou a exclu tout cessez-le-feu dans l'immédiat, selon les médias israéliens.
Source : AFP et rédaction