Libye: l’Onu parle des crimes contre l’humanité
Selon les ONG de défense de droits de l'Homme, les affrontements en Libye ont fait au moins 400 morts depuis mardi dernier, début de la contestation. Lundi, des témoins ont notamment signalé des bombardements délibérés de l'aviation sur les contestataires à Tripoli.
Face à la situation, l'Onu, comme le reste de la communauté internationale, exige l'arrêt des violences. Mardi matin, Navi Pillay, Haute commissaire aux droits de l'homme, est allée plus loin. "Les attaques très répandues et systématiques contre la population civile pourraient équivaloir à des crimes contre l'humanité", a-t-elle lancé. Elle est la première à utiliser ces termes pour la Libye, qui n'avaient pas été associés aux révolutions en Egypte et en Tunisie. Navi Pillay demande donc l'ouverture d'une enquête internationale indépendante sur la répression. Lundi, l'ambassadeur libyen adjoint à l'Onu, qui a fait défection, avait déjà utilisé le terme de "génocide" pour qualifier les violences commises par le régime de Kadhafi.