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Les Européens partagés au sujet de nouvelles sanctions contre l’Iran

Les Européens partagés au sujet de nouvelles sanctions contre l’Iran
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Réunis à Luxembourg pour la tenue de leur Conseil, lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont montrés partagés sur la possibilité d'imposer de nouvelles sanctions à l'Iran pour son programme de missiles.

Les Européens partagés au sujet de nouvelles sanctions contre l’Iran

Une initiative qui viserait à donner des gages au président américain Donald Trump de façon à éviter la rupture de l'accord sur le nucléaire conclu avec Téhéran.

«Je n'attends pas de décisions sur ce sujet aujourd'hui», a déclaré la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini à son arrivée à Luxembourg. «Nous avons déjà des sanctions en place», a-t-elle continué.

«Le sujet n'est pas un point important de l'ordre du jour», a de son côté soutenu la ministre autrichienne Karin Kneissl. L'Autriche, avec l'Italie et la Suède, est un des pays les plus réticents à imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran.

«Ce n'est pas à mes yeux la première priorité», a quant à lui renchéri le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders. «Il n'y aura pas de solution militaire en Syrie et si on veut une solution politique, il faut avoir un dialogue avec l'Iran et la Russie», a-t-il expliqué.

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas a toutefois signifié son mécontentement vis-à-vis de Téhéran. «Nous sommes préoccupés par le rôle joué par l'Iran dans la région et par son programme de missiles balistiques», a-t-il souligné.

L'Iran est en effet un des soutiens du gouvernement syrien avec la Russie.

«Nous devons discuter de la manière dont nous nous positionnons face à cela», a ajouté M. Maas, sans préciser s'il souhaitait ou non de nouvelles sanctions.

«Nous devons en discuter et nous sommes ouverts à cette option», a pour sa part assuré son homologue lituanien, Linas Antanas Linkevicius.

Pas question de toucher à l'accord nucléaire

«L'inaction vis-à-vis de l'Iran n'est pas une solution», a soutenu le représentant d'un Etat membre sous couvert de l'anonymat. «Il n'est pas question de toucher à l'accord sur le nucléaire, mais on peut agir dans son environnement et la gamme des options est vaste», a-t-il estimé. «On a tous les régimes de sanctions nécessaires. Il faut voir où ajouter les noms», a précisé la même source.

«La politique étrangère de l'Iran et son programme balistique ne sont pas en phase avec l'esprit de l'accord sur le nucléaire. Si on peut faire des gestes qui vont dans la direction d’apaiser les Américains, je crois que cette discussion [sur de nouvelles sanctions] aura lieu, mais il ne faut pas faire la faute capitale de perdre l'Iran», a toutefois averti le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn.

«Il ne s'agit pas de briser la relation très particulière entre l'Iran et l'Union européenne. Je crois que l'Europe fera tout pour que l'accord sur le nucléaire ne soit pas rompu», a-t-il également plaidé.

«Si les Américains prenaient cette responsabilité, ce serait une faute grave», a-t-il insisté, «il y a des gens compétents aux Etats-Unis qui savent expliquer au président Trump les conséquences d'une telle décision».

Donald Trump considère que l'accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran comporte «beaucoup de lacunes» et menace de le rompre.

L'administration américaine critique notamment la levée, programmée à partir de 2026, de certaines restrictions frappant l'Iran, ainsi que la poursuite par Téhéran de son programme balistique.

Le président des Etats-Unis a donné aux Européens jusqu'au 12 mai pour encadrer les activités balistiques de l'Iran et imposer des «sanctions sévères» si Téhéran continue de mettre au point et de tester des missiles.

Téhéran dénonce régulièrement des déclarations occidentales sur un prétendu rôle suspicieux de l’Iran dans la région.

Mi-mars, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a condamné les accusations occidentales à l’encontre du programme balistique iranien et leur hypocrisie pure alors que des armes d’une valeur colossale sont déferlées dans la région du Moyen-Orient.

Source: agences et rédaction

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