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L’Iran accumule de l’uranium enrichi par la faute de Washington, selon Moscou

L’Iran accumule de l’uranium enrichi par la faute de Washington, selon Moscou
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Par AlAhed avec Sputnik

Les sanctions des États-Unis contre l’Iran empêchent la réalisation de certaines clauses du Plan d’action conjoint sur le nucléaire iranien et privent l’Iran de la possibilité d’évacuer ses excédents d’uranium enrichi et d’eau lourde, a annoncé Vladimir Ermakov, chef de département au ministère russe des Affaires étrangères.

Les sanctions anti-iraniennes introduites par les États-Unis créent un obstacle à la réalisation du Plan d’action conjoint sur le nucléaire iranien, d’où l’impossibilité pour l’Iran d’évacuer son uranium enrichi et son eau lourde, a déclaré à Sputnik Vladimir Ermakov, directeur du département pour la non-prolifération et le contrôle des armements au ministère russe des Affaires étrangères.

«Aussi cynique que cela puisse paraître, Téhéran fait juste ce à quoi Washington l’a incité par ses récentes sanctions nucléaires. Les Américains ont rendu impossible l’évacuation à l’étranger de l’uranium enrichie et de l’eau lourde excédentaires, l’Iran va maintenant les accumuler et la faute en incombe entièrement à Washington», a signalé le diplomate.

Il a précisé qu’à l’heure actuelle «les modalités de l’activité nucléaire en Iran répondaient complètement aux impératifs du Plan d’action conjoint».

«À l’opposé de l’Iran qui n’a jamais violé le Plan d’action conjoint et a accepté des mesures sans précédent afin d’assurer la transparence de son programme nucléaire dans le cadre de l’accord de Vienne, les actions des États-Unis qui torpillent les principaux accords internationaux portant sur la sécurité régionale et mondiale lancent un défi réel au régime de non-prolifération des armes nucléaires», a-t-il ajouté.

M. Ermakov a déploré que «la politique destructrice des États-Unis ne trouvait pas une riposte adéquate de la part de la communauté internationale».

«L’année dernière, la Russie et la Chine ont préparé un document de travail en soutien au Plan d’action conjoint. Les Européens et d’autres alliés des États-Unis ont redouté de se joindre à notre initiative. À présent, nous constatons la triste issue de leur attitude», a-t-il conclu.

Il y a un an, en mai 2018, Donald Trump avait annoncé le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et le rétablissement des sanctions contre l'Iran, destinées à «réduire à zéro» son économie et à changer le système politique local.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré lundi 13 mai qu’il comptait avoir une franche conversation avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo sur l’Iran. Il espère également obtenir des explications de la partie américaine sur sa façon de sortir de la crise.

Les négociations auront lieu le mardi 14 mai à Sotchi.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé que Vladimir Poutine recevrait MM. Lavrov et Pompeo dans sa résidence de Sotchi à l’issue de leurs négociations.

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