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L’ "Armageddon économique" qui secoue les portes des Etats-Unis !

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Akil Cheikh Hussein

D'ici moins de deux semaines, c'est-à-dire, d'ici le 2 août, le monde risque de se réveiller sur une mauvaise nouvelle signifiant que le gouvernement des Etats-Unis est en cessation de payement. Autrement dit, en faillite. Sauf si un accord survient entre Obama et les chefs des groupes politiques au Congrès au sujet d'une nouvelle révision à la hausse du plafonnement de la dette américaine qui permettrait au gouvernement de poursuivre sa course vers davantage d'endettement à un moment où la dette américaine touche à son niveau maximum fixé à 14,3 trillions de dollars.

En effet, le 2 août prochain, le gouvernement américain aura remboursé une partie de sa dette alors que le trésor fédéral ne dispose pas des crédits nécessaires puisqu'il souffre d'un déficit de trillions de dollars.

D'autre part, basée sur le remboursement de la dette par le recours à de nouveaux emprunts, une telle solution que revendique Obama et une partie des Démocrates ne peut être adoptée qu'en imposant davantage d'impôts qui ne devraient toucher, de l'avis du président, que les riches seuls, entreprises et individus. De plus, elle se heurte à l'opposition farouche des Républicains qui insistent sur la nécessité d'une baisse du déficit à raison d'un dollars contre chaque dollar qu'on envisage emprunter.

Certes, cette exigence de la part des Républicains signifie, au lieu de les augmenter, un gel du niveau actuel des impôts ainsi qu'une baisse des dépenses publiques qui aboutit sans faute à détruire les cartes électorales d'Obama en liaison avec ses promesses concernant les réformes du dossier de la santé et certains autres dossiers dans le domaine social.

Les mois et les semaines passés avaient connu des discussions ardentes entre démocrates et Républicains pour trouver une solution à partir de concessions de chaque partie susceptibles d'aboutir à un consensus qui permettrait de relever le plafond de la dette. Mais l'échec de ses discussions a conduit Obama à se lancer personnellement dans la bataille : il a mené en vain durant la semaine écoulée 5 difficiles rounds de négociations avec les chefs des groupes politiques au Congrès.


Le président veut à tout prix trouver, moyennant de nouveaux emprunts, les fonds nécessaires pour poursuivre l'application de ses réformes qui constituent son seul moyen de s'assurer un second mandat présidentiel. Mais les Républicains qui constituent la majorité au parlement veulent de leur côté entraver à tout prix les plans du président en exploitant la crise comme opportunité permettant leur retour à la Maison blanche.


Dans les conditions de l'insistance de chaque partie à ne pas céder, mais aussi dans celles de la tension qui a accompagné les expressions peu correctes adressées au président, ce dernier a interrompu jeudi dernier le cinquième round de négociations tout en donnant aux dirigeants démocrates un délai jusqu'au samedi matin pour accepter ses propositions et éviter ainsi ce qu'il a appelé "l'Armageddon économique" des Etats-Unis. Cet Armageddon étant, dans la tradition judéo-chrétienne cet état de chaos et de catastrophes qui frappe le monde vers la fin du Temps.

Ce délai ayant d'ores et déjà expiré, toutes les données indiquent que de véritables difficultés se dressent devant la possibilité d'arriver au consensus souhaités avant la date fatidique du 2 août prochain, même si les nouvelles parlant d'une proposition avancée par certains élus au sujet d'une baisse du déficit de 1,5 trillions de dollars au lieu de 4 trillions s'avèrent-elles vraies, comme condition préalable d'un relèvement équivalent du plafond de la dette.


A considérer cette solution comme susceptible de permettre au gouvernement américain d'emprunter 1,5 trillions de dollars qui seront épuisés, le 2 aout prochain, par le remboursement d'une partie de la dette, les Etats-Unis qui seront encore moins à même d'assurer l'argent nécessaire pour couvrir les dépenses dans les conditions inéluctables de la hausse des toux d'intérêts, courront vers une aggravation supplémentaire de la situation sociale dans un pays qui compte -entre d'innombrables autres fléaux- 50 millions de personnes (20 pour cent des habitants) qui vivent sous le seuil de la pauvreté et des taux de chômage qui arrivent à 10 pour cent de la population active.


En outre, la crise se renouvellera quotidiennement tant que l'accumulation de la dette resterait la seule voie à emprunter pour permettre aux Américains des rembourser leurs voitures, leurs maisons et leurs autres produits de consommations. Si la solution mentionnée sera adoptée et qui verra le plafond de l'endettement s'élever, le 2 août, à 16 trillions de dollars, cette évolution sera la quatrième dans son genre après le relèvement de ce plafond à 1 trillions de dollars en 1981, puis à 5,5 trillions en 1996, avant de passer à 14,3 trillions en 2010, puis à 16 trillions au milieu de l'an 2011, et peut-être à 20 trillions d'ici la fin de cette année !


C'est bel et bien un Armageddon qui secoue l'économie américaine à un moment où le président Obama ne se lasse pas de prétendre que les Etats-Unis ne sont et ne seront pas comme la Grèce. Car la différence est peut-être l'accès non encore consumé de la Grèce à la phase finale qui fait déjà trembler les portes des Etats-Unis.


Comment les Etats-Unis sont-ils arrivés à cette situation qui menace non seulement de voir s'effondrer l'économie américaine, mais aussi l'ensemble de l'économie mondiale ?

La réponse passe obligatoirement par les frais des deux guerres américaines qui ont échoué en Afghanistan et en Iraq, par les politiques de Bush puis d'Obama consistant à renflouer les caisses des banques en faillite suite à la crise des subprimes, par les grandes baisses des taux d'intérêts dans le but de permettre au Américains d'emprunter et de continuer de le faire pour obtenir des liquidités afin de continuer de s'engouffrer dans l'engrainage de la consommation considérée par les sorciers de l'économie libre et du néo-libéralisme sauvage comme le seul moyen de dynamiser l'économe américaine.

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