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Des diplomates français à Sanaa pour des contacts avec les membres d’Ansarullah

Des diplomates français à Sanaa pour des contacts avec les membres d’Ansarullah
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Une délégation de diplomates français se trouve actuellement à Sanaa pour des contacts politiques et humanitaires avec les membres d’Ansarullah, qui contrôlent la capitale et le nord du Yémen, a-t-on appris de plusieurs sources à Paris. Sollicité par le Figaro, le Quai d'Orsay confirme «une visite centrée sur des questions humanitaires».

Des diplomates français à Sanaa pour des contacts avec les membres d’Ansarullah

La délégation, conduite par l'ambassadeur de France au Yémen, Christian Testot, relocalisé en Arabie depuis 2015, doit rencontrer ce mercredi des ONG internationales, qui travaillent dans le Nord, contrôlé par Ansarullah, selon une source humanitaire à Paris. Elle aura également des contacts politiques avec la direction d’Ansarullah, qui a chassé le gouvernement de Sanaa en 2014, avant de s'étendre à d'autres régions du pays.

Paris prépare une nouvelle conférence

Fin juin, une précédente visite de l'ambassadeur Testot à Sanaa avait été annulée au dernier moment. «Pour des problèmes de calendrier», indiquait-on à l'époque au Quai d'Orsay. «Nous n'avons pas refusé de le rencontrer, affirme ce mercredi le chef d’Ansarullah Abdel Malek al-Houthi dans une interview publiée dans Le Figaro. Mais nous avons demandé des éclaircissements sur le rôle de la France dans l'agression contre le Yémen, après que Le Figaro a publié un article sur la participation des forces spéciales françaises aux côtés des Émiriens», explique Abdel Malek al-Houthi.

Ansarullah avait également dénoncé la tenue, à Paris le 27 juin dernier, d'une conférence humanitaire à laquelle il n'avait pas été invité par la France, qui avait dû se plier aux exigences de l'Arabie saoudite, l'autre parrain de cette réunion. Mais, même si cette conférence n'a réuni que des experts internationaux, sans la présence non plus d'humanitaires, Paris tenait à informer Ansarullah des résultats de cette réunion afin de préparer une nouvelle conférence, qui pourrait avoir lieu à l'automne. Ce sera un des thèmes abordés entre Français et Houthis à Sanaa.

Les Émirats et l'Arabie saoudite ont déclenché depuis plus d’un mois une offensive militaire contre cette ville stratégique sur la mer Rouge, où transite 70% de l'aide humanitaire dont la population yéménite a tant besoin après des années d'une offensive dévastatrice (plus de 10 000 morts).

Tout en dénonçant au Figaro la participation française à «l'agression contre le Yémen», Abdel Malek al-Houthi a estimé que «la position française (dans le conflit) était moins négative que celle de la Grande-Bretagne», autre allié, avec les États-Unis, de l'Arabie et des Émirats dans le conflit yéménite.

La France soutient les efforts de l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, qui multiplie les contacts entre belligérants pour arracher une trêve des combats - d'abord à Al-Hodeïda - afin de relancer les négociations politiques en vue d'une sortie de crise. Sous la pression de ses alliés occidentaux, les Émirats ont annoncé début juillet une pause dans leurs opérations militaires à al-Hodeïda.

La France est engagée dans l’offensive contre le Yémen, aux côtés de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, et dans le domaine de vente d’armes notamment à Ryad.

Source : agences

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