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A la Une 25 12 2009

A la Une 25 12 2009
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Si seulement cette trêve des confiseurs pouvait durer ! Tel a été le souhait de l'Orient le jour ce matin qui, en première page, a évoqué Noël et l'ambiance de consensus national, mais ce n'est pas le cas des autres journaux qui se sont noyés dans de nouvelles analyses de la visite du premier ministre Saad Hariri en Syrie et des dimensions de l'évocation de la résolution onusienne 1559 de la part du secrétariat du 14 mars.
De nouveau la visite du premier ministre libanais Saad Hariri suscite la curiosité des journalistes qui se sont penchés sur ses circonstances et ses conséquences. Assafir a parlé d'un mélange de sentiments chez le peuple syrien à la vue du premier ministre libanais en Syrie, une froideur apparait chez les hôtes de Hariri "qui ne peuvent pas oublier facilement la campagne menée de la part de ce dernier ainsi que ses alliés contre leur pays, leur président, leur régime politique et parfois même contre eux " ajoutant que le peuple syrien s'est senti humilié des insultes et accusations venant de la part des "alliés du passé". Ainsi, il semblerait que le chef du PSP Walid Joumblatt ne serait pas le bienvenu en Syrie jusqu'à présent et que le président Al Assad "respecte les sentiments de son peuple qui ne peut pas facilement ouvrir une nouvelle page avec Joumblatt". Quant au premier ministre Hariri, il parait que les syriens lui ont trouvé des excuses en considérant "qu'il n'a jamais vraiment connue la Syrie et qu'il s'est retrouvé soudainement devant le cadavre le son père et autour de lui des opposés à la Syrie qui lui ont monté la tête". Le quotidien a ajouté que "le peuple syrien n'oublie pas les sacrifices faites à Walid Joumblatt et le couteau qu'il a dressé dans leur dos dès qu'il en a eu l'occasion". De son côté Al Akhbar a considéré que la campagne qui a été menée de la part du 14 mars contre la Syrie et en particulier de la part de Walid Joumblatt "a aidé à renforcer les rapports entre le peuple syrien et leur président" et que le président du PSP aurait besoin de faire "de grands efforts" à commencer par s'excuser du peuple syrien à plusieurs reprises et que seul "Sayed Hassan Nasrallah pourrait lui faire grâce auprès du président syrien" pour visiter la Syrie. De même, le quotidien a évoqué les relations entre le député Michel Murr et la Syrie, indiquant que cette dernière ne lui ouvrira pas ses portes avant qu'il ne s'excuse du président Emil Lahoud, "vu le grand respect du président syrien pour l'ex-président libanais".
Sur le niveau sécuritaire, l'incident du bus de Der_Amar semble oublié et remplacé par le chemin sécurisé que Hariri a pris pour arriver à Damas. En fait, Al Akhbar a indiqué que la visite du premier ministre libanais a été préparée bien avant que ce dernier n'occupe ses fonctions. Il parait que Wissam Al Hassan, le responsable de la Direction des Informations de la FSI et le conseillé de Saad Hariri a visité la Syrie à plusieurs reprises comme intermédiaire entre Hariri et la présidence syrienne et a rencontré le général Rostoum Ghazali qui, pendant de longues années, a été le chef des forces de sécurité et de surveillance syriennes au Liban. Les deux responsables, d'après le quotidien, ont permis la rencontre de leurs chefs grâce "aux discussions entamées et à la confiance qu'a eu l'un en autre".
D'un autre côté, les déclarations du ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner ont correspondu aux déclarations du secrétariat du 14 mars à propos de la résolution 1559. Ainsi, le journaliste George Alam dans le quotidien Assafir a considéré que la France a rouvert le débat à propos de cette résolution justement après la visite du premier ministre libanais en Syrie pour " insister sur le fait que les français comme les américains réclament l'application de cette résolution" et pour "mettre l'huile sur le feu des relations internes libanaises enflammées des pours et des contres de la visite de Hariri en Syrie". Le journaliste a indiqué que Kouchner "a voulu peut être recevoir Hariri à sa façon vu qu'il visitera la France prochainement et lui ajouter un nouvel article dans son plan de travail, celui de la résolution 1559".
De son côté, Annahar s'est penché sur les propos américains à propos de cette résolution. Le quotidien a indiqué que l'envoyé spécial du président américain au Moyen Orient George Mitchell visitera la Syrie durant sa prochaine visite au Moyen Orient et essaiera de recréer le trajet israélo-syrien assurant que "la relation entre Damas et Washington ne sera pas au détriment du Liban".  Les responsables américains semblent déjà imposer des conditions à la Syrie avant même d'y aller, Annahar a indiqué que : "d'après un responsable américain, il parait que les Etats Unis veulent voir un changement dans le comportement des syriens en ce qui concerne le Hamas et le Hezbollah et que ceci ne peut se réaliser que si les relations israélo-syriennes progressent".

Mariam Hussein

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