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Sayed Nasrallah: «Il est temps que nous restions ici et que les Israéliens disparaissent»

Sayed Nasrallah: «Il est temps que nous restions ici et que les Israéliens disparaissent»
folder_openRésumés des discours access_time depuis 11 années
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A l’occasion de l’achèvement du projet de reconstruction de la banlieue Sud de Beyrouth, détruite lors de la guerre de juillet 2006, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours via un écran géant, devant des milliers de partisans de la résistance, rassemblés dans la rue Shoura à BirelAbed.

Dans ce qui suit les idées principales du discours de Sayed Nasrallah :

« L’occasion de notre célébration est connue de tous. Je voudrais m’attarder sur la reconstruction de la banlieue Sud, son symbolisme, et l’importance d’un tel projet. Ensuite j’aborderai brièvement la situation politique dans le pays.

Tout le monde sait que l’objectif de la guerre de juillet était d’éradiquer la résistance et de faire soumettre le Liban, dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau Moyen-Orient. Toutefois, cette guerre n’a pas pu réaliser ses objectifs sur tous les plans…
L’ennemi israélien a toujours eu recours aux destructions d’envergure au cours de ses affrontements avec un mouvement de résistance. Pourtant, la simple confrontation militaire avec les combattants lui suffit. En effet, cet ennemi a recours aux crimes de guerre parce qu’il considère que l’environnement qui héberge et soutient la résistance doit souffrir et doit payer le prix de ses choix ainsi que le prix de sa protection de la résistance. Les Israéliens veulent ainsi faire comprendre aux peuples de la région que le prix de la résistance est trop cher, et que ces peuples n’ont pas le droit de mener une vie digne, mais de se contenter des miettes qu’on leur offre...

Face à cette guerre destructrice, il y avait la guerre de la reconstruction, de la résistance. LeSayed Nasrallah: «Il est temps que nous restions ici et que les Israéliens disparaissent» projet de la société Waad fait partie de cette guerre. Aujourd’hui, nous célébrons la victoire de la reconstruction sur la guerre de la destruction, la victoire de la vie digne dans notre terre, parce que la vie sous le joug de l’occupation n’est pas une vie mais elle est plutôt une mort. Les habitants de la banlieue Sud avaient insisté que leurs maisons soient reconstruites à la même place de leurs anciennes habitations. Ils étaient attachés à vivre sur cette terre et à mourir sur cette terre. C’est la volonté d‘un peuple. Je voudrais saluer les âmes des martyrs de la guerre de juillet 2006 qui grâce à eux, nous avons pu rester en vie, reconstruire nos maisons, et y rentrer.

Suite à la guerre de juillet, nous étions face à plusieurs échéances. Certains contestaient que ce qui s’est passé n’était pas une victoire. Parmi les multiples échéances, il y avait l’échéance humanitaire : l’affaire des déplacés qui ont fui leurs maisons et qui ont eux-mêmes pris la décision d’y retourner. D’autres échéances à citer aussi comme l’ouverture des routes, la reconstruction des infrastructures, le traitement des répercussions psychologiques de cette guerre sur la population, la reconstruction des maisons détruites. Certains responsables misaient à provoquer une crise économique et sociale aigue contre la population de la résistance, pour la sommer à se soumettre sur le plan social et économique après l’échec de l’option militaire.

A cette époque, j’ai appelé mes frères en Iran. Sayed Ali Khamenei et le Président Mahmoud Ahmadinejad ont réagi positivement à nos appels. Dès la fin des opérations militaires, nous avons reçu l’argent nécessaire pour entamer la reconstruction de tout ce qui a été détruit. Nous, avec la coopération du mouvement Amal et des partis alliés, avons déployé des efforts énormes pour entamer le projet de reconstruction. C’était une expérience sans précédent de l’histoire des guerres, à ma connaissance. Quelques jours après la fin de la guerre, nous avons contacté les sinistrés, la société Jihad elBinaa et d’autres sociétés ont entamé la restauration des maisons, avant même que l’Etat ne descende sur place.

