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Taxes américaines: l’UE «prête» à utiliser des mesures de rétorsion

Taxes américaines: l’UE «prête» à utiliser des mesures de rétorsion
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Le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, a affirmé vendredi que l'UE était «prête à réagir» et à prendre si besoin des mesures de rétorsion contre les taxes américaines sur l'acier et l'aluminium, mais qu'il privilégiait encore «le dialogue» avec Washington.

Taxes américaines: l’UE «prête» à utiliser des mesures de rétorsion

«Nous sommes prêts et serons prêts à utiliser si besoin des mesures de rééquilibrage» sur des produits américains emblématiques comme les jeans ou le beurre de cacahuète, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Mais «notre premier objectif est de dialoguer avec les Etats-Unis pour éviter tout dommage collatéral», a-t-il insisté.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite pour sa part inquiète vendredi de nouvelles taxes douanières américaines, appelant au dialogue pour éviter un conflit commercial à l'issue duquel tous seraient perdants.

«Nous voyons avec inquiétude la hausse des droits de douanes sur certains produits», a dit la chancelière lors d'une conférence de presse à Munich, préconisant «toujours le dialogue» pour éviter un conflit commercial car «personne ne gagnera une telle course».

Dans un premier temps, la ministre allemande de l'Economie, Brigitte Zypries, a dénoncé vendredi le «protectionnisme» des taxes sur les importations annoncées par Trump, qui a vivement attaqué son pays en matière commerciale et militaire.

«C'est du protectionnisme, c'est un affront envers des partenaires étroits que sont l'UE et l'Allemagne et envers le libre échange», a-t-elle dénoncé.

«Trump barricade son pays contre l'avis de son parti, de nombreuses entreprises et des économistes», a-t-elle ajouté dans un communiqué, promettant «une réponse claire, équilibrée et coordonnée avec la Commission européenne».

Le président américain a pointé du doigt l'Allemagne sur la question des échanges commerciaux, liant ses critiques aux dépenses trop faibles à ses yeux de l'Allemagne en matière de défense au sein de l'Otan.

«Nous avons des amis et aussi des ennemis qui ont énormément profité de nous depuis des années sur le commerce et la défense», a-t-il déclaré, ajoutant: «Si on regarde l'Otan, l'Allemagne paie 1% et nous payons 4,2% d'un PIB beaucoup plus important. Ce n'est pas juste».

Berlin, comme les autres pays de l'Otan, s'est engagé à dépenser à l'horizon 2024 2% de son Produit intérieur brut pour les dépenses de défense, contre 1,2% actuellement.

Mais Angela Merkel a dû, pour convaincre les sociaux-démocrates de rejoindre son nouveau gouvernent après six mois d'impasse politique, ralentir l'augmentation prévue des dépenses militaires qui ne devraient atteindre que 1,5% du PIB en 2021. Encore loin donc de l'objectif de l'Otan.

Les critiques américaines en la matière ne sont pas nouvelles, mais depuis l'arrivée de Donald Trump elles sont devenues encore plus saillantes.

Le président américain avait avant même son élection multiplié les attaques contre l'Allemagne, ses excédents commerciaux, Angela Merkel et sa politique généreuse de 2015-2016 d'accueil des migrants.

Source: agences et rédaction

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