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Rohingyas: Washington opposé à des sanctions US contre la Birmanie «pour l’heure»

Rohingyas: Washington opposé à des sanctions US contre la Birmanie «pour l’heure»
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Malgré l’opération de nettoyage ethnique appliquée par l'armée birmane contre des musulmans rohingyas, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson s'est dit opposé mercredi à des sanctions US contre la Birmanie, réclamant une enquête «crédible» sur ces «accusations».

Rohingyas: Washington opposé à des sanctions US contre la Birmanie «pour l’heure»

Il s'exprimait lors d'une conférence de presse au côté de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi qui s'est défendue pour sa part d'«être restée silencieuse» sur le drame des Rohingyas alors qu'elle est critiquée sur la scène internationale pour son manque d'empathie envers cette minorité persécutée.

«Des sanctions économiques globales ne sont pas quelque chose que je recommanderais pour l'heure», a expliqué Tillerson alors que la Birmanie est pointée du doigt pour sa gestion des violences dans l'ouest du pays, région que plus de 600.000 musulmans rohingyas ont fuie depuis fin août.

«Nous allons considérer tout cela avec beaucoup de prudence à mon retour à Washington», a-t-il ajouté.

Qualifiant d'«horrible» ce qui s'est passé en Etat Rakhine (ouest de la Birmanie), il a appelé à la mise en place d'une «commission d'enquête indépendante», qui serait «utile à tout le monde».

Le secrétaire d'Etat américain a rencontré mercredi le chef de l'armée birmane puis Aung San Suu Kyi, qui est de facto à la tête du gouvernement birman depuis avril 2016, après de premières élections libres suite à des décennies de junte militaire.

Depuis fin août, l'Etat Rakhine est en plein conflit. Au nom du «combat contre des rebelles rohingyas», l'armée y mène une campagne militaire qui a poussé à l'exode les membres de la plus grande population apatride du monde. L'ONU dénonce une opération d'«épuration ethnique».

Les Rohingyas représentent la plus grande population apatride du monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, sous le régime militaire.

Victimes de discriminations, ils n'ont pas de papiers d'identité, ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Ils n'ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.

Source: agences et rédaction

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