noscript

Please Wait...

«Affaire 4000»: des messages incriminant Sara Netanyahou divulgués

«Affaire 4000»: des messages incriminant Sara Netanyahou divulgués
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_time depuis 6 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

C’est la chaîne de télévision israélienne Aroutz 10 qui a rapporté l’information vendredi: alors que Benjamin Netanyahou aurait tenté d’obtenir une couverture de journal en sa faveur, sa femme aurait quant à elle poussé à licencier le rédacteur en chef d’un site d’information au centre du scandale.

«Affaire 4000»: des messages incriminant Sara Netanyahou divulgués

Aroutz 10 a copié et diffusé l’un des messages WhatsApp de Sara Netanyahou envoyés à Iris Elovitch, l’épouse de Shaul Elovitch - propriétaire de Bezeq et du site d’informations Walla - pour lui demander pourquoi Aviram Elad, le rédacteur en chef, n’avait pas encore été licencié.

L’épouse de Benjamin Netanyahou écrit: «Ça ne peut pas continuer comme ça, je croyais qu’on en avait parlé. Cela dure depuis trop longtemps. Pourquoi dois-je lire sur votre site web des choses comme ça? Fais quelque chose!».

Il y a quelques jours, la chaîne Aroutz 10 avait déjà rapporté que le PDG de Walla, Ilan Yeshua, avait indiqué à la police que les Netanyahou avaient demandé à Shaul Elovitch de renvoyer Aviram Elad.

Ce témoignage avait été recueilli dans le cadre de «l’Affaire 4000», où Elovitch est soupçonné d’avoir ordonné à Walla d’accorder une couverture positive aux Netanyahou en échange de la mise en place d’une réglementation avantageuse pour le géant des télécommunications.

La femme du propriétaire de Bezeq, elle-même suspecte dans l’affaire, a condamné la publication du message WhatsApp de Sara Netanyahou dans une réponse à Aroutz 10: «Il s’agit d’une fuite interdite et grave qui déforme la réalité, tout en ignorant systématiquement des faits importants qui n’ont pas été présentés [et qui] prouveraient que Iris Elovitch n’a commis aucune infraction», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le «bureau du Premier ministre» israélien a lui aussi condamné ce reportage: «Il s’agit d’une nouvelle tentative évidente de nuire au Premier ministre en utilisant des fuites biaisées et frauduleuses concernant sa femme. Malgré le comportement délirant et l’absence de limites qui ont atteint de nouveaux sommets la semaine dernière, la vérité vaincra et le Premier ministre Netanyahou continuera à assumer la responsabilité de l’Etat et d’assurer sa sécurité», déclarait un communiqué.

«Une famille de criminels»

Vendredi, une autre chaîne israélienne, Hadashot, a diffusé certaines parties du témoignage d’Ilan Yeshua. Le PDG de Walla décrit les Elovitch comme une «famille de criminels».

«Elovitch dit qu’il voulait faire de Walla un site nationaliste de droite. C’est un mensonge», aurait dit Yeshua aux enquêteurs. «Il y a eu des périodes où il y avait des ordres d’attaquer Naftali Bennett. Il était permis d’écrire contre la droite, les ministres du Likoud, [Avigdor Liberman], tout le monde – mais pas contre Bibi, Sara et le fils», aurait-il ajouté, se référant visiblement à l’aîné du couple, Yaïr, qui avait suscité un nouveau scandale en «Israël» courant janvier.

La chaîne Hadashot a rapporté vendredi qu’Ilan Yeshua avait également enregistré des conversations qu’il avait eues avec Iris Elovitch.

Nouveaux rebondissements dans «l'Affaire 4000»

Ces derniers jours, une série de faits nouveaux ont été signalés dans «l’Affaire 4000», notamment à la suite de l’arrestation de plusieurs personnes impliquées dans cette enquête.

Shlomo Filber, l’ancien directeur général du «ministère des Communications» et confident de longue date de Netanyahou, a signé mardi un accord pour témoigner à charge et peut-être inculper le Premier ministre israélien dans cette affaire.

Mercredi, sa détention provisoire a été prolongée de 15 jours pour que la police puisse continuer de l’interroger. Shlomo Filber doit pendant ce temps rester à disposition des enquêteurs, et se trouve dans un endroit qui n’a pas été divulgué.

Dans le même temps, la juge chargée de «l’Affaire 4000» et un avocat représentant «l'Autorité israélienne de régulation des marchés financiers» (ISA), ont été exclus de ce dossier, dimanche soir, par «le ministère de la Justice» qui les accuse de collusion.

Cette mise à l'écart a été provoquée suite à la divulgation par Aroutz 10 de messages échangés, une nouvelle fois par le biais de l’application WhatsApp, entre la juge Ronit Poznansky-Katz et l'avocat Eran Shahm Shavit ; tous deux s’accordaient sur la durée de mise en examen des suspects dans «l'Affaire 4000».

Source: sites web et rédaction

Comments

//