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Adoption d’une loi pro-colonies en «Israël» : «une ligne rouge est franchie» prévient l’ONU

Adoption d’une loi pro-colonies en «Israël» : «une ligne rouge est franchie» prévient l’ONU
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 7 années
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La loi israélienne adoptée lundi et favorisant l'expropriation de terres palestiniennes a été condamnée mardi par l'ONU et par la France. L'administration de Donald Trump est restée silencieuse.

Adoption d’une loi pro-colonies en «Israël» : «une ligne rouge est franchie» prévient l’ONU

La nouvelle loi israélienne en faveur des colons viole la législation internationale, a estimé mardi 7 février le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Il a dit regretter «profondément» l'adoption de cette loi, qui permet à «Israël» de s'approprier de nouvelles terres palestiniennes en Cisjordanie occupée. Elle «est en infraction avec la loi internationale et aura d'importantes conséquences juridiques pour Israël», a-t-il ajouté, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a prévu de discuter des colonies israéliennes le 15 février.

«C'est une ligne rouge très épaisse qui est franchie»

Le représentant de l'ONU pour la «paix» entre Israéliens et Palestiniens a estimé que cette nouvelle loi franchissait une «ligne rouge très épaisse» sur la voie d'une annexion de la Cisjordanie occupée.

«C'est la première fois que la Knesset légifère dans les terres palestiniennes occupées, en particulier sur des questions de propriété», a déclaré à l'AFP Nickolay Mladenov, coordinateur spécial de l'ONU pour le soi-disant «processus de paix». «C'est une ligne rouge très épaisse qui est franchie», a-t-il ajouté.

La loi «ouvre potentiellement la voie à une annexion complète de la Cisjordanie», a-t-il affirmé.

Il a évoqué la possibilité que la loi expose «Israël» à des poursuites de la part de la Cour pénale internationale.

Nickolay Mladenov a appelé à une ferme condamnation internationale, mais s'est gardé de critiquer l'administration Trump, qui garde ses distances sur la colonisation israélienne.

En revanche, de façon tout à fait inhabituelle, les États-Unis n'ont pas fait de commentaire. «L'administration Trump se gardera de commenter (la loi) avant toute décision de justice», a dit un responsable du département d'État.

Dans un communiqué diffusé de Bruxelles mardi soir, la porte-parole de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a jugé que cette loi franchissait un «seuil nouveau et dangereux».

«Si elle venait à être appliquée, cette loi enracinerait une occupation et un conflit perpétuels», a-t-elle ajouté.

Condamnation de la France

Un peu plus tôt dans la journée, c’est le chef de l’État français, François Hollande qui a condamné ce texte. «Cette loi est contraire au droit international», a-t-il lancé lors d'une déclaration conjointe avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, invité à l'Élysée.

«Je veux croire qu'Israël et son gouvernement peuvent revenir sur ce texte et peuvent reculer», a-t-il ajouté, s’alarmant d’une «accélération des colonisations».

L’Organisation de libération de la Palestine (l’OLP) a de son côté accusé le Parlement israélien d’avoir bel et bien «légalisé le vol».

«Alors que des milliers de Palestiniens dans Gaza assiégée sont terrorisés par les bombardements israéliens, le parlement israélien vient d’approuver une loi destinée à légaliser le vol de terres palestiniennes. Le pillage est illégal. Toutes les colonies israéliennes en Palestine occupée sont illégales et constituent un crime de guerre quelle que soit la loi adoptée par le Parlement israélien ou toute décision prise par un juge israélien», peut-on encore lire dans ce communiqué.

Source : agences et rédaction

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