“Israël” menace de réprimer toute nouvelle manifestation palestinienne

Un général israélien a annoncé, samedi, que l’entité sioniste répliquerait si les manifestations devaient se poursuivre à la frontière entre “Israël” et Gaza. De son côté, l'ONU a demandé une "enquête indépendante et transparente".

La tension ne redescend pas à la frontière entre “Israël” et la bande de Gaza. Samedi 31 mars, le général et porte-parole de l'armée d’occupation israélienne, Ronen Maneli, a annoncé que si les manifestations palestiniennes devaient se poursuivre, les forces armées israéliennes élargiraient leur riposte pour réprimer les militants à l’origine du mouvement.

Selon ses dires, “les militaires israéliens se contentent pour le moment de défendre les brèches dans la frontière, mais si les attaques devaient continuer, ils pourraient frapper à d'autres endroits".

Des dizaines de milliers de Palestiniens avaient convergé, vendredi, le long de la barrière frontalière qui sépare la bande de Gaza de l’entité sioniste dans le cadre de "la grande marche du retour".

Un petit nombre d'entre eux s'était approché à quelques centaines de mètres de cette barrière ultra-sécurisée, régulièrement le théâtre de heurts sanglants entre habitants de l'enclave palestinienne et soldats israéliens. Ces derniers ont répliqué en tirant à balles réelles et en faisant usage de gaz lacrymogène. Selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, 16 Palestiniens sont tombés en martyre et plus de 1 400 blessés.

L’ONU réclame "une enquête indépendante"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a demandé, vendredi, une "enquête indépendante et transparente" sur ces affrontements meurtriers.

Antonio Guterres "appelle également toutes les parties concernées à éviter tout acte qui pourrait conduire à plus de victimes, en particulier les mesures qui pourraient mettre les civils en situation dangereuse".

Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence vendredi soir sur les affrontements dans la bande de Gaza, a entendu les inquiétudes quant à une escalade de la violence mais n'est pas parvenu à s'entendre sur une déclaration commune.

"Il y a une crainte que la situation puisse se détériorer dans les prochains jours", a mis en garde Taye-Brook Zerihoun, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires politiques, appelant à la retenue maximale.

Source : agences et rédaction