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Les coulisses de la conférence de Genève sur la Syrie...

Les coulisses de la conférence de Genève sur la Syrie...
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Paris - Nidal Hemadé

Pour ceux qui suivent de près la situation de la Syrie, les résultats de la conférence de Genève sur la Syrie n'étaient pas surprenants. Les discordes entre la Russie et la Chine d'un part, et entre l'Occident, la Turquie et les chefferies du Golfe arabe de l'autre part, régnaient dans l’air. Si les Etats-Unis n’ont pas voulu pas se montrer complaisants à l'égard de la Russie, évitant de se heurter avec Moscou, les ennemis de la Syrie n'auraient pas répondu à l'invitation de participer à la conférence. Bien qu'ils l’aient fait, ils ont insisté à refuser la présence iranienne, en dépit de l’influence dans cette république la région, en Syrie spécifiquement, et surtout parmi les forces élites de l'armée syrienne régulière.

Les coulisses de la conférence de Genève sur la Syrie...
L’absence de l'Arabie a été utilisée come une excuse pour ne pas inviter l'Iran.  En effet, des sources occidentales ont indiqué que le royaume ne voulait pas être présent, parce que la conférence internationale signifie que la carte syrienne est retirée des mains des pays occidentaux et du Golfe.

Celui qui suit les conférences de presse tenue indépendamment par Kofi Annan, Hillary Clinton, et Serguei Lavrov, remarque une « quasi-victoire » russe dans le dossier syrien. Ceci était clair et net dans les paroles du ministre russe des Affaires étrangères. Les propos américains adressés à l'opposition syrienne étaient instigateurs, tandis que Kofi Annan a pratiqué ses ruses usuelles, déjà utilisées depuis le dossier du « pétrole en échange de la nourriture » en Iraq. L'une de ces dernières ruses sur la Syrie était la publication d’un article dans un quotidien arabe, dans lequel Kofi Annan évoque les résultats de la conférence de Genève, conformément au document ayant été fui par  les membres de son équipe, prétendant qu'il s'agit de la déclaration finale de la conférence.

Selon les fuites médiatiques à propos de la conférence de Genève, la délégation qatarie était la plus active et la plus agressive. Le reporter et le camera man d'une chaîne iranienne ont été demandés de partir par les Qataris, sous le prétexte qu'ils occupent la place de l'ambassadrice qatarie hors de la salle de conférence. Durant les discussions bipartites avant l'inauguration officielle, les Qataris ont insisté sur quatre points indiscutables :
1- Ne pas  Supprimer même une virgule du document d'Annan, sinon, ils quittent la conférence.
2- La nécessité du départ d’Al-Assad et de son cercle proche du pouvoir, avant d'entamer la phase de transition.
3- La nécessité de poursuivre en justice internationale les responsables syriens.
4-La légitimation de l'armement de l'opposition syrienne.

La réunion était au point d’échouer suite au refus russe de la majorité des points revendiqués par les Qataris. Mais un virage dans la position américaine a engendré sur le document d'Annan des modifications russes basées sur les points suivants:
1- Omettre la mention du président Al-Assad dans le document, tandis que le document original réclamait son départ immédiat.
2- S'abstenir de déterminer des délais temporels pour l'application des clauses du plan d'Annan, contrairement aux demandes qataries et turques.
3- Ne pas poursuivre en justice les officiers de l'armée syrienne régulière. Cette remarque a été faite à cause de la présence d'un dossier de plaintes judicaires auprès du juge Ocambo à leur encontre.
4- les Etats-Unis ont accepté qu'Al-Assad reste au pouvoir pour deux années supplémentaires. De même, les Russes ont proposé le nom de Bouthayna Chabane, pour la charger de la mission de composer un gouvernement d'unité nationale et pour préparer l'étape de transition.
5-  Supprimer du document tous les indices qui excluent les symboles du régime.
6-  Supprimer du document les indices qui excluent la présence d'Assad durant l'étape de transition.
7-  Supprimer du document tous les indices qui évoquent un changement du régime et ses alliances avec la Russie, le Chine et l'Iran.
8- La Russie n'a pas accepté une proposition turco-qatarie, d’arrêter de  fournir les armes et l'expérience à l'armée syrienne régulière.
9- Le document n'a pas mentionné l’interdiction d’une candidature aux présidentielles futures pour le président syrien.
10- la Russie a refusé de faire passer aucun point relatif au chapitre 7 de la charte des Nations Unies.

Des sources françaises indiquent que ces résultats représentent une grande victoire pour le régime syrien, qui intervient dans un moment où l'occident témoigne d'une recrudescence dans la crise économique. Finalement, la présence de l’Iran à la conférence de Moscou est prévue, ont affirmé les sources d'Alintiqad.

source: Alintiqad, traduit par moqawama.org

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