noscript

Please Wait...

John Kerry reconnait Bachar al-Assad comme négociateur



John Kerry reconnait Bachar al-Assad comme négociateur
folder_openAmériques access_time depuis 11 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

En appelant le président Bachar al-Assad à négocier avec l’opposition, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, prend le contre-pied de ses alliés européens et arabes, confirmant le choix stratégique des Etats-Unis d’une solution négociée comme le prône la Russie depuis le début de la crise dans ce pays.



John Kerry reconnait Bachar al-Assad comme négociateur
Les propos de M. Kerry prouvent aussi que la condition d’un départ préalable à tout dialogue du président Assad est définitivement abandonnée, et que Washington se rapproche de plus en plus de l’interprétation russe de l’accord de Genève. Lors d’une conférence de presse hier avec son homologue norvégien, le chef de la diplomatie américaine a nommément cité le président syrien. "Nous voulons qu’Assad et l’opposition syrienne s’assoient à la table des négociations pour former un gouvernement transitoire dans le cadre de l’accord conclu à Genève", a-t-il dit. Cette déclaration constitue un franc désaveu de l’axe constitué par la Turquie, l’Arabie saoudite, et le Qatar, qui, soutenu par la France et la Grande-Bretagne, misent sur une solution militaire.
Ce développement important s’accompagne de l’aggravation des divergences au sein de la Coalition nationale syrienne (CNS), avec en filigrane la question de la formation par l’opposition d’un gouvernement provisoire, une option rejetée par le chef de la CNS, Ahmad Moaz al-Khatib, qui pourrait bientôt démissionner.

Il semble aussi que Washington ne soit pas sur la même longueur d’onde que Paris et Londres. Ces deux capitales vont en effet demander d'avancer la prochaine réunion de l'Union européenne sur l'embargo sur les armes pour la Syrie et, à défaut d'unanimité, décideront d'en livrer à titre national aux rebelles, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
La livraison d’armes à l’opposition syrienne constituerait une "violation de la loi internationale", avait mis en garde, mercredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. "La loi internationale n’autorise pas, ne permet pas de fournir des armes à des acteurs non gouvernementaux et, selon nous, il s’agit d’une violation de la loi internationale", a déclaré M. Lavrov.

Par ailleurs, le renseignement national américain s'attend à des difficultés dans des négociations avec la Russie sur la Syrie, souligne le rapport annuel sur les menaces à la sécurité soumis au Congrès américain par le chef du renseignement James Clapper. "Tout indique qu'en ce qui concerne la Syrie, la Russie restera un interlocuteur difficile", est-il indiqué dans le document publié mardi.
Selon les auteurs du rapport, Moscou sera toujours "opposé à une intervention militaire extérieure en Syrie visant à renverser le régime de Bachar el-Assad". "Moscou est préoccupé par le précédent libyen et estime que l'Occident mène une politique insensée en vue de renverser le régime, ce qui ne manquera pas de déstabiliser la région", est-il souligné dans le document. "Les Russes invoquent la montée des Frères musulmans en Egypte et des attentats contre les diplomates américains en Libye en septembre dernier", poursuivent les auteurs.

Sur le terrain, des habitants de la ville de Mayadine, dans l’est de la Syrie, ont manifesté hier pour le troisième jour consécutif pour réclamer le départ des extrémistes du Front al-Nosra bien implantés dans la zone.

Source: Médiarama

Comments

//