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Zuckerberg crée une maison-mère pour représenter l’ensemble de ses activités, dont Facebook

Zuckerberg crée une maison-mère pour représenter l’ensemble de ses activités, dont Facebook
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Par AlAhed avec sites web

Les plateformes Facebook et Instagram, les messageries WhatsApp et Messenger et les casques de réalité virtuelle Oculus appartiennent désormais à Meta, nouveau nom du groupe californien qui se rêve en maître d’orchestre d’un monde parallèle, loin des scandales quotidiens liés aux réseaux sociaux. 

Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a annoncé jeudi la création de cette maison-mère, pour mieux représenter l’ensemble de ses activités. Les noms des différents services resteront inchangés.

Le fondateur du géant des technologies, accusé de faire passer les profits avant les humains par de nombreux élus, a choisi «meta» — «au-delà» en grec ancien — pour montrer qu’il y a « toujours plus à construire » et un nouveau logo bleu en forme de « 8" horizontal, ressemblant au symbole de l’infini en mathématiques.

«Nous avons beaucoup appris en nous confrontant à de nombreux problèmes», a-t-il déclaré, jugeant qu’il était désormais temps de tirer les leçons pour «construire le prochain chapitre».

Il venait de passer une heure et demie à présenter le «metavers».

Le «métavers» (français pour méta-univers) représente selon lui l’avenir de l’internet, après l’ère des ordinateurs et celle des smartphones. Le public y aura accès pour interagir, travailler ou se divertir via les lunettes de réalité augmentée et casques de réalité virtuelle, notamment.

Mais ce changement d’épithète est interprété comme une manœuvre de distraction par les détracteurs du groupe californien, empêtré dans les scandales, de la confidentialité des données au respect du droit de la concurrence.

Meta-stase

«Changer de nom ne change pas la réalité : Facebook détruit notre démocratie et c’est le colporteur en chef de la désinformation et de la haine», a réagi une ONG de militants anti-Facebook, ironiquement baptisée «le vrai conseil de surveillance de Facebook» (« The Real Facebook Oversight Board »).

Twitter abondait en sarcasmes et réactions critiques.

«Meta, c’est-à-dire +nous sommes un cancer à la démocratie qui se métastase en machine de surveillance et de propagande pour soutenir les régimes autoritaires et détruire la société civile... et faire des bénéfices !», a par exemple assené l’élue Alexandria Ocasio-Cortez, vedette de la gauche américaine.

D’autres faisaient remarquer que Google est bien resté Google dans les esprits, malgré la création en 2015 de la maison-mère Alphabet pour chapeauter ses activités expérimentales et innovantes.

La colère des autorités et de la société civile s’est amplifiée ces dernières semaines contre Facebook, à la faveur des révélations d’une lanceuse d’alerte, Frances Haugen, qui montrent que le groupe a choisi d’ignorer une partie des dangers — contenus toxiques sur Instagram pour les adolescents, désinformation qui nuit à la démocratie, etc. — par souci de préserver ses profits.

L’entreprise, déjà visée par de nombreuses enquêtes et poursuites, fait d’ailleurs face à une nouvelle enquête du gouvernement américain, basée sur les documents internes que l’ancienne ingénieure a remis à l’autorité boursière du pays, la SEC.

Mardi, Facebook a ainsi demandé à tous ses employés de conserver tous les documents depuis plusieurs années pour pouvoir répondre à d’éventuelles requêtes juridiques.

« Pas prisonniers »

Dans sa présentation, Mark Zuckerberg a très peu évoqué les soucis de sa société, et seulement de façon abstraite ou positive.

«Les dernières années m’ont donné de nombreuses leçons d’humilité», a-t-il indiqué.

«Je suis arrivé à la conclusion que le manque de choix et les prix élevés étouffent l’innovation, empêchent les gens de construire de nouvelles choses et retardent toute l’économie numérique», a-t-il continué — une pique contre son voisin Apple et son écosystème construit autour de l’iPhone.

Le milliardaire s’est surtout étendu sur sa vision du métavers, qui doit «donner le sentiment profond de la présence de l’autre».

Il a dépeint un futur univers ultra immersif, évoquant des romans de science-fiction, où se mélangeront les personnes et objets réels à des avatars et images virtuelles, grâce à de nouvelles technologies de pointe.

«Vous allez pouvoir envoyer un texto juste en visualisant vos doigts en train d’écrire le message, ça va être incroyable», s’est-il enthousiasmé.

Meta veut investir plusieurs milliards pendant les années à venir pour construire un écosystème censé représenter, d’ici dix ans, «un milliard d’utilisateurs, des centaines de milliards de dollars de commerce numérique et des millions d’emplois pour des créateurs et développeurs».

Mark Zuckerberg a aussi insisté sur la nécessité de construire des programmes permettant l’interopérabilité — comme la possibilité de créer un vêtement dans un espace et de s’en servir ensuite dans un autre — et assuré que les utilisateurs ne seraient « pas prisonniers d’un monde ou d’une plateforme ».

 

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