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Afghanistan: un attentat-suicide meurtrier frappe un centre électoral de Kaboul

Afghanistan: un attentat-suicide meurtrier frappe un centre électoral de Kaboul
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Près de 60 civils sont tombés en martyre et 120 ont été blessés dimanche à Kaboul, dans un attentat-suicide visant un centre d'enregistrement pour les élections législatives, selon un bilan du ministère afghan de la Santé. Cette attaque, revendiquée par le groupe terroriste «Daech» confirme les risques de violences occasionnés par le scrutin prévu en octobre.

Afghanistan: un attentat-suicide meurtrier frappe un centre électoral de Kaboul

Un kamikaze s'est fait exploser dans la matinée parmi une foule dense à l'entrée du centre où les électeurs récupéraient leurs pièces d'identité avant de s'inscrire dans les registres électoraux. Selon le porte-parole de l'Intérieur Najib Danish, «le kamikaze est arrivé à pied et a déclenché sa charge au milieu de la foule» provoquant d'importants dégâts.

Au milieu des papiers et photos d’identité ensanglantés éparpillés sur le sol, certains rescapés mettaient en cause le gouvernement du président Ashraf Ghani, «incapable de nous protéger», ou criaient «Mort aux talibans». Les «talibans» ont fait savoir rapidement qu'ils n'avaient «rien à voir avec l'attaque», rejetant implicitement la responsabilité sur «Daech». Ce dernier a ensuite revendiqué l'attaque à travers son organe de propagande, Amaq. L'attentat s'est produit dans le quartier de l'ouest de Kaboul, Dasht-e-Barchi.

Afghanistan: un attentat-suicide meurtrier frappe un centre électoral de Kaboul

Il s'agit du premier attentat à Kaboul contre un centre préparant les listes électorales en vue des législatives du 20 octobre, depuis le début des inscriptions le 14 avril.

Déjà deux attaques contre des centres électoraux

Mais deux autres centres d'inscriptions ont été pris pour cible en province au cours de la semaine écoulée. Vendredi, une roquette en a frappé un dans la province de Badghis (nord), faisant un mort et un blessé parmi les policiers qui le gardaient, selon un responsable provincial qui a accusé les «talibans».

Mardi, trois employés de la Commission électorale indépendante (IEC) et deux policiers avaient été enlevés dans la province de Ghor (centre) et libérés 48 heures plus tard. Là encore, les responsables locaux avaient accusé les «talibans».

Violence et attentats sont les principaux obstacles au bon déroulement des élections, admet l'IEC, qui a ouvert les centres d'inscription dans les écoles et les mosquées principalement. Tous gardés par des policiers qui fouillent les électeurs à l'entrée.

Ces législatives sont les premières depuis 2010 et ce scrutin, le premier depuis la présidentielle de 2014.

Beaucoup d'Afghans souhaitent se débarrasser d'un Parlement (249 députés) jugé paresseux et corrompu, dont le mandat a expiré depuis trois ans. Mais ils redoutent plus encore un scrutin pour rien, confisqué par la fraude et qui les exposera à un regain de violence.

Face à l'enthousiasme mesuré de ses compatriotes, le président Ghani a ordonné jeudi aux gouverneurs des 34 provinces d'accélérer le processus d'enregistrement. Il a aussi ordonné aux fonctionnaires de s'inscrire avec leurs familles, et aux mollahs de sensibiliser la population.

Le dernier attentat contre la capitale afghane, le mois dernier lors du Nouvel An perse, avait fait plus d'une trentaine de morts et au moins 70 blessés. «Daech» avait revendiqué l'opération.

Source : AFP et rédaction

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