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La libération de la Galilée, une perspective réaliste

La libération de la Galilée, une perspective réaliste
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Rim al-Khatib

Au cours de son dernier discours, à l'occasion de la commémoration du martyre des dirigeants du parti, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrullah, a menacé les dirigeants sionistes, en leur disant, en clair: si vous approchez du Liban, nous libérerons la Galilée.

Cette nouvelle perspective du Hezbollah, dans sa confrontation avec l'ennemi sioniste, n'est pas chimérique, loin de là. Depuis quelque temps déjà, surtout après la victoire remportée par la résistance au Liban en juillet 2006, confirmée par la victoire remportée par la résistance palestinienne à Gaza, en 2008-2009, victoires qui ont clairement démontré que les sionistes sont incapables d'accomplir désormais leurs objectifs, sinon à massacrer, il est devenu évident que la voie de la résistance armée a ouvert des perspectives importantes dans la bataille pour la libération de la Palestine.

Malgré les énormes pressions subies par le Hezbollah sur le plan interne, où des forces politiques relayent les Etats-Unis, l'Europe et l'ONU (ceux qui se font appeler communauté internationale), le Hezbollah a su maintenir et consolider sa force de frappe et personne désormais ne pourra la lui retirer, "même si le monde entier se liguait contre nous", avait récemment déclaré sayyed Hassan Nasrullah.

Cette nouvelle déclaration concernant la libération de la Galilée fait suite aux déclarations précédentes, menaçant de détruire les infrastructures sionistes si jamais celles du Liban étaient bombardées, ce qui avait déjà rabattu le caquet des sionistes, à l'époque, car la résistance a désormais établi les coordonnées de tous les sites importants israéliens: où se trouvent leurs aéroports, militaires et civils, où se trouvent leurs principales centrales électriques, où se trouvent leurs principales usines d'armements et tous leurs complexes industriels. Ces coordonnées sont clairement exposées au musée de la résistance à Mleeta, avec toute la configuration de l'armée sioniste, régulièrement mise à jour.

La déclaration de sayyed Nasrullah intervient également suite à la révolution populaire en Egypte, qui a renversé le principal allié des sionistes dans la région. Contrairement aux analyses défaitistes des pseudo-révolutionnaires européens, la révolution populaire en Egypte n'a pas encore fini de secouer l'entité sioniste ni d'ailleurs toute la région, car ses répercussions sont énormes et difficiles à cerner dans toutes ses dimensions: mais nous pouvons déjà dire qu'elle bouleverse l'état sioniste d'abord, qui doit revoir toutes ses stratégies militaires, qu'il avait basées depuis des décennies sur le calme du front sud. Et les pays arabes, également, car le régime Moubarak était le principal allié des camps dit "modérés", en Palestine et au Liban, notamment.

Une nouvelle ère s'ouvre, concrétisée par la déclaration du chef de la résistance, concernant la libération de la Galilée. Désormais, la libération de la Palestine, par le sud avec la libération du Naqab, et par le nord, avec la libération de la Galilée, est possible, ce qui bouleverse entièrement les débats oiseux sur un Etat ou deux Etats, comme nous l'avons plusieurs fois démontré. C'est par la libération de la Palestine qu'il faut commencer, libération qui peut commencer par n'importe quelle région, lorsque le rapport de force est modifié sur le terrain.

L'état sioniste est encore puissant, personne ne le nie. Mais il ne peut plus faire la guerre, à moins d'être entraîné dans une bataille dont il ne peut voir la fin, ni prévoir les conséquences. Aujourd'hui, l'initiative appartient aux peuples arabes, qui se lèvent, renversent des régimes, et à la résistance, qui peut frapper, n'importe où et libérer des territoires, n'importe où.

Imaginez juste que les réfugiés palestiniens reviennent en Galilée, après sa libération.... que des milliers et des milliers de réfugiés retraversent cette ligne fictive pour retrouver leurs villages et leurs villes dans cette région de la Palestine. Qui peut nous interdire d'y rêver? Ni ONU, ni Etats-Unis, ni Europe, ni communauté internationale, ni personne dans le monde. La Galilée fait partie de notre pays occupé, et elle est devenue à portée de main.

Cette nouvelle déclaration du secrétaire général du Hezbollah introduit encore, s'il fallait le démontrer, que la libération de la Palestine est l'affaire de tous les Arabes, et non seulement du peuple palestinien. Les peuples arabes ne peuvent plus se contenter de "soutenir" le peuple palestinien, mais il est de leur devoir de participer à la lutte de libération. Nous sommes en guerre, depuis plus de soixante ans, et n'avons jamais cessé de l'être.

Ne pas réaliser l'importance du changement qui se profile dans la région, d'abord sur l'état d'esprit de ces peuples, longtemps considérés comme passifs, c'est demeurer à côté de l'histoire, c'est même se situer, confortés dans un discours figé et a-historique, contre la volonté des peuples arabes et de leur expression, la résistance armée.

Source: Palestine-solidarite.org

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