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Yémen: le port de Hodeida doit rester ouvert malgré l’offensive, dit l’ONU

Yémen: le port de Hodeida doit rester ouvert malgré l’offensive, dit l’ONU
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Le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU) a appelé jeudi à garder ouvert le port yéménite de Hodeida, cible d'une offensive des Emirats Arabes Unis et endroit par où arrive l'essentiel de l'aide humanitaire.

Yémen: le port de Hodeida doit rester ouvert malgré l’offensive, dit l’ONU

Une proposition de la Suède, qui souhaitait que l'ONU appelle à la suspension immédiate des hostilités pour laisser une chance à la négociation sur un retrait des rebelles, n'a toutefois pas été retenue.

Le Conseil s'est réuni pendant deux heures à huis clos pour évoquer l'offensive lancée mercredi par les mercennaires appuyés par la soi-disant «coalition militaire» menée par l'Arabie saoudite, malgré les mises en garde de l'ONU sur les risques d'interruption de l'approvisionnement de millions de personnes dans ce pays pauvre, dont une partie est au bord de la famine.

Les 15 membres de l'instance sont «unis dans leur profonde inquiétude sur les risques concernant la situation humanitaire» à Hodeida, a déclaré l'ambassadeur russe, Vassily Nebenzia, à l’issue de la réunion.

Les pays membres ont également «répété leur appel à laisser ouverts les ports de Hodeida et Salif», au nord de la ville de Hodeida, par où transitent près de 70 % des importations yéménites, y compris l'aide humanitaire et les médicaments, a-t-il ajouté.

Hodeida, dans l'ouest du Yémen sur la mer Rouge, est le principal point d'entrée des importations de marchandises au Yémen, qui vit «la pire crise humanitaire du monde», selon l'ONU.

La coalition veut déloger Ansarullah prétendant que le mouvement «fait entrer des armes dans le pays par ce port».

300 000 enfants dans le besoin

C'est la seconde fois que le Conseil de sécurité se réunit à propos du Yémen, signe de la grande inquiétude sur le sort des civils pris au piège des combats.

Lundi, l'ONU avait apporté son soutien à son envoyé spécial pour le Yémen, Martin Griffiths, qui avait appelé les deux camps à «la retenue» en soulignant être en contact avec «toutes les parties concernées pour négocier des arrangements».

Mais le Conseil n'avait pas trouvé de consensus pour demander à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis d'abandonner leur plan d'attaque.

Avant la réunion, la Suède et la Russie avaient appelé l'ONU à demander la suspension des combats pour prendre Hodeida en raison des risques pour les civils.

Hodeida est le chef-lieu de la province du même nom. Elle compte avec ses environs quelque 600 000 habitants, dont la moitié sont des enfants, indique l'UNICEF.

Mecredi, 17 ONG travaillant au Yémen ont exprimé leur indignation devant les pertes de vies humaines suite à l’attaque militaire contre la ville et le port de Hodeïda et accusent les assaillants de ne pas tenir compte des souffrances des populations civiles.

«Les conséquences de l'attaque de Hodeida seront catastrophiques pour les habitants de la ville, ainsi que pour le reste de la population yéménite. En effet, les deux tiers de la population du Yémen dépendent de la nourriture, du carburant et des médicaments qui passent par le port de Hodeïda», soulignent les ONG.

«Nous réitérons, dans les termes les plus forts possibles, le fait qu'il n'y a pas de solution militaire à ce conflit : il faut reprendre un processus de paix viable. Nous appelons la communauté internationale à faire pression sur les parties au conflit pour qu’elles cessent immédiatement les attaques et reprennent un dialogue constructif», concluent-elles.

Source : agences et rédaction

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