La troisième guerre: le Hezbollah modifie sa doctrine de combat
Le quotidien Haaretz a indiqué dans un article publié jeudi dernier «qu’en dépit du recul de l’éventualité du déclenchement d’une guerre préméditée» entre «Israël» et son voisinage, les services de renseignements israéliens prévoient le danger de l’explosion d’une guerre imprévue, que pourrait engendrer l’instabilité dans la région. Parmi tous les scenarios posés, le plus inquiétant pour l’armée israélienne découle notamment d’une confrontation avec le Hezbollah.
Haaretz a ajouté dans l’article qu’un «certain équilibre dans l’équation de dissuasion a été mis en place entre les deux parties depuis la fin de la deuxième guerre du Liban, il y a huit ans». Mais il suffit d’observer les évènements de l’année dernière (raid aérien contre un convoi d’armes au Liban, l’assassinat d’un important responsable du Hezbollah, menaces croissantes lancées par le commandement du Hezbollah, explosion d’une grande charge explosive dans les fermes de Chebaa et une série d’opérations militaires dans le plateau occupé du Golan), tous ces faits montrent que le calme aux frontières ne serait pas nécessairement éternel.
Comment sera l’aspect de la troisième guerre du Liban?
Haaretz s’interroge sur la forme de la troisième guerre du Liban. Le quotidien précise que l’armée israélienne prévoit la répétition de la stratégie adoptée par le Hezbollah en
2006, ce qui lui a assuré une certaine parité: remporter la victoire en évitant la défaite.
«L’organisation estime avoir remporté la bataille du fait d’avoir poursuivi le lancement des roquettes contre Israël tout au long des 34 jours de la guerre, sans agiter le drapeau blanc en face de l’armée israélienne dans le Liban sud. Sur ce, le Hezbollah désirerait répéter ces exploits en menant une guerre d’usure contre le front intérieur, par le lancement de dizaine de milliers de roquettes dans une période relativement longue et l’entrave de l’avancée de l’armée israélienne au Liban afin d’empêcher Israël de remporter une victoire probante».
Dans un éditorial publié dernièrement dans le magazine militaire «Merkhot», un officier des Renseignements (le lieutenant-colonel N) a exposé un scénario selon lequel «Israël» devait prendre en compte la possibilité du changement de la stratégie du Hezbollah. Ce dernier aurait donc l’intention de mener un nouveau genre de bataille contre «Israël».
L’officier israélien désigné par son initiale (N) a écrit ce qui suit: «plusieurs indices montrent que le Hezbollah veut raccourcir la durée de la prochaine bataille, et ce par des dispositions terrestres sur le territoire israélien». Il évoque dans ce contexte des déclarationsfaites par des responsables du Hezbollah sur des plans militaires pour occuper la Galilée. Il ajoute qu’«en dépit de la propagande véhiculée dans ces déclarations, Israël doit leur donner le poids convenable».
La stratégie du Hezbollah: «Améliorer la capacité à l’endurance et à la résistance, frapper le front intérieur et entraver l’avancée de l’armée israélienne».
«Le Hezbollah connait nos points faibles»
En analysant ce qui a eu lieu en 2006, l’officier israélien précise que la stratégie de « la victoire grâce à la non défaite», a illustré une compréhension profonde par le Hezbollah de la suprématie israélienne en matière de technique, de renseignement, de force aérienne et de capacité à frapper minutieusement les objectifs.
«Le Hezbollah a aussi réalisé nos points faibles, à savoir, la sensibilité excessive à l’égard des pertes humaines, le désir d’éviter les batailles de longue durée et le besoin de remporter une victoire nette et claire. De ce fait, le Hezbollah a voulu prolonger les combats et montrer qu’il a résisté et lutté jusqu’au bout», a-t-il dit.
La stratégie du Hezbollah d’un point de vue israélien
Et l’officier israélien de poursuivre dans son article: «J’ai traduit ces trois idées en principes: Améliorer la capacité à l’endurance et la résistance (en aménageant des abris sous- terrains, dans les villages, les réserves naturelles et dans les zones ouvertes), cibler le front intérieur civil israélien (par l’achat massif des roquettes de différents types), et construire la capacité à entraver l’avancée de l’armée israélienne (par les charges explosives, les antichars et les roquettes).
