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Le discours de la 5ème nuit d’Achoura

Le discours de la 5ème nuit d’Achoura
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Je vais soulever aujourd’hui (ce soir) le dossier de « la guerre psychologique » déclenchée, contre nous, par l’ennemi israélien, ainsi que les moyens susceptibles de contrer cette guerre.
Cette guerre dont l’objectif primordial est de terroriser, en premier lieu, la partie antagoniste, vise en second lieu le retrait de l’adversaire et sa défaite par le biais du rendement ou de la capitulation.
J’ai vécu la guerre de juillet 2006 et témoigné de toutes ses circonstances (33 jours). Au cours de cette guerre, les civils "israéliens" ont évacué les colonies situées au Nord de la Palestine occupée. Il en était de même pour certaines villes du centre. Ce fut un évènement sans précédent dans l’histoire des guerres israélo-arabes. Plus de deux millions d’Israéliens ont vécu dans les abris ou quitté leurs domiciles. Pendant 33jours durant, les civils israéliens ont observé, de leurs propres yeux, les chars israéliens détruits, les soldats tués et ceux qui ont survécu, sont rentrés dans un état lamentable. Par conséquent, l’Administration politique israélienne ainsi que l’Institution militaire représentée notamment par le Tsahal, ont perdu la confiance de leur peuple, du fait de la rechute à laquelle elles ont été exposées.
Actuellement, les manœuvres effectuées par l’ennemi visent à prouver au peuple israélien que l’armée récupère sa force, sa solidité et ses aptitudes militaires. Autrement dit, c’est un message qui invite le peuple à se rassurer et à renouveler la confiance en son armée susceptible, selon l’ennemi, de réaliser les cupidités et les objectifs de son peuple. De même, lorsque cet ennemi écrasé et vaincu en 2006, a déclenché sa guerre contre Gaza en 2008, il a fixé deux objectifs : terroriser les peuples palestinien, libanais et arabe, dans le but de récupérer la confiance de l’opinion israélienne interne. Ainsi, l’armée israélienne a-t-elle commis des massacres barbares, pilonné, détruit et utilisé des armes internationalement défendues, juste pour convaincre le peuple israélien que le Tsahal, vaincu en juillet 2006 au Liban, s’est rétabli et a repris ses aptitudes de défense - bien que la guerre contre Gaza n’ait porté aucun fruit et qu’elle ait échoué à réaliser ses objectifs.
C’est la cause pour laquelle, nous, au Liban, ainsi que les Palestiniens et les populations de cette région, devrons faire face à la « guerre psychologique » israélienne, tout à fait à l’instar de notre défense armée, et conformément aux moyens sollicités : combattant pour combattant ; nous riposterons aux chars par des roquettes anti-char et aux chasseurs- bombardiers par des armes anti-aériennes. Lorsque nous serons attaqués par des moyens armés, nous riposterons de la même manière, et lorsqu’il sera question d’une guerre sécuritaire, nous réagirons en usant des mêmes procédés. Il en sera de même s’il s’agira d’une « guerre psychologique ». Nous aurons recours aux mêmes moyens adverses, mais en assaisonnant de quelques astuces de créativité. Cependant, cette créativité n’ira pas au – delà de nos constantes morales, culturelles et religieuses éthiques. Quelle que soit la nature de notre défense : armée, sécuritaire, économique, politique, psychologique, elle sera compatible avec notre "background" religieux, éthique et doctrinaire.
En effet, le 1er but que nous cherchons à réaliser face à la « guerre psychologique », serait de consolider la volonté de nos peuples, de raffermir leur force de manière à avorter les objectifs ennemis qui visent à nous sombrer dans le  désespoir. Nous luttons contre cette guerre qui cherche à nous terroriser pour céder et nous retirer du champ de bataille. Nous ferons face à cette guerre qui tend à nous « convaincre » de notre faiblesse et qui œuvre à créer en nous le doute et la confusion dans nos choix, notre appartenance et notre représentation externe.
Sur un autre plan, il est de notre droit de mener une « guerre psychologique »qui fait face à celle de l’ennemi. Ainsi, l’ennemi serait-il confus, terrorisé, conscient de sa faiblesse, indécis dans le choix de ses ordres militaires, au sein de ses institutions et de son armée. Ceci est normal, étant donné que Dieu avait déjà demandé à ses sujets croyants de s’armer et de se mobiliser « Armez-vous jusqu’aux dents et équipez vos chevaux pour terroriser l’ennemi de Dieu et votre ennemi ». A notre tour, nous devrons terroriser la société israélienne et la convaincre de sa faiblesse, puis créer en elle le doute et la confusion à l’encontre de son armée et de son gouvernement, exactement comme en fait l’ennemi.
