La moitié des Allemands pour de nouvelles législatives

La moitié des Allemands sont favorables à la tenue de nouvelles élections législatives après l'échec des discussions en vue de constituer une coalition gouvernementale, et seul un sur cinq plaide pour la formation d'un gouvernement minoritaire par la CDU de la chancelière Angela Merkel, selon un sondage publié mercredi.

L'enquête réalisée par l'institut Insa pour le quotidien Bild montre que 49,9% des personnes interrogées privilégient l'option d'un scrutin anticipé.

Un nombre presque identique (48,5%) juge que les sociaux-démocrates du SPD ont raison de ne pas vouloir renouveler l'expérience de la «grande coalition» sortante, option qui ne recueille le soutien que de 18% des Allemands.

L'échec, ce week-end, des ultimes discussions pour tenter de former une coalition inédite entre les conservateurs de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Merkel, leurs alliés bavarois de l'Union chrétienne-sociale (CSU), les libéraux du FDP et les Verts a plongé l'Allemagne dans une période d'incertitude politique.

Selon le sondage, 28% des personnes interrogées font porter la responsabilité de cet échec au chef de file du FDP, Christian Lindner, qui a annoncé la rupture des négociations, 27% à Angela Merkel et seulement 13% au dirigeant des Verts, Cem Özdemir.

Quatre Allemands sur dix jugent néanmoins que la chancelière doit continuer à briguer un quatrième mandat en cas de nouveau scrutin, tandis que 24% préféreraient que la CDU change de tête d'affiche, sans toutefois qu'un autre nom émerge clairement.

Mais le sondage indique aussi qu'il y a peu de chance que des élections bouleversent le rapport de force au Bundestag, où l'entrée spectaculaire en septembre du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) a limité les possibilités d'alliance.

La CDU est donnée en légère baisse à 30%, le SPD stable à 21%, le FDP à 11% et les Verts à 10%, ce qui ne laisse comme coalition envisageable que celle qui vient de tourner court et la «grande coalition» CDU-SPD catégoriquement exclue par les sociaux-démocrates.

Source: agences et rédaction