Depuis la fin de la deuxième guerre, le Hezbollah a continué à consolider son potentiel militaire, mais ces efforts ont été inscrits dans le cadre desorientations qui distinguent la stratégie militaire du parti, définie par la guerre d’usure. Parallèlement, l’armée israélienne se prépare à une nouvelle confrontation par l’édification de sa force sur la base de la compréhension des intentions du Hezbollah. Sur ce, Israël aspirera à raccourcir la durée de la guerre, à assener des frappes foudroyantes et rapides au parti et visera sa capacité à cibler le front intérieur».
«Le Hezbollah commence à passer outre la stratégie de la guerre d’usure»
«En 2011, le Hezbollah a commencé à s’exprimer sur des concepts qui dépassent la stratégie de la guerre d’usure. En effet, le parti a publié sur son site internet officiel un article intitulé: «La Galilée-scène de la prochaine confrontation avec l’ennemi». Cet article a constitué un semblant de plan opérationnel pour occuper la Galilée. Il
comprenait une description de la nature géographique de la zone, les villes principales et les objectifs (une base d’espionnage, les bases de l’armée de l’air, les raffineries de pétrole à Haifa….et autres). Un ans plus tard, le secrétairegénéral du Hezbollah a menacé dans plusieurs discours d’ordonner à ses combattants d’occuper la Galilée». En aout 2012, le Hezbollah a mené une grande manœuvre militaire à laquelle ont participé plus de 10 mille combattants. Les journaux libanais ont précisé que cette manœuvre comprenait «un scenario pour prendre d’assaut la Galilée».
L’officier israélien estime que la question principale n’est pas relative à la capacité du Hezbollah à traduire ses idées en actes, mais revient plutôt à la signification de la préoccupation du parti par ces idées. Le militaire israélien estime que ce serait un indice sur le changement de la doctrine de combat du parti. Selon lui, «ce changement est dû aux mutations majeurs qui ont eu lieu dans le voisinage stratégique de l’organisation. Des mutations qui contraignent le Hezbollah à modifier sa vision militaire, de la tentative de prolonger la durée de la batille à la tentative de l’écourter».
«Le combat du Hezbollah en Syrie le rapproche d’adopter des scenarios offensifs»
Toujours selon l’officier israélien(N), «l’organisation préfère maintenir l’ancienne stratégie qui a abouti, d’après elle, au retrait de l’armée israélienne du Liban sud en l’an 2000 et à la réussite dans la guerre de 2006. Mais cette organisationse doit de prendre en compte les changements qui ont eu lieu dans les dernières années. Bref, l’organisation est devenue une institution qui participe effectivement à la politique libanaise locale et étrangère.
Cette vérité lui attribue la responsabilité de ce qui se passerait dans l’Etat libanais si Israël prenait ce dernier pour cible».
D’après l’officier des SR israéliens, «le Hezbollah comptait dans le passé sur une vision illustrée dans les discours de Nasrallah, suite au retrait de l’armée israélienne en 2000. Selon cette vision, la société israélienne était assimilée à la toile d’araignée et n’était pas en mesure de supporter les pertes. Cette vision a été ébranlée à la suite de l’offensive israélienne contre les régions palestiniennes en 2002 et 2008. L’organisation est actuellement moins convaincue de la possibilité de l’intervention de la communauté internationale en sa faveur pour cesser la guerre. L’organisation a en outre perdu le soutien de la Syrie, puisque ce pays est occupé dans la guerre civile en cours sur son territoire. L’Etat syrien doit dans ce contexte diviser ses efforts sur plusieurs fronts, contre les gangs armés qui l’agressent et contre l’armée israélienne».
Cependant, le Hezbollah a profité de la guerre syrienne pour accumuler une grande expérience en matière de combat. De ce fait, il est «en mesure d’utiliser des nouvelles méthodes de combat», comme a dit l’officier israélien.
«La participation de l’organisation à la guerre en Syrie lui permet aussi d’établir des plans offensifs dans la bataille contre Israël…De fait, le Hezbollah projetterait une confrontation militaire dissemblable. Au lieu de riposter à l’initiative israélienne, il pourrait lui-même prendre l’initiative et mener des offensives terrestres contre des cibles sur le territoire israélien».
«Un tel changement dans la stratégie aurait d’importants effets sur Israël».
Et l’officier (N) de conclure dans son article que «si le Hezbollah modifiait vraiment sa stratégie, ce fait aurait d’importants effets sur Israël. L’armée israélienne sera alors contrainte de prendre en compte les efforts déployés par le Hezbollah pour raccourcir la durée de la bataille et imposer de nouvelles réalités sur le terrain, telles la prise d’assaut d’un village de la Galilée. L’armée doit de même préparer le front intérieur pour une offensive contre la frontière ou se préparer au lancement de l’assaut par une offensive foudroyante qui serait une tentative pour clôturereffectivement la guerre, avant son début».
