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Le Mali se lance dans la campagne présidentielle

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Le coup d’envoi de la campagne électorale a été donné ce dimanche au Mali pour les 28 candidats de l’élection présidentielle du 28 juillet. Ils auront à peine trois semaines pour sillonner le pays toujours en proie à l’instabilité.

Au lendemain de la levée de l’état d’urgence, en vigueur au Mali depuis le 12 janvier 2013, lesLe Mali se lance dans la campagne présidentielle 
candidats à la présidentielle ont donné le coup d’envoi de leur campagne électorale. Ils n’auront que trois semaines pour parcourir le Mali, grand comme deux fois la France, et tenter de convaincre les quelque sept millions d’électeurs appelés aux urnes le 28 juillet prochain. Il s’agit de la campagne électorale la plus courte de l’histoire du pays.

Vingt-huit personnes, dont une seule femme, se sont portées candidates au premier tour de l’élection présidentielle. Parmi elles figurent les anciens Premier ministres Ibrahim Boubacar Keita, Cheick Modibo Diarra, Modibo Sidibé et Soumana Sacko, ainsi que Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Uémoa).

La polémique sur la date du scrutin continue

Un autre candidat, Tiébilé Dramé, un ancien ministre et l’un des artisans d'un accord entre le gouvernement de Bamako et la rébellion touareg signé le 18 juin à Ouagadougou, a assuré, au cours de son premier meeting de campagne dimanche, qu’il allait saisir le Conseil constitutionnel malien pour demander le report de l’élection. La date du scrutin, maintenue au 28 juillet sous la pression de la France, a été l’objet de vives polémiques.

«Les conditions ne sont pas du tout réunies pour l'organisation du scrutin. Il y a de l'autisme de la part des pouvoirs publics. Le gouvernement n'est pas prêt, le ministre de l'Administration territoriale n'est pas prêt, contrairement à ce qu'il dit, la Céni [Commission électorale nationale indépendante, NDLR] n'est pas prête», a déclaré Tiébilé Dramé à l'AFP peu avant son discours.

Les problèmes de logistique s’enchaînent. Le Mali ne disposant pas de suffisamment d’avions, c’est la mission de maintien de la paix de l’ONU et les forces françaises Serval qui s’occuperontLe Mali se lance dans la campagne présidentielle 
d’acheminer le matériel et le personnel sur l’ensemble des bureaux de vote du pays.

L’instabilité persiste

Les autorités se sont également attelées à la distribution des cartes d’électeur. Les habitants se déplacent en masse pour venir les chercher. «Une vraie pagaille», assure un membre de la Céni, interrogé par RFI. «Mais que voulez-vous, c’est un cas de force majeure, l’élection doit se faire».

Outre la question de l’organisation administrative du scrutin, le problème sécuritaire se pose de façon insistante. L’instabilité continue de régner dans plusieurs zones du Mali. C’est notamment le cas à Kidal, bastion de la rébellion touareg dans le nord-est du pays. Les troupes maliennes n’ont repris que vendredi le contrôle de la ville jusqu’alors aux mains du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).

L’arrivée d’environ 200 militaires de l’armée régulière malienne à Kidal a soulevé l’hostilité d’une partie de la population de la ville, qui a manifesté samedi. «La paix est fragile à Kidal», a affirmé à Reuters une source sécuritaire basée dans la ville. Dans la nuit de vendredi à samedi, deux points de contrôle tenus par la Minusma, la force de paix de l'Onu, ont été attaqués par des hommes armés aux abords de Kidal.

Jusqu’à samedi, le pays était soumis à un couvre-feu et à l’interdiction des réunions publiques, des rassemblements et des manifestations de rue. L’état d’urgence, maintes fois reconduit par le ministère de la Sécurité depuis l’offensive surprise lancée début janvier par des groupes extrémistes armés établis dans le Nord, a donc été levé. Après la plus grave crise qu’ait connue le pays au cours de son histoire récente, cette mesure est le signe d’un retour progressif à la normale.

Source: France 24

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