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Les juges militaires israéliens bafouent les droits de mineurs palestiniens (ONG)

Les juges militaires israéliens bafouent les droits de mineurs palestiniens (ONG)
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Les tribunaux militaires israéliens continuent de violer «systématiquement» les droits des mineurs palestiniens arrêtés en Cisjordanie occupée, malgré une réforme mise en œuvre en 2009, a indiqué mardi une ONG israélienne.

Les juges militaires israéliens bafouent les droits de mineurs palestiniens (ONG)

La mise en place cette année-là d’un tribunal militaire spécialement dédié aux mineurs a apporté des «changements techniques», qui n’ont cependant «pas amélioré la protection des droits des mineurs», contrairement à l’objectif proclamé, a indiqué B’Tselem, une organisation de défense des Palestiniens.

Les changements sont «superficiels et de pure forme», dit B’Tselem dans un rapport citant des études conduites notamment par l’Unicef et Defense for Children International.

«Tous les rapports arrivent aux mêmes conclusions indiquant que les droits des mineurs sont régulièrement et systématiquement violés», écrit B’Tselem, à la veille d’une nouvelle audience dans le procès d’Ahed al-Tamimi, une adolescente palestinienne qui captive l’attention israélienne et palestinienne.

Malgré la préoccupation exprimée par l’Union européenne et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme, Ahed al-Tamimi est détenue depuis décembre.

B’Tselem s’émeut dans son rapport de la persistance des détentions prolongées de mineurs attendant leur procès.

Un rapport de l’Unicef publié en 2017 cite des déclarations sous serment recueillies auprès de 165 enfants de Cisjordanie disant avoir été victimes de mauvais traitements ou de manquements à une procédure équitable, par exemple en ce qui concerne l’information sur leurs droits.

De nombreux mineurs ont fait état de «violences verbales et d’intimidations au cours de leur arrestation, leur transfert, leurs interrogatoires ou leur détention», dit l’Unicef.

Les jeunes suspects se voient souvent conseillés de plaider coupables contre la promesse d’une peine de prison réduite, relève B’Tselem.

«Le taux de condamnation dans les tribunaux militaires israéliens frôle les 100%», ajoute-t-elle, mais cela résulte du fait que l’immense majorité des dossiers est refermée par une procédure de plaider-coupable.

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit ne pas avoir reçu le rapport et ne pouvoir répondre.

Fin février, «Israël» détenait 356 mineurs palestiniens, neuf d’entre eux purgeant une peine, et 257 attendant leur inculpation ou leur procès, dit B’Tselem citant les services pénitentiaires israéliens.

Ahed al-Tamimi est l’une des figures emblématiques. Une vidéo virale la montre en décembre donnant des coups de pieds et de poings à deux soldats israéliens devant la maison familiale en Cisjordanie occupée. Arrêtée quelques jours après, elle est jugée depuis le 13 février par une cour militaire israélienne sous douze chefs d’inculpation, pour les agissements du 15 décembre, mais aussi des faits antérieurs présumés, comme des jets de pierres contre les soldats, des menaces ou sa participation à des mouvements de protestation. Pour les Palestiniens, elle est devenue une icône de la lutte contre l’occupation israélienne.

Source : agences

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