 
Et maintenant, attaquons le cœur du sujet sans recourir aux longs préludes.
« La guerre psychologique » est devenue aujourd’hui une science et un domaine de spécialisation étudiée dans les facultés ; cependant, les membres de la résistance islamique n’ont pas suivi de cours à l’université, lorsqu’ils ont déclenché « la guerre psychologique » contre l’ennemi israélien, tout au long des années précédentes. N’était-ce pas la volonté divine qui a voulu nous diriger et nous apprendre les astuces de cette guerre ? D’ailleurs, Dieu a promis à ses Résistants de les initier, de les instruire, de les orienter et de les soutenir jusqu’à vaincre l’ennemi. Cette réussite est due indéniablement à notre croyance au Coran et notre attachement à notre doctrine qui ne cesse de nous enrichir. Nous sommes capables de faire face aux «guerres psychologiques» les plus acharnées !
En fait, ce qui se donne dans les facultés repose souvent sur des ouvrages, des courants et des écoles, telle l’école des Matérialistes. Les Matérialistes sont athés. Ils ne croient pas en Dieu et s’ils le font, ils le considèrent un créateur passif qui n’intervient nullement dans les conflits humains. Que vous le sollicitiez ou pas, selon les Matérialistes, Il ne viendra jamais à votre secours. Pour ces gens-là, la présence de Dieu ne fait pas partie de leurs comptes. Les Matérialistes évoquent des moyens et des outils concrets dans leur lutte contre « la guerre psychologique ». Ce sont des mesures inspirées de ce que la guerre elle-même leur procure. C’est d’ailleurs ce qui prévalait, non loin dans le passé, dans le monde, entre les deux Puissances mondiales : celle de l’Ouest sous le commandement des Etats-Unis et celle de l’Est sous la direction de l’ex-Union Soviétique.
En contrepartie, l’épreuve islamique manifestée par la révolution islamique en Iran sous le commandement de l’Imam Khomeini (Que Dieu bénisse son âme) et le mouvement de la renaissance islamique dans la région, ont redynamisé des « guerres psychologiques » de types différents. Ce sont des guerres qui ne se basent pas sur les plates-formes de l’école matérialiste mais plutôt sur celles de l’école divine. Ce sont des guerres qui se conforment à l’école coranique. Cette expérience s’est avérée être la plus rentable, la plus solide et la plus utile.
Je vais poursuivre ce débat, partant de ce point de départ, de cette conception, de ce back-ground. Nombreux sont les titres à expliciter, mais vu la limite du temps, je vais me focaliser sur trois uniquement.
Premièrement, « la guerre psychologique » ennemie sert à consolider nos croyances et notre confiance en soi. Notre solidité va au-delà de la stabilité psychologique et morale ; elle prospère au point d’effrayer et bouleverser l’ennemi. Cette stabilité interne est due à notre foi en Dieu, le tout Puissant, le Créateur de la terre et des cieux, Détenteur du Pouvoir Absolu. Nous croyons en Dieu qui n’est jamais passif, jamais neutre ; bien au contraire, nous croyons qu’en sa Volonté, les moindres choses se réalisent « Ta volonté n’est pour rien, à moins que Dieu le veuille ». Dieu est Le Nourrisseur. C’est Lui qui décide votre mort et votre résurrection. Il est Le Gardien de la terre et des cieux : le jour où Dieu les abandonne, ils s’écrouleront, dégénèreront et n’existeront plus. Dieu s’est engagé à nous soutenir, venir à notre aide et répondre à nos sollicitations, et ce, jusqu’au jour du Jugement Dernier.
Deuxièmement, parmi les titres essentiels classés sous la rubrique de « la guerre psychologique », je vais brandir un grand titre, ramifié à son tour, en sous-titres. Ce titre directeur fut baptisé par le chef spirituel de la République Iranienne (Que Dieu le garde)  la clairvoyance et la lucidité. Autrement dit, nous sommes un peuple élite : nos populations instruites, nos combattants, nos jeunes, nos vieux, nos hommes, nos femmes. En fait, si l’on voudrait définir «la vue », c’est ce que voit l’homme de ses propres yeux, mais la clairvoyance et la lucidité, c’est le pouvoir de voir clair, de déceler la vérité par son intellect, son cœur, son âme. Le pouvoir de sagacité inclut la nécessité de connaître et de reconnaitre l’époque où nous vivons, de distinguer l’ami de l’ennemi, malgré les confusions qui risquent de nous perturber. La lucidité nous défend de combattre l’ami sans pour autant ignorer l’ennemi. Elle nous invite plutôt à recourir à l’ami pour affronter l’ennemi. La clairvoyance nous aide à découvrir nos points forts et repérer nos points faibles. Elle nous incite à mettre en relief nos points forts pour gagner la confiance de nos peuples, puis les mettre en démonstration pour désespérer l’ennemi. Connaître ses propres points de faiblesse, c’est un pas vers la remédiation définitive à ses failles.
