Rohani : L’Iran continuera à fabriquer des missiles

Le président iranien Hassan Rohani a affirmé dimanche que l'Iran va continuer à fabriquer des missiles pour sa défense, estimant que cela ne constituait en rien une violation des accords internationaux, rapporte l'agence de presse Reuters.

«Nous avons fabriqué, nous fabriquons et nous continuerons à fabriquer des missiles, et cela ne viole aucun accord international», a déclaré le dirigeant iranien dans un discours retransmis par la télévision publique.

«Nous fabriquerons toutes les armes dont nous avons besoin, les entreposerons et les utiliserons à tout moment pour nous défendre», a ajouté Hassan Rohani quelques jours après le vote par la Chambre américaine des représentants de nouvelles mesures visant à sanctionner le programme balistique de Téhéran.

Les Etats-Unis estiment que les tests de missiles auxquels la République islamique procède régulièrement enfreignent une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies interdisant à Téhéran de développer des missiles capables de transporter des ogives nucléaires.

De son côté, l'Iran nie vouloir se doter de l'arme atomique ou de missiles susceptibles d'en transporter.

Le président américain Donald Trump a refusé le 13 octobre de certifier que Téhéran respecte bien l'accord sur nucléaire iranien, plaidant pour de nouvelles sanctions américaines contre l'Iran.

Cette décision donne au Congrès américain 60 jours pour réimposer -ou non- les lourdes sanctions économiques contre Téhéran qu'il avait levées en 2016 comme le prévoyait le texte.

«Vous ignorez les négociations et les accords passés, approuvés par le Conseil de sécurité des Nations unies, et vous vous attendez à ce que d'autres négocient avec vous?», a déclaré Hassan Rohani faisant allusion à la Corée du Nord.

L'accord sur le nucléaire iranien, conclu entre l'Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) prévoit en échange d'une levée des sanctions économiques que l'Iran renonce à se doter de la bombe atomique.

L'accord contraint Téhéran à ouvrir ses installations nucléaires déclarées à des contrôles inopinés de l'AIEA.

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