Source: sites web, traduit par l'équipe du site
Haaretz a ajouté dans l’article qu’un «certain équilibre dans l’équation de dissuasion a été mis en place entre les deux parties depuis la fin de la deuxième guerre du Liban, il y a huit ans». Mais il suffit d’observer les évènements de l’année dernière (raid aérien contre un convoi d’armes au Liban, l’assassinat d’un important responsable du Hezbollah, menaces croissantes lancées par le commandement du Hezbollah, explosion d’une grande charge explosive dans les fermes de Chebaa et une série d’opérations militaires dans le plateau occupé du Golan), tous ces faits montrent que le calme aux frontières ne serait pas nécessairement éternel.
Comment sera l’aspect de la troisième guerre du Liban?
Haaretz s’interroge sur la forme de la troisième guerre du Liban. Le quotidien précise que l’armée israélienne prévoit la répétition de la stratégie adoptée par le Hezbollah en
2006, ce qui lui a assuré une certaine parité: remporter la victoire en évitant la défaite.«L’organisation estime avoir remporté la bataille du fait d’avoir poursuivi le lancement des roquettes contre Israël tout au long des 34 jours de la guerre, sans agiter le drapeau blanc en face de l’armée israélienne dans le Liban sud. Sur ce, le Hezbollah désirerait répéter ces exploits en menant une guerre d’usure contre le front intérieur, par le lancement de dizaine de milliers de roquettes dans une période relativement longue et l’entrave de l’avancée de l’armée israélienne au Liban afin d’empêcher Israël de remporter une victoire probante».
Dans un éditorial publié dernièrement dans le magazine militaire «Merkhot», un officier des Renseignements (le lieutenant-colonel N) a exposé un scénario selon lequel «Israël» devait prendre en compte la possibilité du changement de la stratégie du Hezbollah. Ce dernier aurait donc l’intention de mener un nouveau genre de bataille contre «Israël».
L’officier israélien désigné par son initiale (N) a écrit ce qui suit: «plusieurs indices montrent que le Hezbollah veut raccourcir la durée de la prochaine bataille, et ce par des dispositions terrestres sur le territoire israélien». Il évoque dans ce contexte des déclarationsfaites par des responsables du Hezbollah sur des plans militaires pour occuper la Galilée. Il ajoute qu’«en dépit de la propagande véhiculée dans ces déclarations, Israël doit leur donner le poids convenable».
La stratégie du Hezbollah: «Améliorer la capacité à l’endurance et à la résistance, frapper le front intérieur et entraver l’avancée de l’armée israélienne».
«Le Hezbollah connait nos points faibles»
En analysant ce qui a eu lieu en 2006, l’officier israélien précise que la stratégie de « la victoire grâce à la non défaite», a illustré une compréhension profonde par le Hezbollah de la suprématie israélienne en matière de technique, de renseignement, de force aérienne et de capacité à frapper minutieusement les objectifs.
«Le Hezbollah a aussi réalisé nos points faibles, à savoir, la sensibilité excessive à l’égard des pertes humaines, le désir d’éviter les batailles de longue durée et le besoin de remporter une victoire nette et claire. De ce fait, le Hezbollah a voulu prolonger les combats et montrer qu’il a résisté et lutté jusqu’au bout», a-t-il dit.
La stratégie du Hezbollah d’un point de vue israélien
Et l’officier israélien de poursuivre dans son article: «J’ai traduit ces trois idées en principes: Améliorer la capacité à l’endurance et la résistance (en aménageant des abris sous- terrains, dans les villages, les réserves naturelles et dans les zones ouvertes), cibler le front intérieur civil israélien (par l’achat massif des roquettes de différents types), et construire la capacité à entraver l’avancée de l’armée israélienne (par les charges explosives, les antichars et les roquettes).
Depuis la fin de la deuxième guerre, le Hezbollah a continué à consolider son potentiel militaire, mais ces efforts ont été inscrits dans le cadre desorientations qui distinguent la stratégie militaire du parti, définie par la guerre d’usure. Parallèlement, l’armée israélienne se prépare à une nouvelle confrontation par l’édification de sa force sur la base de la compréhension des intentions du Hezbollah. Sur ce, Israël aspirera à raccourcir la durée de la guerre, à assener des frappes foudroyantes et rapides au parti et visera sa capacité à cibler le front intérieur».