Normalement, c’est la mission de l’Etat, mais au Liban nous souffrons de la structure de notre Etat. Si on comptait sur les institutions étatiques, je vous assure que la plupart des habitants de la banlieue ne seraient pas rentrés chez eux jusqu’à aujourd’hui…

Notre vision était la suivante : comme dans toutes les anciennes guerres, l’Etat payait des indemnités aux sinistrés et il revient aux gens de construire leurs propres maisons. Le président Nabih Berri a déployé tous ses efforts pour convaincre l’Etat de cette vision et pour accélérer le paiement des indemnités. La situation dans la banlieue Sud fut la plus compliquée vu la présence d’immeubles au lieu de maisons indépendantes. Il ne suffisait donc pas de donner de l’argent aux gens. Nous avions un projet alternatif, celui de Waad. La République Islamique nous a fourni l’argent nécessaire pour payer aux gens. J’avais dit dans un important rassemblement avec les sinistrés de la guerre que nous disposons d’une société prête à reconstruire les immeubles détruits. Nous avons présenté aux gens un projet démocratique, le Hezbollah n’a obligé personne de se soumettre à sa volonté de prendre à sa charge la reconstruction…

Sayed Nasrallah: «Il est temps que nous restions ici et que les Israéliens disparaissent»Les habitants de la banlieue Sud ont choisi de leur propre gré de charger Waad de reconstruire leurs unités résidentielles. Le gouvernement libanais a payé la première somme des indemnités et nous espérons qu’il paiera le reste. Nous remercions les pays arabes qui ont offert des dons, mais de grosses sommes d’argent ont disparu. Le Koweit a choisi de construire lui-même des villages détruits, d’autres pays ont préféré fournir de l’argent. Mais nous tenons à remercier surtout l’Iran pour ses aides qui ont permis de poursuivre le processus de la reconstruction à sa fin.

Lors de la guerre de juillet, l’ennemi israélien a mené 10000 raids aériens, 3000 raids d’hélicoptères et 15500 survols aériens. Dans la guerre de 1967 avec tous les pays arabes, l’ennemi sioniste a mené 4300 survols aériens (l’Egypte, la Syrie, la Cisjordanie…). Comparez la différence de la superficie entre la banlieue Sud, le Sud Liban et la Békaa par rapport aux pays arabes. Ceci démontre à quel point l’ennemi est rancunier envers le peuple de la résistance au Liban.

En 1967, l’ennemi a lancé 75000 bombes, mais en juillet 177000 bombes ont été projetés des chars sionistes. Les commandants militaires israéliens se sont plaints du manque de munitions malgré la petite surface du champ de la bataille. La résistance qu’ils ont voulue écraser a augmenté de force et sa capacité à réaliser des victoires s’est multipliée…
L’ennemi a détruit des immeubles au Liban, et nous avons en contrepartie imposé des équations telles que « la banlieue en contrepartie de Haïfa » ou d’autres équations. Mais aujourd’hui j’affirme que dorénavant nous avons une nouvelle équation : face à tout immeuble détruit dans la banlieue Sud, nous allons détruire plusieurs immeubles en Palestine occupée. Nous sommes aujourd’hui capables de viser des cibles bien précises à Tel Aviv. Le temps duquel nous étions contraints à quitter nos maisons alors que les Israéliens restaient chez eux est révolu. C’est le temps que nous restons icialors que les Israéliens disparaissent.

Concernant Gaza, j’appelle les pays arabes à aider la population là-bas à reconstruire les maisons détruites. Si ces pays ne peuvent acheminer les matériaux de construction à cause du blocus, ils pourront au moins leur fournir de l’argent et il reviendra à la population de la bande de Gaza de construire ses propres maisons.

Dans le même cadre, nous affichons notre soutien aux milliers de détenus palestiniens en grève de la faim depuis plusieurs jours. Certains d’entre eux sont sur le point de mourir, de tomber en martyre, et les pays du monde se contentent de regarder passivement. J’appelle le gouvernement irakien en tant que président périodique de la Ligue arabe à prendre l’initiative pour sommer les ministres arabes des affaires étrangères à aider les détenus.
Par ailleurs, il faut méditer au sujet de la formation d’un gouvernement d’union sioniste. Le Hamas a émis des craintes face à ce développement, mais malheureusement les dirigeants arabes sont occupés d’autres choses.

Dans le cadre de la reconstruction, nous appelons l’Etat libanais à poursuivre le projet de laSayed Nasrallah: «Il est temps que nous restions ici et que les Israéliens disparaissent» reconstruction du camp Nahr elBared. Je mets en garde contre le fait de transformer les réfugiés palestiniens en ressortissants parce que cette politique met fin à leurs droits au retour à leur terre.

A Bahreïn, la population fait preuve de ténacité continue. Certains nous accusent de chercher à commettre des attaques à Bahreïn. Ce ne sont que des mensonges. Je pense que l’autorité à Bahreïn pousse les choses vers le chaos et la violence pour se permettre de chasser les dirigeants de l’opposition du pays ou de les emprisonner. J’appelle la population à persévérer sur le chemin de la mobilisation pacifique.

