La politique du Maroc «détourne l’attention du monde musulman» de la Palestine, dit Téhéran
L’Iran a réaffirmé que les accusations marocaines qui ont servi d’alibi à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays sont infondées et que la politique de Rabat sert «les ennemis du monde musulman» et éloigne ce dernier de la question palestinienne, a déclaré ce mercredi le ministère des Affaires étrangères du pays.
Téhéran estime que Rabat n'a pour l'heure apporté aucune preuve à l'appui des accusations qui ont motivé sa décision de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran. Sa position actuelle porte préjudice au monde musulman et contribue à distraire son attention de la cause palestinienne, a déclaré mercredi à la presse, Bahram Ghasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Et de poursuivre: «Après la rupture des relations diplomatiques avec l'Iran sans raison valable, les responsables marocains essayent maintenant de convaincre l'opinion publique du bien-fondé de leur décision», a déclaré le responsable iranien, ajoutant que «c'est la raison pour laquelle ils multiplient en ce moment les rencontres et les interviews pour justifier leur politique [envers l'Iran, ndlr]».
«Tout le monde a pris conscience que la politique marocaine dans la situation que traverse actuellement le monde musulman, en particulier après que les États-Unis ont transféré leur ambassade à al-Qods et les crimes perpétrés par Israël contre des Palestiniens à Gaza, ne rend service qu'aux ennemis du monde musulman, dont elle détourne l'attention de sa première cause qui est la Palestine et la mosquée al-Aqsa», a souligné le diplomate iranien.
Commentant les accusations marocaines relatives à l'implication présumée de l'Iran, via son ambassade à Alger, dans une opération de livraison d'armes du Hezbollah au Front Polisario, M. Qassemi a déclaré «qu'il semble que les responsables marocains pensent qu'en répétant sans cesse leurs accusations à l'encontre de l'Iran, ils finiront par convaincre l'opinion publique de la justesse de leurs allégations». «Seulement nous leur rappelons que l'opinion publique internationale est devenue difficile à manipuler, elle ne croit pas les allégations mensongères», a-t-il souligné.
Le 1er mai, le Maroc a annoncé rompre ses relations avec Téhéran, sous prétexte que le Hezbollah, allié de Téhéran, a accordé «un soutien militaire au Front Polisario». Téhéran a «fermement» démenti ces accusations et a déploré qu'elles aient servi de «prétexte» à une rupture diplomatique.
Source: agences et rédaction