Assad: En cas d’une confrontation directe entre les grandes puissances, la situation devient incontrôlable

«Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et leurs alliés ont attaqué l’armée syrienne pour rehausser le moral des terroristes et lui interdire de libérer davantage de zones en Syrie», a indiqué le président syrien Bachar al-Assad, soulignant que l’attaque chimique présumée à Douma n’était qu’une «pièce de théâtre» pour viser l’armée syrienne.

Dans un entretien accordé au journal grec «I Kathimeriní», le président Assad a confirmé que «la Syrie ne dispose pas d’armes chimiques» et que «si elle en possède, elle ne les utilisera point».

Interrogé sur les propos du président américain, Donald Trump, sur le fait que «la mission US a été accomplie en Syrie», le président Assad a assuré que la seule mission accomplie des Etats-Unis c’est lorsqu’ils avaient aidé «Daech» à prendre la fuite de Raqqa et lorsqu’ils avaient «détruit la Syrie».

«La seule mission menée par les Etats-Unis en Syrie c’est le soutien aux terroristes sans prendre en compte les appellations de leurs factions», a-t-il précisé.

Concernant la pénétration de la Turquie sur les territoires syriens, le président syrien a affirmé que la présence de tout soldat turc sur le sol syrien constitue «une occupation», soulignant qu’il faut faire différence entre le président turc Recep Tayyip Erdogan qui soutient les terroristes et le peuple turc qui n’est pas «notre ennemi».

Et de marteler: «Il faut combattre toutes les armées attaquantes, que ce soit turque, française ou autre, ils sont nos ennemis tant qu’elles sont entrées en Syrie d’une manière illégale».

Sur son opinion concernant la Grèce, le président syrien a affirmé que «la Grèce n’était point hostile à la Syrie, elle a, toujours, soutenu le règlement politique. Il est normal que la Grèce commence à jouer son rôle au sein de l’Union européenne pour résoudre le problème en Syrie et protéger le droit international».

En outre, M. Assad a indiqué que son allié en tant que président c’est le peuple syrien et que les alliés les plus forts de la Syrie sont l’Iran et la Russie, en plus de la Chine qui avait soutenu la Syrie au Conseil de sécurité. «Ces pays respectent la souveraineté et la décision autonome de la Syrie».

A la question de savoir s’il craint l’éclatement d’une 3e guerre mondiale en Syrie, le président Assad a répondu: «Non, pour une simple raison, qu’est la sagesse de la direction en Russie».

Il a par ailleurs espéré de ne pas voir une confrontation directe entre les forces de grandes puissances, car dans ce cas, «la situation devient incontrôlable».

Pour le président Assad, la mission du gouvernement syrien prendra fin après l’arrêt du soutien extérieur aux terroristes. «Un jour le gouvernement syrien mettra fin à ce conflit et unifiera la Syrie sous son contrôle. Je ne sais pas quand, mais je l’espère prochainement», a-t-il dit.

Dans ce contexte, il a assuré que la Syrie reste toujours unifiée. «La Syrie ne sera point émiettée, car tous les courants de la société syrienne coexistent dès le premier jour de la crise jusqu’à présent».

A propos du coût de la reconstruction de la Syrie, le président Assad a fait noter que ça coûtera des milliards de dollars, deux-cents milliards au minimum et dans certaines évaluations c’est quatre-cents milliards de dollars. «La raison d’être imprécis c’est que certaines zones sont sous contrôle des terroristes et il est impossible de donner une évaluation précise de ce chiffre», a-t-il expliqué.

Source: agences et rédaction