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Les «Casques blancs», une vulgaire officine de l’Otan

Les «Casques blancs», une vulgaire officine de l’Otan
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   Par Samer R. Zougheib

Qualifiés de héros par les médias mainstraem, d’outils de propagande à la solde de l’Otan par la Syrie, la Russie et l’Iran, les «Casques blancs» (White Helmets) défraient la chronique depuis leur apparition sur le théâtre syrien. Leurs liens avec les services de renseignements occidentaux ne sont plus à prouver.

Les «Casques blancs», une vulgaire officine de l’Otan

De tous les outils dont disposaient les pays occidentaux en Syrie, les «Casques blancs» auront été les plus efficaces. Leurs «témoignages» ont été utilisés comme prétextes par les Etats-Unis et leurs alliés à plusieurs reprises pour mener des attaques contre les troupes syriennes, accusées, sans preuves, de faire usage d’armes chimiques contre la population civile. Ce fut le cas à Khan Cheikhoun, en 2017, et dans la Ghouta orientale de Damas, en 2018. A chaque fois, le même scénario est déroulé: annonce par des secouristes des «Casques blancs» de dizaines de victimes d’armes chimiques, avec vidéos et photos à l’appui. Se basant sur ces informations, des frappes contre la Syrie sont illégalement décidées dans les heures qui suivent, sans attendre une enquête indépendante et crédible.

Pendant la bataille d’Alep, à l’automne et au printemps 2016, les images tournées par les «Casques blancs» passaient en boucle sur les médias mainstream, galvanisant l’opinion publique internationale contre «les crimes commis par le régime syrien». Après la prise de la ville par l’armée gouvernementale et ses alliés, les reporters qui se sont rendus sur le terrain ont pu constater de visu l’exagération et les mensonges répandus par les «Casques blancs». Des journalistes et des experts occidentaux ont alors mis en garde contre la facilité avec laquelle la plupart des médias prenaient pour argent comptant les informations rapportées par ces secouristes, et leur impact dévastateur sur leur crédibilité. Cependant, de nombreux journalistes se faisaient le relais des versions véhiculées par cette ONG, sans se soucier de recouper les informations, de vérifier les sources et, plus grave encore, sans prendre la peine de voir qui se cachent derrière cette organisation et qui la dirige.

Un chef expulsé des Etats-Unis

Lorsque l’un des chefs des «Casques blancs», Raëd Saleh, est expulsé à son arrivée à l’aéroport international de Washington-Dulles, en avril 2016, la nouvelle ne suscite pas de véritables réactions dans les médias mainstraem. C’est tout juste si elle n’est pas reléguée aux oubliettes. Pourtant, les autorités américaines affirment que «l’humanitaire» a été interdit d’entrée aux Etats-Unis pour ses «relations avec les extrémistes». Malgré ses liens douteux avec des groupes peu fréquentables, Raëd Saleh avait été autorisé à se rendre à New York et aux Nations unies, où il avait rencontré l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry.

Et il n’est pas le seul. Plusieurs responsables des «Casques blancs» sont connus pour leurs convictions inspirées de la pensée d’«al-Qaïda» et consorts. Cela n’empêche pas des gouvernements occidentaux de financer à hauteurs de dizaines de millions de dollars cette organisation. Des collectes de fonds ont également lieu au profit de l’ONG en France, aux Etats-Unis, en Hollande et dans d’autres pays.

Vanessa Beeley journaliste, écrivain et photographe, a longuement enquêté sur cette organisation. «Les Casques blancs proclament qu’ils ne reçoivent pas de financement de gouvernements ayant un intérêt direct dans le conflit syrien», a-t-elle dit dans une interview accordée le 12 octobre 2016 à la chaine RT. «En réalité, ils reçoivent des millions, selon une estimation prudente, 100 millions de dollars des Etats-Unis, 23 millions via l’USAID; de la Grande-Bretagne 65 millions environ. La France fournit les équipements. On trouve aussi (parmi les donateurs, ndlr) le Danemark, les Pays-Bas et même le Japon», conclu la journaliste, membre du Syria Solidarity Movement et fondatrice de Sir Harold Beeley Trust et de The Wall Will Fall.
 
L’argument de la neutralité mis en avant par les «Casques blancs» pour se donner une crédibilité ne tient pas la route. En effet, cette organisation travaille surtout dans des zones contrôlées par les groupes les plus extrémistes, comme «l’ex-Front al-Nosra» ou «Ahrar al-Cham». Elle entretient d’excellents rapports avec les chefs de ces formations et n’a jamais été inquiétée, bien qu’elle reçoive ouvertement un soutien financier et matériel venu de pays considérés comme des ennemis d’«al-Qaïda». «Ils fournissent des soins médicaux aux terroristes, ils acheminent les équipements par la Turquie dans les régions terroristes. Ils ont été filmés participant à l’exécution d’un civil à Alep. Ils diffusent des vidéos, sur leurs pages dans les réseaux sociaux, des exécutions de soldats et de civils arabes. Selon le témoignage de la Défense civile syrienne, ils ont aussi été impliqués dans la prise de contrôle de ses unités, dans le vol de leurs équipements et dans d’éventuels massacres et enlèvements d’équipes», affirme Vanessa Beeley.

Les Britanniques à la manœuvre

Dans la répartition des tâches entre les membres de l’Otan en Syrie, la mission de former et d’orienter les «Casques blancs» est essentiellement assurée par la Grande-Bretagne. Le lien entre l’organisation et le MI6 et les autres officines du renseignement de Sa Majesté est établi par l’ancien contractant militaire privé britannique, James le Mesurier, décoré d’un OBE (Order of the British Empire) en juin 2016 par le gouvernement britannique.

«Si on jette un coup d’œil sur la carrière de James le Mesurier et sur ses connexions, il a des relations avec les sociétés privées de sécurité, telles que Blackwater, maintenant appelée Academi, qui était, en fait, comme on se souvient, une organisation en charge des assassinats de la CIA, qui avait vu des millions lui être infusés par le président Bush, et même par le président Obama qui leur a donné plus de 250 millions de dollars pour qu’ils continuent d'assumer le rôle d’experts en assassinats pour la CIA», explique encore Vanessa Beeley.

Exfiltrés par les  «Israéliens»

La preuve que les «Casques blancs» étaient l’instrument atlantiste le plus précieux en Syrie est venue en juillet. Au plus fort de la bataille pour la libération de Daraa, le monde découvre que 800 humanitaires ont été évacués dans le plus grand secret et avec une rapidité surprenante par l’armée israélienne des zones de combat. Ils ont été exfiltrés à bord de bus affrétés par l’armée israélienne, ont traversé le Golan occupé par «Israël», avant d’être largués en Jordanie. Tout aussi rapidement, des pays occidentaux comme le Canada, ont affirmé qu’ils étaient prêts à accorder l’asile à des dizaines d’entre eux.

Cette exfiltration a été ordonnée par les Etats-Unis, selon les déclarations des responsables israéliens. Washington tient à ces «secouristes» plus qu’aux milliers de combattants que les troupes spéciales américaines et atlantistes ont entrainé, armé, et financé en Jordanie et en Turquie ces dernières années.

Mais malgré toutes les ressources dépensées, les «Casques blancs» auront échoué dans leurs missions et sont devenus un fardeau pour ceux qui les ont créés. Exactement comme c’est le cas pour tous les groupes extrémistes, écrasés par l’armée syrienne et ses alliés.

Source: french.alahednews

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