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France: polémique autour d’un collaborateur de Macron filmé en train d’agresser un manifestant à Paris

France: polémique autour d’un collaborateur de Macron filmé en train d’agresser un manifestant à Paris
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Un collaborateur d'Emmanuel Macron, responsable de sa sécurité durant la campagne présidentielle, a été suspendu de ses fonctions pendant deux semaines puis muté à des fonctions administratives à la présidence après avoir agressé un manifestant, a rapporté le quotidien Le Monde.

France: polémique autour d’un collaborateur de Macron filmé en train d’agresser un manifestant à Paris

La justice a annoncé jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire.

Après avoir identifié l'homme, Le Monde, dont l'article est accompagné d'une vidéo de l'incident, affirme qu'«Alexandre Benalla, un proche conseiller du président de la République (...) équipé d'un casque à visière des forces de l'ordre alors qu'il n'est pas policier, s'en est pris à un jeune homme à terre pendant une manifestation qui se tenait place de la Contrescarpe, à Paris», à l'occasion du 1er-Mai, jour de la Fête du travail.

«L'homme casqué, visiblement hors de lui, traîne (le jeune homme) au sol, le saisit violemment au cou par derrière puis le frappe à plusieurs reprises», rapporte Le Monde, qui affirme que «le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a confirmé que M. Benalla était bien l'homme de la vidéo».

«Le lendemain de la manifestation, j'ai été avisé par un collaborateur que M. Benalla avait été reconnu sur le terrain en train de participer à des opérations de maintien de l'ordre. J'ai vu les vidéos, je l'ai convoqué le jour même, je lui ai demandé si c'était lui», a déclaré M. Strzoda au quotidien, en précisant qu'il avait autorisé M. Benalla à participer «en observateur» à une intervention policière le 1er-Mai.

Toujours selon le directeur de cabinet cité par Le Monde, M. Benalla a reconnu être l'homme mis en cause. M. Macron a réclamé «des sanctions», et M. Strzoda lui a infligé «une simple suspension temporaire, du 4 au 19 mai», le menaçant de licenciement en cas de nouvel écart, indique le quotidien.

«M. Benalla reste pourtant chargé de mission à l'Elysée (la présidence française, ndlr), quoique désormais affecté à un poste administratif, où il s'occupe de la sécurité d'événements organisés 'à l'intérieur du Palais', comme des rencontres avec des entreprises ou la célébration de la victoire des Bleus au Mondial», conclut l'article.

Plusieurs responsables politiques ont rapidement demandé que M. Benalla soit démis de ses fonctions ou démissionne et qu'il soit poursuivi.

«Face à cette double faute et à cette agression caractérisée et inacceptable, il doit démissionner», a ainsi commenté le sénateur socialiste Rachid Temal sur Twitter.

«Questions: pourquoi les policiers ont laissé faire Alexandre Benalla? Pourquoi la justice n'a pas été saisie? Pourquoi Emmanuel Macron s'est contenté d'une mise à pied? Que fait ce nervi dans la sécurité à l'Elysée?», a interrogé le député Eric Coquerel, du mouvement La France insoumise (LFI, gauche radicale).

Générations, le parti fondé par l'ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle Benoît Hamon, a dénoncé, toujours sur Twitter, «l'impunité au sommet».

Le fondateur du parti souverainiste Les Patriotes, Florian Philippot, ancien bras droit de Marine Le Pen, a jugé «incroyable que ce type soit encore au service du président de la République! Macron tolère donc cela?», s'est-il étonné.

A l'occasion des traditionnels rassemblements du 1er mai, de violents heurts entre la police et des personnes encagoulées avaient éclaté en marge du défilé à Paris, alors que des milliers de personnes avaient défilé le matin dans le calme dans les autres grandes villes du pays.

Source : agences

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