noscript

Please Wait...

François Hollande en Tunisie sur fond de coup d’Etat en Egypte

François Hollande en Tunisie sur fond de coup d’Etat en Egypte
folder_openAfrique access_time depuis 10 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Il s'agit de la première visite de François Hollande en Tunisie en tant que président de la République.
Alors qu’une grande partie des Tunisiens a les yeux rivés vers l’Egypte voisine, François Hollande effectue ce jeudi 4 juillet une visite de deux jours en Tunisie. Il sera accueilli en débutFrançois Hollande en Tunisie sur fond de coup d’Etat en Egypte
d’après-midi par le chef de l’Etat, Moncef Marzouki.

Le président français s’exprimera vendredi devant l’Assemblée nationale constituante alors que les discussions autour de la rédaction de la Constitution s’éternisent. Au programme également: la signature d’accords de coopération entre les deux pays.

La situation en Egypte est scrutée avec attention. A Tunis comme au Caire, les islamistes sont au pouvoir et le parti Ennahda a toujours été proche des Frères musulmans. Le sujet sera bien sûr évoqué entre le président français et son homologue tunisien, Moncef Marzouki. On ne s’en cache d’ailleurs pas dans l’entourage du chef de l’Etat.

Encourager la transition

L’évolution de la situation en Egypte devrait également être au menu des discussions que François Hollande aura avec les autres figures politiques du pays. Le président français doit s’entretenir cette après-midi avec le Premier ministre, Ali Larayedh. Il s’exprimera demain vendredi devant l’Assemblée nationale constituante alors que les débats autour de la rédaction de la Constitution s’éternisent.

L'objectif de cette visite de deux jours: encourager la transition. «Il est normal que la France apporte son soutien à ce pays qui souhaite se moderniser», a expliqué l'un des conseillers du président à RFI.

Réchauffer les relations

Ferjani Doghmane, député du parti Ennahda au pouvoir espère cette visite depuis des mois. Pour lui, il est temps que François Hollande mette un terme au coup de froid qu'ont connu les relations entre Paris et Tunis après la révolution tunisienne.

«Je sens une certaine résistance française qui, moi, me dérange personnellement, explique-t-il. On a soutenu la dictature à un certain moment. D'ailleurs c'était des critiques adressées aux gouvernements Chirac, Sarkozy et autres. Alors donnons la chance à cette nouvelle expérience pour la Tunisie. La France doit écouter toutes les parties. Mais je sens qu'on n'écoute pas bien le parti au pouvoir».

Resserrer les liens économiques

Quelques opposants redoutent que ce voyage prenne l'allure d'un soutien au pouvoir en place, alors que le pays est toujours en transition. Mais beaucoup y voient surtout l'occasion de remettre à plat les relations économiques entre les deux pays, car la France reste le premier partenaire de la Tunisie.

«Jusqu'à maintenant, on parle de coopération, mais il n'y a jamais réellement de coopération, souligne Nadia Chaabane, députée du parti laïque Al Massar. Ça a toujours été plutôt des intérêts économiques de la France qu'elle défend, une certaine forme de domination française dans les natures des contrats qui ont été disputés jusque-là. C'est une vraie coopération qu'il va falloir mettre en place aujourd'hui».

Une vingtaine d’accords de coopération seront signés. Les Tunisiens espèrent notamment une renégociation de leur dette vis-à-vis de la France. Pas question de l’effacer entièrement, mais Paris pourrait décider d'en convertir une partie pour financer des investissements dans le pays.

Source: RFI et rédaction

Comments

//