Au sujet de la Syrie, nous condamnons fermement le dernier attentat qui a couté la vie à des dizaines de citoyens. Et aujourd’hui on vient d’apprendre qu’un attentat suicide a été déjoué à Alep. Je trouve ridicules les accusations de certaines parties selon lesquelles le régime syrien est responsable de ces attaques.

Je vous assure que la main qui a détruit l’Irak cherche actuellement à détruire la Syrie. Les Etats-Unis, Israël, l’Occident et certains pays arabes veulent détruire la Syrie qui a longtemps soutenu la résistance au Liban et en Palestine et qui a réduit au néant le projet du Grand Moyen-Orient de George Bush. Ces pays font fi de réformes en Syrie.

Le peuple syrien est face à deux choix : le premier est politique, qui comprend les réformes, les élections et la participation démocratique de tout le monde, le deuxième est celui des attentats-suicide, les terroristes prêts à commettre ces attentats ne sont pas nécessairement tous des Syriens. En Irak, alors que des combattants menaient une résistance honorable contre l’occupation, des milliers d’attentats suicide ont été perpétrés contre la population civile.

Sayed Nasrallah: «Il est temps que nous restions ici et que les Israéliens disparaissent»Passons au Liban : les élections parlementaires sont les plus importantes sur le plan politique. L’importance de ces élections nécessite l’adoption d’une loi électorale basée sur le dialogue entre les différentes parties. Nous sommes pour des élections parlementaires à leur date prévue. Avant la visite de Feltman, les forces du 14 mars disaient qu’il n’y aura pas d’élections sous la menace des armes. Pourtant tous les Libanais possèdent des armes. Selon cette logique, les élections de 2005 et de 2009 sont invalides. Nous sommes tous appelés à assurer une ambiance positive pour la tenue du scrutin. Le Hezbollah est capable de préserver sa majorité parlementaire quelle que soit la loi électorale adoptée. Pour que toutes les fractions du peuple libanais soient représentées au Parlement, la meilleure loi électorale est la proportionnelle. Le Hezbollah soutient cette loi pour garantir la meilleure représentativité de la population libanaise. Toutefois, nous n’imposons rien sur les autres parties.

Concernant les incidents du 7 mai 2008 : à chaque année, des parties politiques essaient de faire des provocations confessionnelles à ce sujet. Peut-être qu’ils cherchent à nous provoquer pour rallier la population à leur cause et augmenter leur popularité, ou pour provoquer une crise confessionnelle dans le pays. Les provocations peuvent contribuer au chaos dans le pays, et il nous faut du calme pour mener à bien le scrutin législatif. Nous ne réagissons pas à ces provocations, non pas par faiblesse, mais pour parer au pays le chaos, et nous avons des documents sur la présence de milliers de combattants en 2008 dans la capitale pour provoquer une division sunnite-chiite au Liban et entrainer ainsi la venue des forces arabes et internationales dans le pays après l’échec de la guerre de juillet 2006.

Le Hezbollah peut affirmer haut et clair avoir déjoué le projet de la division sunnite-chiite et barrer la route à toute division. Nous avons beaucoup de choses à dire sur les évènements du 7 mai. Israël reconnait son incapacité de faire face à notre guerre psychologique, voulez-vous nous entrainer dans une guerre pareille ? Ce qui s’est passé à Beyrouth fut une confrontation entre deux parties, pas entre deux confessions. Donc, notre silence découle de notre souci pour la sécurité du pays et non par faiblesse. Le Courant du Futur va continuer d’user de ces incidents pour des fins électorales, parce qu’il n’a pas de projet de construction pour le pays. Le Courant du Futur rejette catégoriquement la proportionnalité parce qu’il veut s’emparer toujours de la communauté sunnite dans le pays. En 2009, le Courant du Futur a fait tout pour écarter les autres dirigeants sunnites, malgré tout, 35% des sunnites ont voté contre ce courant.
 
Je vous appelle à ne pas exploiter ces incidents pour faire des provocations dans le pays. Regardez ce qui passe dans la région, épargnez au Liban des polémiques inutiles et nuisibles. Nous devons tous assurer une bonne atmosphère au Liban qui procure une meilleure représentativité à toutes les franges de la société.

De nouveau, je vous félicite pour cette nouvelle victoire et ce nouvel exploit, et que la paix de Dieu soit sur vous.

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