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L’entité sioniste accepte-t-elle un royaume saoudien nucléaire?

L’entité sioniste accepte-t-elle un royaume saoudien nucléaire?
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Avant la visite du prince héritier Mohammed ben Salman à Washington - dans le cadre d'une tournée en Angleterre et dans certains pays européens – des rapports concernant les négociations saoudo-américaines sur un éventuel accord pour la construction des réacteurs nucléaires dans le royaume ont été diffusés. Les discussions sur la construction de ces réacteurs ne sont pas récentes: depuis les années 1980, les princes des Al-Saoud évoquaient leur intention de lancer un programme nucléaire saoudien, mais depuis rien n'a été fait.

L’entité sioniste accepte-t-elle un royaume saoudien nucléaire?

Il est bien connu que les Saoudiens ont soutenu financièrement la construction des réacteurs nucléaires pakistanais pour l’obtention d’une bombe atomique. Le régime saoudien, par l'intermédiaire de ses médias et de ses responsables, répète depuis des années que Riyad pourrait acheter des bombes nucléaires prêtes à l'emploi à Islamabad dans le but d'influencer les négociations nucléaires entre Téhéran et le Groupe des 5 +1. Malgré ces redondances, l'Iran a pu parvenir à un accord nucléaire en 2015, et les hurlements des saoudiens n’ont pas cessé depuis.

D’après ce qui est dit c’est l’entité sioniste qui met un veto quant à la possession d’un programme nucléaire par n’importe quel pays arabe, que ce soit à des fins pacifiques ou militaires. Aujourd'hui, la quête de l'Arabie saoudite à lancer un programme nucléaire, doit être vu dans le cadre du rapprochement entre les saoudiens et les sionistes.

Beaucoup pourraient penser que l'idée de la construction des réacteurs nucléaire en Arabie Saoudite que ça soit par les Américains, les Russes ou les Chinois pourrait être tolérée par «Tel Aviv», compte tenu de l'évolution des relations entre les sionistes et les Saoudiens après la prise du pouvoir par Mohammed bin Salman. Il est à noter que la visite de Mohammed bin Salman à Moscou et à Paris en 2015 avait pour but d’annoncer la signature du protocole de coopération pour la construction des réacteurs nucléaires en Arabie Saoudite ne reflète pas la volonté de l'Arabie saoudite de chercher des alternatives à son allié américain, vu que la stabilité du règne saoudien actuel est aux mains de Washington et non pas des autres.

Il y a quelques jours, le Washington Post a signalé que Trump  envisageait de modifier le Protocole des États-Unis sur la mise en œuvre des accords sur la construction des réacteurs nucléaires pour des fins civiles en coopération avec d’autres états, connu sous le nom «Agreement 123». Selon le protocole, les pays sont interdits d'enrichir de l'uranium et sont engagés à éliminer les déchets nucléaires. Mais depuis des années, les Saoudiens demandent d’être dispensés de ce protocole, ce qui a incité les différents partis à remettre en question les intentions saoudiennes en termes d'ambition, d'acquérir la technologie pour la production de la bombe nucléaire, en tenant compte de la possession du Royaume saoudien des stocks d'uranium brut pouvant être extraits dans l'avenir.

Le but de Trump dans l'affaire est quelque peu semblable à ce que l'ancien président américain Ronald Reagan a fait en 1981 lorsqu’il a proposé la vente du système d'alerte précoce AWACS comprenant cinq avions ainsi que des systèmes électroniques modernes pour des F-15 que Riyad possédait depuis un an.

Dans un article publié en juin dernier, «Douglas Bloomfield», ancien conseiller juridique de l'organisation sioniste AIPAC, avait alors affirmé que l'ambassadeur de l'entité usurpatrice à Washington à l’époque, avait fait pression pour l'adoption de l'accord au Congrès contrairement à la volonté israélienne. A voir plus tard que «Tel Aviv» a obtenu le privilège de fabriquer les réservoirs de carburant supplémentaires pour les avions F-15 de l’Arabie Saoudite. Bloomfield a assisté personnellement au processus de fabrication dans l’une des manufactures de l’ «IAI» (Israël Aerospace industrie) près de l'aéroport Ben-Gurion.

Selon Bloomfield, l'administration de Trump encouragera Tel-Aviv à ne pas s'opposer aux accords stratégiques d'armement entre Washington et Riyad car ils ne présentent aucune menace pour la sécurité israélienne, notant que les Américains auront la même position en ce qui concerne les missiles nucléaires selon la logique suivante: «business is business».

Trump devra dans quelques semaines (le mois prochain) annoncer son soi-disant «plan de paix» ou ce qu'on appelle le «deal du siècle». Ce n'est plus un secret que les Saoudiens sont un élément clé de cet accord. Selon les assistants de Trump le contenu de ce deal déplaira à plusieurs partis (particulièrement à l'Autorité palestinienne). Netanyahou a demandé aux Saoudiens de faire pression sur les Palestiniens pour qu'ils abandonnent les principes fondamentaux des palestiniens, en particulier la ville d’Al-Qods, et le droit au retour des réfugiés. Le prince saoudien essaie de présenter aux Israéliens ce qu'aucun de ses oncles n'a osé faire, et attend donc quelque chose de précieux en échange. Il est tout à fait logique de penser que bin Salman cherche l'approbation de «Tel Aviv» sur l'accord nucléaire conclut avec Trump, et qu’il aidera le lobby sioniste aux Etats-Unis pour faire passer cet accord au Congrès, comme l’a fait auparavant, l’ambassadeur à Washington «Menahem Begin» en 1981.

En cas d’approbation de l'accord par la Chambre des Représentants et par le Sénat, bin Salman aura gagné le jackpot et pourra protéger son pouvoir pendant longtemps, il utilisera cette carte chaque fois qu'il sentira son règne menacé selon la logique suivante: «Protégez mon règne pour que je puisse protéger les installations nucléaires afin qu’elles ne tombent pas entre les mains des ennemis pouvant menacer la sécurité d’ "Israël"». Cependant  l’organisme sécuritaire israélien a clairement déclaré sa crainte de mener de tels accords délicats avec un jeune lâche comme Mohammed bin Salman.

Cette crainte a été exprimée dans un rapport publié par «l'Institut d'études de sécurité nationale israélien» le 4 janvier. Les deux éditeurs du rapport (Amos Yadlin et Yoel Guzanski) ont évoqué dans leur évaluation les conséquences de l’aggravation de la situation politique et sécuritaire en Arabie Saoudite (en raison des politiques lâches et ratées de bin Salman) notant que «des armes avancées en Arabie Saoudite peuvent tomber aux mains des organisations hostiles ou terroristes qui n'hésiteront pas à les utiliser contre «Tel Aviv»».

En attendant la visite de bin Salman à Washington, les entreprises américaines (dirigées par la société «Westinghouse» menacé de faillite), font pression afin de gagner le contrat qui  vaut deux milliards pour la construction de réacteurs nucléaires en Arabie Saoudite. Le consortium comprend d'autres sociétés, dont Bechtel, la société américaine qui a sans doute remporté le plus de contrats saoudiens valant une centaine de milliards de dollars depuis les années 1940.

Ce qui est certain, c’est que Trump voudrait augmenter les profits des entreprises américaines, en tirant profit de l’accession au trône du prince héritier Mohammed bin Salman pour gagner des milliards et améliorer l’économie nationale américaine et empêcher les démocrates de le faire renverser.

Source : Al-Ahed, traduit par l’équipe du site

 

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