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Des propos d’Emmanuel Macron passent mal en Arabie Saoudite

Des propos d’Emmanuel Macron passent mal en Arabie Saoudite
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L'Arabie Saoudite n'a pas apprécié qu'Emmanuel Macron explique que le Premier ministre libanais Saad Hariri avait été "retenu" en novembre dernier à Riyad après sa démission.

Des propos d’Emmanuel Macron passent mal en Arabie Saoudite

Les déclarations d'Emmanuel Macron à BFMTV vont-elles provoquer une crise diplomatique avec l'Arabie Saoudite? Dans un entretien diffusé vendredi dernier, le chef de l'Etat est revenu sur l'épisode de la démission forcée du Premier ministre libanais Saad Hariri alors qu'il se trouvait en Arabie saoudite. Emmanuel Macron a ainsi indiqué qu'il s'était arrêté à Riyad en novembre pour "convaincre" le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane de relâcher le dirigeant libanais. "Le Liban est sorti d'une crise grave où, je le rappelle, un Premier ministre était retenu en Arabie saoudite depuis plusieurs semaines", a expliqué le chef de l'Etat. Or, l'Arabie Saoudite n'a jamais reconnu officiellement qu'elle avait séquestré le Premier ministre libanais contre sa volonté.

Les déclarations d'Emmanuel Macron ont donc logiquement fortement déplu à Riyad. "Ce qui a été dit par le président français lors de son entretien avec BFMTV, que le royaume [saoudien] a retenu le Premier ministre Saad Hariri n'est pas vrai", a déclaré mardi un porte-parole du ministère saoudien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle SPA. Riyad "continue de soutenir la stabilité et la sécurité du Liban et soutient son Premier ministre avec tous les moyens", a-t-il dit.

Le porte-parole a également réitéré la volonté du royaume saoudien de "travailler avec le président français Macron pour faire face aux forces du chaos et de la destruction dans la région, à la tête desquelles se trouvent l'Iran et ses agents".

"Il sera dit un jour que Macron a joué un rôle historique", avait confié Hariri

Dans la même interview, Emmanuel Macron a assuré que si la France n'était pas intervenu dans le dossier Hariri, il "y aurait peut être aujourd'hui la guerre au Liban".

Le 4 novembre dernier, Saad Hariri avait annoncé de manière abrupte sa démission depuis l'Arabie saoudite, suscitant de vives interrogations dans la classe politique au Liban sur le point de savoir s'il y avait été contraint par le prince Mohammed ben Salmane et s'il était libre de ses mouvements.

 

Selon une longue enquête du New York Times, l'objectif du prince héritier Mohamed ben Salmane était bien d'obliger le Premier ministre libanais à démissionner pour faire pression sur l'Iran, ennemi juré des Saoudiens, et le Hezbollah, un parti politique influent au Liban.

Deux semaines après sa démission, Saad Hariri était finalement arrivé en France. Entre-temps, après avoir inauguré le 8 novembre le musée du Louvre à Abou Dhabi, Emmanuel Macron avait fait une escale impromptue à Riyad pour mener une médiation à laquelle avait aussi participé son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Après la fin de la crise, le Premier ministre libanais Saad Hariri - s'il n'a jamais reconnu non plus qu'il avait été emprisonné contre son gré - avait loué le rôle de la France dans la résolution du dossier : "Le président Macron a agi dans l’intérêt de la France, du Liban et de la région. Il a agi pour éviter une autre guerre, et il sera dit un jour qu’il a joué un rôle historique", avait-il assuré dans une interview à Paris Match.

Source : lejdd.fr

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