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Le Kurdistan propose à Bagdad de «geler les résultats» du référendum d’indépendance

Le Kurdistan propose à Bagdad de «geler les résultats» du référendum d’indépendance
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Le Kurdistan irakien a proposé mercredi de «geler les résultats» du référendum d'indépendance du 25 septembre dernier, à l'origine d'une crise majeure avec Bagdad.

Le Kurdistan propose à Bagdad de «geler les résultats» du référendum d’indépendance

Le gouvernement du Kurdistan déclare, dans un communiqué publié dans la nuit, «proposer au gouvernement et à l'opinion irakiens le gel des résultats du référendum et le début d'un dialogue ouvert entre le gouvernement du Kurdistan et le gouvernement central sur la base de la Constitution».

Le texte en trois points propose également «un cessez-le-feu immédiat et un arrêt des opérations militaires au Kurdistan», après qu'une trentaine de peshmergas (les combattants kurdes) et de membres des forces gouvernementales et paramilitaires irakiennes sont morts dans les opérations de «restauration du pouvoir central» dans les zones disputées, notamment la riche province de Kirkouk.

Comme préalable à tout dialogue, l'Irak réclame l'annulation des résultats de cette consultation. Les autorités centrales se sont emparées, comme mesure de rétorsion, de larges pans de territoires que les forces kurdes avaient acquis ces dernières années au-delà des frontières de la région autonome.

En y perdant les immenses champs de pétrole qui s'y trouvent, le Kurdistan a vu s'éloigner toute possibilité d'un Etat viable économiquement, assurent les experts.

La proposition d'Erbil intervient au moment où le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, de retour d'une tournée régionale chez les poids lourds arabes du Moyen-Orient, notamment l'Arabie saoudite et l'Egypte, est attendu en Turquie.

Le Premier ministre a déjà annoncé qu'il évoquerait avec les responsables turcs la question du référendum kurde, de la gestion de la frontière entre son pays et la Turquie dont il entend reprendre le contrôle, aux dépends des peshmergas. Tout au long de cette crise, Ankara a affiché une constante opposition à la tenue du référendum, ne reconnaissant pas le droit d'indépendance au peuple kurde.

Réactions internationales

De son côté, l'ONU, qui jusqu'à la veille du référendum du 25 septembre plaidait pour un plan alternatif de négociations, a réitéré mardi sa proposition d'aider à des pourparlers entre Bagdad et Erbil pour faire cesser l'escalade.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Irak, Jan Kubis, se déclare «confiant qu'en dépit des récentes tensions, l'Irak surmontera la crise», dans un communiqué.

«Les deux côtés ont publiquement exprimé leur volonté d'engager un dialogue et des négociations sur la base de la Constitution. L'ONU est prêt à aider, si cela lui est demandé», ajoute-t-il.

Source : agences

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