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Le Canada lance une enquête publique sur la pire tuerie de son histoire

Le Canada lance une enquête publique sur la pire tuerie de son histoire
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Par AFP

Le Canada a annoncé mardi 28 juillet le lancement d'une enquête publique sur la pire tuerie de son histoire, en avril dernier, afin de faire la lumière sur cette tragédie et répondre aux demandes des familles qui réclamaient plus de transparence.

Le gouvernement canadien procèdera à une «enquête publique complète», a indiqué le ministre de la Sécurité publique Bill Blair, estimant que «les Canadiens méritent de savoir pourquoi une telle tragédie a pu se produire». «Nous avons entendu les demandes des familles, des survivants, des représentants et des députés de la Nouvelle-Ecosse pour plus de transparence», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Déguisé en policier et circulant à bord d'une fausse voiture de police, Gabriel Wortman, un prothésiste dentaire de 51 ans, avait semé la mort les 18 et 19 avril dans une région tranquille de Nouvelle-Ecosse, dans l'est du pays, après une violente dispute avec sa conjointe. Il avait été abattu par la police à l'issue d'une chasse à l'homme de plus de 12 heures, sur environ 150 km, au cours de laquelle il a tué par balle 22 personnes, dont une policière, entre le samedi soir et le dimanche en milieu de journée.

Lourd passé criminel

Avant ce drame, le tireur avait un lourd passé criminel, selon les révélations d'un consortium de médias qui ont eu accès à des documents de la police fédérale. Depuis plusieurs années, Gabriel Wortman revendait des armes et de la drogue qu'il faisait venir depuis le Maine, aux Etats-Unis et cachait dans des compartiments secrets aménagés dans plusieurs de ses propriétés.

La police fédérale avait été critiquée pour avoir utilisé Twitter afin de prévenir la population de cette zone rurale qu'un homme armé écumait les environs. Une enquête publique permettra de donner des «pouvoirs supplémentaires» aux commissaires: ils pourront convoquer des témoins, les contraindre à comparaître et à produire des documents.

Le gouvernement avait annoncé la semaine passée le lancement d'un examen indépendant visant à déterminer pourquoi la police avait mis plus de 12 heures avant d'abattre le tireur. Mais plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers jours en Nouvelle-Ecosse, appuyées par 37 sénateurs, pour appeler les autorités à aller plus loin et à lancer une enquête publique.

 

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