noscript

Please Wait...

ramadan2024

Première défection d’envergure pour le nouveau patron de la droite

Première défection d’envergure pour le nouveau patron de la droite
folder_openFrance access_time depuis 6 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

A peine élu à la tête de la droite française, le clivant Laurent Wauquiez doit encaisser le départ d'un premier poids lourd qui met à mal sa volonté de rassembler un parti toujours traumatisé par sa déroute à la présidentielle.

Première défection d’envergure pour le nouveau patron de la droite

«Je ne reconnais plus ma famille politique, alors j'ai décidé de la quitter», a lancé lundi soir sur le plateau de la chaîne France 2 Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France (nord) et ténor de la droite, en dénonçant des «dérives» du parti Les Républicains, notamment sur l'Europe.

Invité au même moment sur la chaîne TF1, Laurent Wauquiez a minimisé le départ de l'ancien ministre: «c'est son choix, je le respecte mais je ne vais pas regarder dans le rétroviseur».

Le nouveau patron a été beaucoup plus virulent mardi lors d'une réunion des députés LR. Jugeant que «les calculs personnels nous tuent», il a lancé: «ce n'est pas acceptable de claquer la porte de sa famille politique dans ces conditions», selon des propos rapportés.

Il faut dire que le coup est sérieux pour le chef des Républicains, 42 ans, qui a fait du rassemblement l'une de ses priorités.

Mais Wauquiez, qui assume un positionnement clairement à droite, peine à renouer avec les modérés de son parti dont certains critiquent sa stratégie de siphonnage du vote d'extrême droite.

Après son élimination du premier tour de la présidentielle, sa pire défaite jamais enregistrée depuis 1958, la droite a vu plusieurs ténors rallier le centriste Emmanuel Macron, à commencer par l'actuel Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Si Xavier Bertrand a affirmé ne pas avoir «l'intention de rejoindre un parti politique», Christophe Castaner, le patron de La République en marche (LREM) a assuré mardi qu'il était «le bienvenu» s'il souhaitait rejoindre lui aussi le parti présidentiel.

Pour justifier son départ, Xavier Bertrand a notamment critiqué le choix de LR de ne pas avoir appelé clairement à voter Macron contre la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

Son annonce a entraîné plusieurs autres démissions d'élus LR dans la région Hauts-de-France, dont celle du maire de Roubaix.

D'autres figures de la droite ont fait part de leurs réserves. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a dit placer Laurent Wauquiez sous «observation vigilante», sans exclure de partir. Un autre ex-chef du gouvernement, Alain Juppé, s'est contenté d'évoquer sans enthousiasme la victoire «sans surprise» de M. Wauquiez.

Source : agences

Comments

//