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De Beyrouth à Gaza: nous ne reconnaîtrons jamais "Israël"

De Beyrouth à Gaza: nous ne reconnaîtrons jamais
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Fadwa Nassar

Par deux fois, au cours du discours de la dixième nuit et celui du dixième jour d’Achoura, sayyed Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hezbollah, a rendu hommage au rassemblement gigantesque qui a eu lieu à Gaza, le 14 décembre dernier, pour célébrer le 23ème anniversaire du déclenchement du Hamas, mouvement de la résistance islamique en Palestine. Le dixième jour de Achoura, dans la banlieue sud, Sayyed Nasrullah a voulu insister sur la similarité, complémentarité et liaison entre les deux rassemblements populaires immenses, celui du 14 décembre à Gaza et celui du 16 décembre dans la banlieue sud de Beyrouth, rassemblements placés sous le signe de la poursuite de la résistance contre l’entité sioniste, l’impérialisme américain et toutes les oppressions coloniales et tyranniques dans le monde.
Au cours du rassemblement populaire qui a réuni plusieurs centaines de milliers de Palestiniens dans la place la plus vaste de Gaza, rassemblement qui fut, selon de nombreux commentateurs, le plus gigantesque dans l’histoire de la Palestine, le premier ministre Isma’il Haniyye a déclaré que la résistance ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas l’entité sioniste et qu’elle se poursuivra jusqu’à la libération de toute la Palestine. C’est de même ce qu’a affirmé sayyed Hassan Nasrullah, devant la foule immense rassemblée dans la place Raya, disant que tant que le sang coule dans nos veines, « nous ne reconnaîtrons jamais
« Israël » » et que personne n’a le droit de céder même un grain de son sol.
Le dirigeant du Hamas a expliqué le programme de lutte que son mouvement poursuit, disant qu’il continuera à protéger les droits et les constantes du peuple palestinien, à consacrer des efforts pour lever le siège contre Gaza, revenir à l’unité nationale et protéger le projet de la résistance. Il a de même affirmé que les préoccupations qui hantent la bande de Gaza ne doivent pas « nous faire oublier celles d’al-Qods et des réfugiés ». Il a salué la libération de sheikh Raed Salah et la lutte des Palestiniens de 48, tout comme il a dénoncé la déportation du député Mohammad Abou Tayr et les menaces de déportation des personnalités maqdisies par les sionistes.
Défiant les régimes arabes qui participent à la répression et au siège, il a affirmé que cet immense rassemblement est un message clair de soutien à la résistance et que ni le siège ni les guerres ne peuvent modifier la conviction de la population, qui n’abandonnera jamais la voie de la résistance.
Dans son discours, sayyed Hassan Nasrullah a rejeté les complots qui se tissent contre la résistance islamique au Liban, et notamment le dernier, le TSL, conçu spécialement pour la briser, selon les vœux américano-sionistes, tout comme il a invité les dirigeants arabes à abandonner la voie de la compromission pour diriger leur soutien au peuple palestinien et l’aider à revenir à son unité.
Alors que Sayyed Nasrullah avait expliqué, dans son discours, que la résistance actuelle n’est que la poursuite historique de la lutte contre l’oppression et pour lever haut le message libérateur mohammadien qu’a porté l’imam martyr Hussayn, Isma’il Haniyyé a insisté sur le fait que le mouvement Hamas est non seulement né de la continuité de la résistance en Palestine depuis l’occupation, mais que ses sources véritables se trouvent dans l’islam libérateur de tous les jougs et de toutes les oppressions.
Revenant sur l’histoire du Hamas, il en a expliqué les différentes étapes depuis ces trois dernières décennies : la première intifada en 1987, le déclenchement du Hamas, la déportation des combattants vers Marj Zouhour en 1992 et la récente guerre « israélienne » sur Gaza, en 2008, considérant que chacune de ces étapes a constitué une victoire sur l’ennemi. De son côté, sayyed Hassan Nasrullah a également insisté sur les victoires successives de la résistance, contre l’ennemi sioniste, qui continue à menacer, énumérant les étapes victorieuses : juillet 1993, avril 1996, mai 2000 puis la guerre criminelle de juillet 2006. Ces étapes, en Palestine et au Liban, sont celles qui ont permis la consolidation de la voie de résistance et du refus de l’occupation et au cours desquelles les peuples ont remporté des victoires décisives, puisqu’elles ont abouti au recul de ce qui était considéré comme l’Etat le plus puissant dans la région.
C’est d’ailleurs le thème de la défaite du projet sioniste qui a également été le point commun entre ces deux discours, à deux jours d’intervalle. Sayyed Nasrullah a souligné comment est mort, après la victoire de mai 2000, le projet du « Grand Israël » et comment les guerres déclenchées par les sionistes en 2006 et 2008 ont mis fin à « l’Israël le plus puissant ». Isma’il Haniyyé, quant à lui, a insisté sur le fait que l’occupation recule alors que le peuple palestinien s’étend et que la nation demeure vivante, affirmant qu’il n’y a pas d’avenir pour l’occupation sur la terre historique de la Palestine, du fleuve à la mer et de Naqura à Rafah.
De Beyrouth à Gaza, deux discours prononcés devant des foules immenses, mobilisées autour de la résistance à l’occupation. Bien que les occasions ne soient pas les mêmes, en surface, elles sont cependant identiques quant à leur profonde signification et leur objectif : la résistance actuelle, qui s’appuie sur le message libérateur de l’Islam, est une résistance qui a pour objectif la libération de toute la Palestine.
Du nord et du sud de la Palestine occupée, et en quelques jours, deux messages ont été envoyés à l’ennemi sioniste: nous sommes des millions, nous refusons ta présence, nous poursuivrons notre lutte et tes menaces ne nous effrayent pas.

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