A ce stade, nous entrons au cœur de « la guerre psychologique ». Il faut d’abord savoir ce que nous voulons et penser aux moyens d’y arriver. Il faut, de même, dévoiler les objectifs de notre ennemi dans le but d’avorter ses plans et ses complots. Ceci relève de la clairvoyance. C’est la cause pour laquelle, il est indispensable aux populations croyantes de jouir d’une certaine perspicacité. Mais cette intuition lucide ne doit pas exclusivement se trouver parmi les rangs des ulémas, des leaders ou des élites, mais doit s’insérer parmi tous les gens sans exception.
En fait, ce qui nous distingue des Israéliens est le suivant : les Israéliens affirment avoir mené la guerre pour secouer la conscience des Arabes et des Musulmans. En contrepartie, la résistance a mené la guerre pour secouer la conscience de la société israélienne, ses chefs et son armée. Certes, la « logique » israélienne est loin d’être lucide. Elle est plutôt brouillée, voire insensée. Les Israéliens peuvent infiniment mentir, mais leurs tentatives vaines ne réussiront jamais à fléchir notre volonté ou affecter la décision des Clairvoyants.

Enfin, l’Islam nous a donc appelé à recourir à la Grâce de Dieu, à faire preuve de clairvoyance, mais l’Islam nous a surtout recommandé de prôner la Vérification. En fait, nul n’est infaillible. Le doute, la confusion et l’hésitation que nous avons auparavant soulevés, doivent être affrontés par une certaine Immunité, étant donné que Dieu nous a recommandé dans son Livre Saint, Le Coran : « Le jour où une nouvelle vous parvient d’un libertin, vérifiez-vous de la nouvelle rapportée » ; sachant que le libertin ne représente pas nécessairement un humain, le libertin est souvent une désinformation médiatique, puisqu’il existe des médias ennemis et non fiables. Ces médias nous rapportent des informations dans le but de nous terroriser. Ce sont des moyens médiatiques qui procèdent à exagérer le pouvoir de l’ennemi dans le but de nous désespérer, d’affecter nos symboles, d’ébranler nos commandements, de manipuler nos concepts, de détruire notre culture et de brouiller nos choix.
Nous témoignons, actuellement, de plusieurs tentatives qui cherchent à défigurer les mouvements de la résistance, à compromettre leurs commandements politiques et militaires, leurs symboles, leurs ulémas, et ce, en véhiculant des rumeurs, des mensonges et des accusations sans fondements.
Ceci dit, Dieu nous demande de vérifier la véracité de leurs propos. Il s’agit d’affronter le doute qu’ils nous importent par des arguments puisés de nos croyances et notre Connaissance. Au cours de la guerre de juillet 2006, nous avons vécu les détails de cette épreuve, loin de toute théorie. Il en était de même pour l’épreuve du Liban en général et celle de la Palestine.
Au Liban, les Israéliens ont mené « une guerre psychologique » pendant 17 ans durant, contre la résistance et son peuple. L’ennemi n’a rien épargné pour fléchir votre volonté, votre foi, votre confiance et vos choix : il a assassiné nos ulémas, nos responsables et nos moudjahidines ; il a démoli les maisons et enterré sous les décombres femmes et enfants, il a multiplié ses invasions et a mené « une guerre psychologique » israélo-arabo-occidentale. Les Etats-Unis ont fait tout pour vous affaiblir, mais leurs tentatives ont voué à l’échec. La guerre de juillet en était une preuve tangible : ce fut la destruction, l’exode, les massacres, le désespoir. Mais, en contrepartie, quelle était la situation de la résistance sur le terrain ? Nos combattants se sont-ils retirés du champ de bataille ? Jamais.
Comme je vous l’ai déjà dit auparavant, les Israéliens ont prétendu avoir bouclé la ville de Bent Jbeil au Sud et ouvert une issue pour la fuite des combattants, mais cette issue s’est transformée en brèche qui a servi à nourrir les renforts en combattants !
En effet, les dernières estimations militaires ont affirmé que le taux d’armement de tout calibre lancé par l’ennemi israélien pendant 33 jours contre cette parcelle du Liban, a excédé le taux d’armement utilisé dans les guerres de grande envergure.
 

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