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Plus de 40 pays africains signent un accord pour une zone de libre-échange

Plus de 40 pays africains signent un accord pour une zone de libre-échange
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Quarante-quatre pays africains ont signé mercredi, à Kigali, un accord créant une zone de libre-échange continentale. Cet espace économique doit favoriser le développement du commerce intra-africain grâce à l'élimination des droits de douanes.

Plus de 40 pays africains signent un accord pour une zone de libre-échange

C'était l'un des projets clés de l'Union africaine (UA). Mercredi 21 mars, quarante-quatre pays africains ont signé à Kigali, au Rwanda, un accord créant une Zone de libre-échange continentale (Zlec). La création de cette Zlec, présentée comme potentiellement la plus vaste au monde en nombre de pays membres, fait suite à deux années de négociations et est perçue comme essentielle au développement économique de l'Afrique, par le biais d'une hausse du commerce intra-africain.

"L'accord établissant la Zlec a été signé par 44 pays", a déclaré le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, en conclusion d'un sommet de l'organisation dans la capitale rwandaise.

Les poids lourds, comme l'Afrique du Sud, le Maroc, l'Égypte, le Kenya ou encore la pourtant très protectionniste Algérie, ont signé l'accord, qui entrera en vigueur dans un délai de 180 jours, après avoir été ratifié à l'échelle nationale par les pays signataires.

Le Nigeria s'est abstenu

Le Nigeria, l'une des premières économies du continent, qui avait pourtant coordonné les négociations avec l'Égypte, est le principal pays à s'être abstenu. Parmi les autres pays n'ayant pas signé l'accord figurent le Bénin, la Namibie, le Burundi, l'Érythrée, et la Sierra Leone.

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait décidé de ne pas faire le déplacement à Kigali, après qu'un des plus grands syndicats du pays, le Nigeria Labour Congress (NLC), eut dit craindre les effets négatifs de la Zlec pour l'économie nationale. Ce syndicat avait aussi demandé à être davantage impliqué dans les négociations et Muhammadu Buhari avait accepté de "donner plus de temps aux consultations".

"Certains pays ont des réserves et n'ont pas encore finalisé leurs consultations à l'échelle nationale. Mais nous aurons un autre sommet en Mauritanie en juillet et nous espérons que ces pays signeront alors", a déclaré le commissaire de l'UA chargé du Commerce et de l'Industrie, Albert Muchanga.

D'ici 2022, 60 % d'augmentation du commerce intra-africain

La Zlec doit permettre l'élimination progressive des droits de douane entre pays membres, favorisant ainsi le commerce au sein du continent et permettant aux pays africains de s'émanciper d'un système économique trop centré sur l'exploitation des matières premières.

L'UA estime que la mise en œuvre de la Zlec permettra d'augmenter de près de 60 % d'ici à 2022 le niveau de commerce intra-africain. Actuellement, seulement 16 % du commerce des pays africains s'effectue avec d'autres pays du continent.

Si les 55 pays membres de l'UA signent le document, la Zlec ouvrira l'accès à un marché de 1,2 milliard de personnes, pour un PIB cumulé de plus de 2 500 milliards de dollars.

Ses défenseurs estiment qu'elle aidera à la diversification des économies africaines et à l'industrialisation du continent, tout en lui offrant une plateforme unique pour négocier de meilleurs accords commerciaux avec l'extérieur.

Mais tout le monde ne partage pas cet optimisme. Les critiques du projet observent que la piètre qualité des infrastructures de transport et le manque de complémentarité entre les économies africaines sont un frein au développement du commerce intra-africain.

Source : AFP

 

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