Affaire 4000: Netanyahou, suspecté d’entrave à la justice, sera interrogé

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devrait être interrogé par les enquêteurs concernant des soupçons d'entrave à la justice dans l’affaire 4000, ont indiqué lundi des sources judiciaires citées par les médias israéliens.

La police soupçonne Netanyahou d’avoir ordonné à son ex-conseiller Nir Hefetz, devenu depuis “témoin d’Etat”, de dissimuler des preuves et d’effacer des messages téléphoniques incriminants.

Selon les enquêteurs, le Premier ministre, qui se serait employé à obtenir une couverture propice de la part de Walla - site d'information et propriété de M. Elovitch - en contrepartie de faveurs gouvernementales, serait passé par son fils Yair, son épouse Sara et son entourage proche pour contacter le couple Elovitch.

La police a déclaré détenir ces messages, selon les médias israéliens.

La fuite de détails concernant une enquête, même si ils sont faux, sont la véritable tentative d'entrave à une enquête. Le Premier ministre a toujours agi et agi conformément à la loi", a déclaré le bureau de Netanyahou en réponse à ces allégations.

Lundi matin, le quotidien “Yedioth Ahronoth”, a rapporté que l’ancien conseiller de Netanyahou, Nir Hefetz, a déclaré aux enquêteurs qu’il a eu des instructions lui ordonnant de contacter les Elovitch et leur demander de supprimer des messages incriminant envoyés par Sara Netanyahou.

"Effacez les SMS de Sara, détruisez le téléphone", aurait envoyé Hefetz au couple Elovitch.

Hefetz a par ailleurs déclaré qu’avant de devenir témoin d’Etat dans l’affaire 4000, il a détruit son téléphone, dans lequel il avait des messages et des enregistrements indiquant la relation entre les personnes impliquées dans le dossier.

Benjamin Netanyahou, qui est soupçonné de corruption dans plusieurs affaires, a toujours clamé son innocence.

Premier ministre depuis 2009, après avoir déjà occupé ce poste entre 1996 et 1999, M. Netanyahou s'est constamment défendu de tout méfait et se dit victime d'une campagne pour le chasser du pouvoir.

Source : agences