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Julie Zenatti : Entre le défi et l’indifférence !

Julie Zenatti : Entre le défi et l’indifférence !
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 Sara Raad

Faisant écho à l’affaire de la chanteuse belgo-italienne Lara Fabian, une nouvelle affaire apparait sur la scène culturelle libanaise, celle de la chanteuse française pro-sioniste Julie Zenatti, quiJulie Zenatti : Entre le défi et l’indifférence !
compte présenter une pièce théâtrale au Biel à Beyrouth, les 9 et 10 Juillet, accompagnée de l'équipe « Notre Dame de Paris ».
Julie Zenatti, a participé en mai 2008, avec Lara Fabian et d'autres artistes sionistes, au 60ème anniversaire de la création de l'entité sioniste au Trocadéro à Paris.
Elle a présenté un poème hébreu écrit par la poète sioniste Naomi Shemer, intitulé «Jérusalem d'Or» et qui célèbre l'occupation israélienne de l’est d’Al-Qods occupée (Jérusalem-Est) en 1967.
«Jérusalem d'Or» fut écrit à la veille de la guerre des Six Jours et de la conquête par Tsahal de l’est d’Al-Qods occupée, qui était gouvernée par la Jordanie. Ce fut ainsi le chant qui motiva les soldats israéliens au cours du conflit. Après la guerre, Naomi Shemer a ajouté un couplet à son poème, pour célébrer « l'unification de Jérusalem sous contrôle israélien ». Cette chanson a été considérée pendant un moment à la Knesset comme un possible nouvel hymne national à la place de « Hatikvah ».

Idris: Zenatti, vous n'êtes pas la bienvenue chez nous !

« Julie Zenatti a présenté cet hymne sioniste qui célèbre l'occupation et c'est suffisant pour lui dire : Vous nous humiliez en glorifiant l'occupation sioniste ainsi vous n'êtes pas la bienvenue chez nous », a déclaré Samah Idriss, le directeur de la campagne de boycott des partisans d'«Israël» au Liban.
Dans une interview accordée à notre site moqawama.org, M. Idris a indiqué que le groupe de cette Campagne « avait fait des recherches et vérifié quelques faits démontrant qu’elle est partisane du mouvement sioniste et d’Israël ».
Tout en soulignant que « tous les documents ont été présentés au Bureau du Boycott d'Israël », le directeur de la campagne a affirmé que « la documentation de l’affaire est la première et principale étape dans notre stratégie du boycott ».
Concernant cette stratégie, le militant antisioniste a expliqué qu’il s’agit de trois étapes, avant de recourir à la Sûreté générale : « D’abord nous appelons Zenatti à s’excuser pour son chant sioniste ; un pardon qui constituerait une victoire pour la Palestine et pour son peuple. Puis, nous demandons - on a demandé en fait- à l’équipe d’annuler la participation de Zenatti à la pièce théâtrale. En cas de refus, nous boycotterons alors toute l’équipe », a-t-il expliqué.
Et de souligner : « Par notre campagne de boycott, nous essayons d’exercer une pression morale sur la chanteuse et l’équipe toute entière ».
Samah Idriss a signalé que la Campagne du boycott de Julie Zenatti lancée sur les réseaux sociaux marque un succès remarquable, confirmant que la plus grande campagne contre cette chanteuse est « sur son propre compte Twitter et sa page Facebook ». Mais « comme elle est très démocratique, elle bloque chaque visiteur lui réclamant de s’excuser ou d’annuler sa visite au Liban ! », a-t-il dévoilé.
Et de poursuivre : « En honorant l'occupation de Jérusalem et son annexion à Israël, Zenatti a violé la loi internationale ».
« Nous invitons tous les médias et le public à se mobiliser pour boycotter cette chanteuse pro-sioniste », a-t-il indiqué.
Le directeur de la campagne a critiqué également la réaction des autorités concernées, à commencer par la Sûreté générale, le ministère du Tourisme et le Bureau du « Boycott d'Israël », qui n’avaient exprimé aucune intention hostile à la venue de Julie Zenatti.
« Au Liban, le tourisme est devenu plus important que la dignité des citoyens », a-t-il conclu.

Zenatti s’est déjà produite au Liban

De son côté, une source de la Sûreté générale a indiqué à notre site que l’entrée de Zenatti au Liban est autorisée « comme elle n’est ni israélienne, ni mentionnée sur la liste noire du Bureau du Boycott d'Israël ».
Ce dernier a affirmé, pour sa part, qu’« un nom ne sera mentionné sur ladite liste qu’après un verdict de la Ligue Arabe », qui se réunit seulement deux fois par an!
Une information qui n’est pas trop répandue : Zenatti s’est déjà produite au Liban. En octobre 2009, elle avait animé le Vinifest (le festival de vin) qui s’est déroulé à l’hippodrome de Beyrouth.

