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Macron : la ligne des USA, d’«Israël» et de l’Arabie saoudite sur l’Iran «pourrait mener à la guerre»

Macron : la ligne des USA, d’«Israël» et de l’Arabie saoudite sur l’Iran «pourrait mener à la guerre»
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Le président français Emmanuel Macron a mis en garde contre les propos de certains pays hostiles à Téhéran.

Macron : la ligne des USA, d’«Israël» et de l’Arabie saoudite sur l’Iran «pourrait mener à la guerre»

«On voit bien le discours officiel qui est porté par les Etats-Unis, Israël, l'Arabie saoudite», a-t-il noté, prenant toutefois le soin de modérer son propos en ajoutant : «Qui sont nos alliés à de nombreux égards». «C'est quasiment un discours qui va nous conduire à la guerre en Iran», a-t-il conclu sans ambages d'après l'AFP, s'exprimant en marge de son discours de présentation de vœux à la presse le 3 janvier.

«Ce qui est en train de se jouer [en Iran], sinon, c'est qu'on est en train de subrepticement reconstruire un "axe du mal"», a-t-il déploré.

Le 2 janvier, le Leader de la Révolution sayed Ali Khamenei avait affirmé que les manifestations violentes qui secouaient le pays avaient été soutenues par les «ennemis de l'Iran» et leurs «ressources, armes, politiques et appareil sécuritaire». Le lendemain, le président iranien Hassan Rohani avait pour sa part accusé nommément les Saoudiens de vouloir déstabiliser le pays.

Une politique d'ingérence assumée par Washington

Si Emmanuel Macron n'a pas étayé davantage son analyse, certaines déclarations permettent néanmoins d'attester la volonté d'ingérence des Etats-Unis dans les affaires intérieures de l'Iran. En juin 2017, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson n'avait pas caché que Washington encourageait la déstabilisation du gouvernement iranien. «Notre politique à l'égard de l'Iran est de repousser cette hégémonie, de contenir la capacité [de Téhéran] à développer [...] des armes nucléaires, et d'œuvrer à soutenir [les] éléments à l'intérieur de l'Iran qui mèneraient à une transition», avait ainsi affirmé sans gêne particulière le chef de la diplomatie américaine.

Outre sa dénonciation unilatérale de l'accord sur le nucléaire iranien, pierre angulaire d'une normalisation des relations entre l'Iran, frappé par des sanctions et le gel d'avoirs, et les puissances occidentales, Donald Trump n'a eu de cesse de prôner le changement de régime islamique.

Le 3 janvier 2018, Donald Trump s'est fait encore plus clair sur ses intentions. «Vous aurez le soutien plein et entier des Etats-Unis le moment venu», a-t-il ainsi prophétisé sur Twitter en s’adressant aux membres saboteurs ayant pénétré dans les manifestations.

En «Israël», grand rival régional de Téhéran, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a fait part le 1er janvier de son espoir que le pouvoir iranien tombe «enfin».

Une «affaire intérieure», d'après Moscou

Les déclarations des Etats-Unis hostiles au gouvernement iranien, dans un contexte de crise, ont également fait réagir Moscou, sur une ligne assez comparable à celle d'Emmanuel Macron. «Nous avertissons les Etats-Unis de ne pas tenter d'intervenir dans les affaires intérieures de la République islamique d'Iran», a ainsi déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, dans une interview à l'agence de presse TASS, ce 4 janvier.  «Ce qui se passe est une affaire intérieure qui attire l'attention de la communauté internationale [...] je suis convaincu que notre voisin [l'Iran], dont le gouvernement est notre ami, saura surmonter les difficultés actuelles», a-t-il ajouté.

Source : sites web et rédaction 

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