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Les tentatives US visant à isoler l’Iran et son pétrole pousseront vers une sérieuse crise énergétique

Les tentatives US visant à isoler l’Iran et son pétrole pousseront vers une sérieuse crise énergétique
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«Les tentatives américaines visant à isoler l’Iran et son pétrole pousseront le monde vers une sérieuse crise énergétique et pourraient même aboutir à un affrontement militaire entre les États-Unis et l’Iran», a prévenu le site d’information russe, Vzgliad.

Les tentatives US visant à isoler l’Iran et son pétrole pousseront vers une sérieuse crise énergétique

S’intéressant au "bluff pétrolier" de Trump contre l'Iran, qui a promis de réduire les exportations de pétrole iranien «à zéro», le média russe estime qu'une guerre économique contre l’Iran visant un secteur étant au cœur des échanges du commerce mondial, provoquera des ondes de choc incontrôlables sur le marché mondial et débouchera sur une «pénurie de pétrole à l'échelle internationale».

«La Maison Blanche a exhorté la Chine et l'Inde, grands acheteurs du pétrole iranien - qui ont fi des sanctions US contre Téhéran - à cesser d'importer du pétrole en provenance de l’Iran. Ces pays n’ont pas encore donné leur réponse et Washington multiplie des opérations de charme auprès de l’Inde et de la Chine pour tenter de les ranger à ses côtés. À quoi ressemblerait notre monde si Donald Trump parvenait à ses objectifs contre-productifs?», se demande le site qui ajoute:

«L'Iran exporte des quantités importantes de pétrole, qu'il sera difficile de remplacer. Ses exportations s'élevaient en avril à 2,62 millions de barils par jour et ont atteint un nouveau record de 2,7 millions de barils en mai, avant de redescendre légèrement en juin à 2,61 millions de barils. Selon les informations de juin, la Chine, l'Inde, le Japon et la Corée du Sud ont importé d'Iran au total 1,8 millions de barils. En d'autres termes, les pays asiatiques représentent près de 70% du marché iranien du pétrole».

Interrogé sur les conséquences d’un abandon des exportations pétrolières iraniennes sur le marché pétrolier, un expert de la Fondation pour la sécurité nationale énergétique russe, Igor Iouchkov avertit :

«Une telle situation créerait un immense déficit sur le marché et le prix du baril flamberait. La cessation de toutes les exportations serait nuisible surtout pour les économies émergentes et je crois que c'est le but principal de la manœuvre américaine. Il s'agit pour Trump de viser au cœur la Chine et l'Inde».

Le détroit d’Hormuz, atout pétrolier iranien ?

Pas étonnant, donc, aux yeux de l’expert russe que Téhéran ait sorti son as en menaçant de prendre des mesures de représailles, à savoir bloquer le détroit d’Hormuz par lequel transite au moins 20 % du pétrole mondial. Évidemment, l’Iran le ferait uniquement s’il n’avait plus d’autre choix, parce que les conséquences en seraient «désastreuses».

Cela provoquerait une pénurie sur le marché pétrolier mondial avec en toile de fond quelques 40 millions de barils par jour à récompenser. Le monde ne serait pas seulement privé de pétrole iranien : le pétrole ne pourrait plus quitter le Koweït, le GNL ne partirait plus du Qatar, et l’Arabie saoudite ne pourrait pas non plus exporter ses hydrocarbures.

Peut-on réellement isoler l'Iran?

Selon le site russe, les experts ne croient pas à un isolement total du pétrole iranien.

«Les pays asiatiques continueraient d’importer le pétrole iranien même dans le cadre des sanctions. Et aujourd’hui, il n’est pas prouvé que l’Europe renoncera aux importations iraniennes», déclare Vassili Tanourkov, directeur adjoint de la société ACRA à l’occasion d’une interview.

Et puis au contraire de ce que croit Trump, toute cette histoire pourrait finalement se révéler bénéfique pour la Chine. «Quand les Européens et les Américains quitteront le marché iranien, la Chine s’implantera encore davantage sur le marché pétrolier iranien et dans tous les autres secteurs économiques», conclut Igor Iouchkov.

Trump fait «tout son possible» pour mener une guerre économique contre l’Iran. Or «ce sont ses alliés qui en paient toujours le prix».

Source : presstv

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