Éléftériadès: Zenatti doit choisir entre aimer le Liban ou aimer «Israël»

Sur le plan culturel, plusieurs personnalités culturelles et artistiques ont exprimé leur soutien à la campagne du boycott de Zenatti.
L’artiste et le producteur gréco-libanais, Michel Éléftériadès, s’est dit étonné de l’arrivée d’uneJulie Zenatti : Entre le défi et l’indifférence !
amie d'«Israël» au Liban.
« Une personne qui avoue aimer Israël, pourquoi vient-elle au Liban ? », s’est-il interrogé, ajoutant que « Zenatti doit choisir entre aimer le Liban ou aimer Israël, chanter pour les Libanais ou pour les Israéliens ».
Qualifiant de « logique » le boycott de Zenatti, M. Éléftériadès a souligné que « ce fait (le boycott) n’est pas inventé chez nous. Tous les pays étrangers, l’Allemagne et la France, ont boycotté les partisans de leurs ennemis ».
« Nous sommes en guerre avec Israël, il est alors inacceptable d’accueillir dans notre pays des partisans de cette entité criminelle ».
Concernant ceux qui considèrent Zenatti comme « victime du terrorisme intellectuel », l’artiste militant a dit : « supposons que le terrorisme intellectuel présumé est effectivement exercé contre Zenatti, il n’est point comparé au terrorisme réel exercé par ses amis ( les Israéliens) contre nos enfants et notre peuple ».
« On ne peut pas comparer l'incomparable », a-t-il réitéré.
Et de conclure : « L’équipe de "Notre Dame de Paris" peut tout simplement remplacer Julie Zenatti par une autre chanteuse, c’est la seule solution ! ».

Abi Saab: La guerre juridique est une étape essentielle pour remporter notre cause

Pour Pierre Abi Saab, responsable de la page culturelle au quotidien al-Akhbar, l’affaire Julie Zenatti, comme celle de Lara Fabian, est une forme de normalisation indirecte appliquée par l’ennemi sioniste et ses machines médiatiques occidentales pour « assurer une certaine légitimitéJulie Zenatti : Entre le défi et l’indifférence !
à cette entité cruelle ».
« Depuis plus de dix ans, le Liban et le monde arabe sont cibles d’une duperie sioniste systématique. Ce lavage de cerveau collectif vise à modifier les constantes de  l’opinion publique arabe, pour considérer enfin Israël comme un pays voisin, non pas un ennemi », a-t-il averti.
Contacté par moqawama.org, M. Abi Saab a affirmé que « nous au Liban, on tolère la diversité  intellectuelle, mais quand même on ne peut pas accepter des personnes pro-sionistes dans notre pays ».
« Les artistes occidentaux qui ont des relations avec Israël sont divisés en deux catégories : Ceux qui ont juste visité l’entité sioniste, et d’autres qui expriment leur soutien à cet ennemi », a indiqué le journaliste, expliquant la manière de se comporter avec chaque catégorie: « Pour les premiers, qui sont permis d’entrer au Liban, on peut exprimer notre hostilité à Israël durant leur visite -qu’on n’encourage pas- en distribuant des brochures antisionistes, ou en brandissant des drapeaux du Hezbollah, de la Palestine et du Liban lors de leurs concerts… Mais pour les seconds, on doit faire face à leur visite par une campagne farouche de boycott ».
Et de marteler : « Le boycott des partisans d'Israël est équivalent au boycott d'Israël ».
Cette personnalité culturelle a réclamé que la campagne de boycott suit cette fois-ci les voies juridiques.
« Nous appelons les hommes de droit et la société civile à s’engager dans une guerre juridique pour poursuivre les organisateurs de festivals qui invitent au Liban des partisans d'Israël, et pour juger également les autorités concernées qui leur ont permis d’accéder à notre pays », a-t-il insisté.
« En dépit de l’incapacité des institutions de l’État de protéger le droit et la dignité patriotiques, nous mettons notre cause à la disposition de l’État », a-t-il corroboré.
À propos de l’annulation de la participation de Zenatti par l’équipe, le critique a signalé que « dans tels géants spectacles, le directeur prend toujours en compte des cas où un membre sera substitué, comme la maladie ou même la mort ».
« Le refus probable de "Notre Dame de Paris" d’annuler la participation de Julie Zenatti ne peut être expliqué qu’en un défi flagrant à la volonté du peuple libanais », a-t-il ajouté.
Et de conclure : « La guerre juridique est une étape essentielle pour remporter notre cause ».

Enfin, selon Gandhi, « le bonheur c’est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles », et ça peut expliquer probablement le malheur de la société libanaise : On dit qu’« Israël » est notre ennemi, et parallèlement on accepte avec aisance ses partisans.
L'art ne nous fera jamais oublier la justice, le sang de nos martyrs, nos souffrances et l'occupation de nos terres. Il est temps d’arracher l’arbre sioniste et toutes ses branches de notre terre sacrée.

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