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Espagne: des ONG dénoncent une éventuelle vente d’armes à l’Arabie saoudite

Espagne: des ONG dénoncent une éventuelle vente d’armes à l’Arabie saoudite
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Une coalition espagnole d'ONG a dénoncé mercredi «l'illégalité» d'une éventuelle vente d'armes à l'Arabie saoudite, qui pourrait être conclue lors de la visite jeudi en Espagne du prince héritier Mohammad ben Salmane, qui sera reçu par le roi Felipe VI.

Espagne: des ONG dénoncent une éventuelle vente d’armes à l’Arabie saoudite

Le collectif «Armes sous contrôle» demande à la maison royale et au gouvernement espagnol «de ne pas promouvoir la signature du contrat de l'entreprise espagnole Navantia pour la construction de cinq corvettes (...) pour l'armée saoudienne et de mettre fin aux exportations d'armes vers l'Arabie saoudite».

Ce collectif, qui regroupe notamment Amnesty, Oxfam et Greenpeace, considère que ces ventes sont «illégales selon la législation espagnole et internationale, et dénonce le risque de complicité de crimes contre le droit international au Yémen», où l'Arabie saoudite mène depuis 2015 une intervention meurtrière.

Selon le quotidien espagnol El Pais, un contrat de vente de cinq corvettes à Riyad doit être signé au cours de la visite du prince saoudien en Espagne, pour un montant de deux milliards d'euros.

Le prince sera aussi reçu par le chef du gouvernement Mariano Rajoy, «réunion au cours de laquelle seront signés des accords bilatéraux», précise l'agenda officiel du gouvernement espagnol.

Les monarchies espagnole et saoudienne ont noué des liens étroits sous l'impulsion de Juan Carlos, père de l'actuel souverain, chef de l'Etat entre 1975 à 2014. Ami du défunt roi Fahd, il reste aujourd'hui proche de son frère le roi Salmane.

Les chantiers navals espagnols, très déficitaires, placent beaucoup d'espoir dans le contrat des corvettes. Le projet de budget 2018 du gouvernement espagnol, présenté début avril, prévoit «d'appuyer les actions nécessaires pour que le ministère de la Défense puisse gérer des programmes d'armement à destination de l'exportation».

Le collectif d'ONG demande au contraire à l'Espagne «de se joindre au nombre croissant de pays qui, comme l'Allemagne, la Suède, la Norvège ou la Belgique, ont cessé d'exporter des armes vers la coalition saoudienne».

En pleine offensive de séduction des Occidentaux pour «moderniser» l'image de son royaume wahhabite, le prince Mohammad ben Salmane boucle une grande tournée internationale qui l'a conduit en Egypte, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en France.

Source: agences et rédaction

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