Le général Aoun appelle les militaires au «plus haut degré de vigilance»

A la veille de la fête de l'indépendance, le commandant en chef de l'armée libanaise a appelé les militaires à «une disponibilité totale à la frontière sud du Liban pour faire face aux menaces de l'ennemi israélien et à ses violations».

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, s'est adressé mardi aux militaires, à la veille de la fête de l'indépendance et du retour du Premier ministre démissionnaire, Saad Hariri au Liban, et les a appelé à faire preuve du «plus haut degré de vigilance».

«La situation politique exceptionnelle que traverse actuellement le Liban, requiert de vous le plus haut degré de vigilance», a déclaré le général Aoun appelant les militaires à être prêts «à prendre des mesures pour maintenir la stabilité sécuritaire». «Cette stabilité constitue une base solide pour la reproduction des solutions politiques souhaitées, et elle est un pont permettant le passage de l'anxiété à la délivrance», a-t-il ajouté.

«Je vous appelle à être fermes avec les hors la loi et les auteurs de crimes organisés et  vous demande de faire face avec force à toute tentative d'abuser de la situation actuelle dans le but de semer la discorde, la division et le chaos, et de mettre en danger l'unité nationale, la paix civile et les intérêts des Libanais», a encore dit le commandant en chef de l'armée.

Le général Aoun a également appelé ses troupe «à poursuivre les opérations préventives contre les cellules et les réseaux terroristes, jusqu'à l'arrestation de tous les individus impliqués dans les crimes commis contre l'armée et le peuple libanais».

Il a également appelé les militaires à «une disponibilité totale à la frontière sud du Liban pour faire face aux menaces de l'ennemi israélien et à ses violations». Il a demandé à ses troupes de rester vigilantes pour la «bonne application» de la résolution 1701 des Nations unies. Cette résolution, adoptée le 11 août 2006, a mis fin à la guerre entre «Israël» et le Hezbollah.

Un peu plus tard, un haut responsable israélien a qualifié «d'absurde» la mise en garde du commandant en chef de l'armée libanaise. «C'est absurde», a déclaré à Reuters le responsable qui a requis l'anonymat.

Lundi, le président libanais Michel Aoun avait dénoncé les «attaques continues d'Israël» contre son pays. «Il est du droit des Libanais de résister et de faire échec aux plans israéliens par tous les moyens possibles», a-t-il souligné.

Plus de deux semaines après l'annonce de sa démission depuis Ryad, le Premier ministre libanais démissionnaire devrait arriver dans moins de 24 heures à Beyrouth.

Hariri devrait se rendre au palais de Baabda afin de remettre officiellement sa démission au président Michel Aoun. C'est depuis le palais de l’Élysée que le Premier ministre libanais avait annoncé, samedi, qu'il reviendrait au Liban pour la fête de l'Indépendance et qu'il préciserait, à ce moment-là et après un entretien avec le président Michel Aoun, ses intentions.

La crise a débuté le 4 novembre dernier avec l'annonce surprise, depuis Ryad, par Saad Hariri de sa démission. Alors qu'aucune date pour un retour de Hariri au Liban n'était avancée, suscitant d'intenses rumeurs sur la liberté de mouvement du Premier ministre, la classe politique libanaise avait rapidement, et de manière unanime, appelé Hariri à rentrer à Beyrouth.

Source : sites web et rédaction