«Le Hezbollah commence à passer outre la stratégie de la guerre d’usure»
«En 2011, le Hezbollah a commencé à s’exprimer sur des concepts qui dépassent la stratégie de la guerre d’usure. En effet, le parti a publié sur son site internet officiel un article intitulé: «La Galilée-scène de la prochaine confrontation avec l’ennemi». Cet article a constitué un semblant de plan opérationnel pour occuper la Galilée. Il
comprenait une description de la nature géographique de la zone, les villes principales et les objectifs (une base d’espionnage, les bases de l’armée de l’air, les raffineries de pétrole à Haifa….et autres). Un ans plus tard, le secrétairegénéral du Hezbollah a menacé dans plusieurs discours d’ordonner à ses combattants d’occuper la Galilée». En aout 2012, le Hezbollah a mené une grande manœuvre militaire à laquelle ont participé plus de 10 mille combattants. Les journaux libanais ont précisé que cette manœuvre comprenait «un scenario pour prendre d’assaut la Galilée».L’officier israélien estime que la question principale n’est pas relative à la capacité du Hezbollah à traduire ses idées en actes, mais revient plutôt à la signification de la préoccupation du parti par ces idées. Le militaire israélien estime que ce serait un indice sur le changement de la doctrine de combat du parti. Selon lui, «ce changement est dû aux mutations majeurs qui ont eu lieu dans le voisinage stratégique de l’organisation. Des mutations qui contraignent le Hezbollah à modifier sa vision militaire, de la tentative de prolonger la durée de la batille à la tentative de l’écourter».
«Le combat du Hezbollah en Syrie le rapproche d’adopter des scenarios offensifs»
Toujours selon l’officier israélien(N), «l’organisation préfère maintenir l’ancienne stratégie qui a abouti, d’après elle, au retrait de l’armée israélienne du Liban sud en l’an 2000 et à la réussite dans la guerre de 2006. Mais cette organisationse doit de prendre en compte les changements qui ont eu lieu dans les dernières années. Bref, l’organisation est devenue une institution qui participe effectivement à la politique libanaise locale et étrangère.
Cette vérité lui attribue la responsabilité de ce qui se passerait dans l’Etat libanais si Israël prenait ce dernier pour cible».
D’après l’officier des SR israéliens, «le Hezbollah comptait dans le passé sur une vision illustrée dans les discours de Nasrallah, suite au retrait de l’armée israélienne en 2000. Selon cette vision, la société israélienne était assimilée à la toile d’araignée et n’était pas en mesure de supporter les pertes. Cette vision a été ébranlée à la suite de l’offensive israélienne contre les régions palestiniennes en 2002 et 2008. L’organisation est actuellement moins convaincue de la possibilité de l’intervention de la communauté internationale en sa faveur pour cesser la guerre. L’organisation a en outre perdu le soutien de la Syrie, puisque ce pays est occupé dans la guerre civile en cours sur son territoire. L’Etat syrien doit dans ce contexte diviser ses efforts sur plusieurs fronts, contre les gangs armés qui l’agressent et contre l’armée israélienne».
Cependant, le Hezbollah a profité de la guerre syrienne pour accumuler une grande expérience en matière de combat. De ce fait, il est «en mesure d’utiliser des nouvelles méthodes de combat», comme a dit l’officier israélien.
«La participation de l’organisation à la guerre en Syrie lui permet aussi d’établir des plans offensifs dans la bataille contre Israël…De fait, le Hezbollah projetterait une confrontation militaire dissemblable. Au lieu de riposter à l’initiative israélienne, il pourrait lui-même prendre l’initiative et mener des offensives terrestres contre des cibles sur le territoire israélien».
«Un tel changement dans la stratégie aurait d’importants effets sur Israël».
Et l’officier (N) de conclure dans son article que «si le Hezbollah modifiait vraiment sa stratégie, ce fait aurait d’importants effets sur Israël. L’armée israélienne sera alors contrainte de prendre en compte les efforts déployés par le Hezbollah pour raccourcir la durée de la bataille et imposer de nouvelles réalités sur le terrain, telles la prise d’assaut d’un village de la Galilée. L’armée doit de même préparer le front intérieur pour une offensive contre la frontière ou se préparer au lancement de l’assaut par une offensive foudroyante qui serait une tentative pour clôturereffectivement la guerre, avant son début».
Source: sites web, traduit par l'équipe du site
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