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Liban : une école française présente ses excuses pour avoir mentionné «Israël» sur une carte

Liban : une école française présente ses excuses pour avoir mentionné «Israël» sur une carte
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Un père de famille s'est ému de voir «Israël» figurer sur une carte remise à sa fille en cours. L'école française concernée ayant enfreint la loi libanaise, elle se retrouve au cœur d'une polémique qui a fait réagir jusqu'au ministre de l'Education.

Liban : une école française présente ses excuses pour avoir mentionné «Israël» sur une carte

Une école privée française de Beyrouth est au cœur d'une vive controverse depuis quelques jours. Les élèves y auraient appris qu'«Israël se situe au sud du Liban». Or, la loi libanaise interdit explicitement tout référence à l'existence d’un Etat nommé «Israël», avec lequel le Liban est toujours théoriquement en guerre.

Le scandale a débuté lorsqu'un père de famille, dont la fille de neuf ans est scolarisée dans une école dépendant du lycée franco-libanais Verdun, dans la capitale libanaise, a publié sur internet une photographie d'un devoir donné à sa fille. On y voit la zone que le Liban reconnaît officiellement comme la Palestine occupée désignée sous le nom d'«Israël». «Voilà ce qu'a appris ma fille en CM1 aujourd'hui !», s'est ému ce père de famille le 5 décembre dernier.

Rapidement, l'affaire a pris une certaine ampleur médiatique, allant même jusqu'à faire réagir la classe politique libanaise. Le 6 décembre, le député et ancien ministre Waël Bou Faour (Rencontre démocratique) a officiellement demandé au ministre de l'Education, Marwan Hamadé, d'ouvrir une enquête à ce sujet. «Il faut que des mesures soient prises, au besoin contre l'établissement», a martelé Waël Bou Faour, soucieux de garantir «la culture nationale» libanaise, dont la cause palestinienne fait selon lui partie.

Marwan Hamadé a lancé une enquête pour déterminer le contexte de l'incident, prenant contact auprès de l'administration de l'école. Selon un communiqué publié par le ministère, la carte incriminée serait en fait tirée de Google. L'enseignante l'aurait choisi comme support pédagogique sans y faire attention : le document ne figurerait donc pas à proprement parler dans un manuel scolaire. L'école a toutefois tenu à présenter ses excuses.

Mais l'émoi suscité par cette polémique, alors que le monde arabo-musulman s'est ému de la décision prise par Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'«Israël», n'est pas retombé aussitôt. L'administration de l'école a ainsi promis de prendre des mesures contre l'enseignante étrangère qui a utilisé cette carte, assurant «respecter la souveraineté et l'indépendance du Liban», ainsi que «les directives du ministère».

Source : sites web

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