L’Iran encourage le Hamas à poursuivre sa lutte contre «Israël»

L'adjoint du leader de la Révolution islamique d'Iran, sayed Ali Khamenei, a félicité samedi le Hamas pour ne pas avoir renoncé à sa lutte armée contre «Israël», lors d'une réunion avec une délégation du mouvement palestinien, en visite ce week-end à Téhéran.

«Nous vous félicitons d'avoir déclaré que vous ne rangerez pas vos armes, et pour avoir affirmé que c'était votre ligne rouge», a déclaré le conseiller iranien aux Affaires internationales Ali Akbar Velayati, selon l'agence de presse semi-officielle Fars.

Velayati a affirmé par ailleurs que Téhéran augmenterait son soutien aux mouvements de la résistance palestinienne. «Nous voulons prouver à l'entité sioniste que les relations stratégiques entre l'Iran et la résistance palestinienne, représentée par le Hamas et le jihad islamique, ne seront jamais rompues. Au contraire, le soutien de l'Iran à la résistance augmentera de jour en jour», a-t-il dit.

«Nous sommes convaincus que le Hamas est fidèle aux droits du peuple palestinien et ne peut donc abandonner les principes fondamentaux palestiniens, la résistance et ses armes», a-t-il ajouté.

Au cours d'une autre réunion, l'amiral Ali Shamkhani, secrétaire de sayed Khameneï, a fait part de son souhait de voir le Hamas continuer d'être un acteur «central de la résistance palestinienne».

M. Shamkhani a condamné les tentatives américaines et israéliennes de taire la question palestinienne dans les organisations internationales, selon l'agence Fars. «Les Etats-Unis et le régime sioniste se sentent menacés par tout changement d'équilibre au Moyen-Orient en faveur des populations régionales et des gouvernements engagés dans la lutte contre le terrorisme», a déclaré M. Shamkhani. «Ils cherchent à faire obstacle à la lutte antiterroriste en apportant des prétextes non fondés tels que le blocage de l'influence régionale de l'Iran».

Le chef adjoint du Hamas, Salah al-Arouri, qui dirigeait la délégation de Hamas, a remercié l'Iran pour son soutien et indiqué que plusieurs responsables en Cisjordanie et dans la bande de Gaza étaient intéressés par un renforcement des relations avec Téhéran.

«Préparer l'élimination de l'entité sioniste»

La délégation du Hamas a entamé vendredi une visite chez son allié iranien pour évoquer le rapprochement récent entre le mouvement et ses rivaux de l'Autorité palestinienne.

Le Hamas, qui dirige la bande de Gaza depuis une décennie, et le Fatah, principal composante de l'Autorité palestinienne dont le pouvoir limité ne s'exerce qu'en Cisjordanie occupée, se sont engagés ce mois-ci sur la voie de la réconciliation.

Mais Arouri a rejeté les trois conditions préalables posées par «Israël» pour traiter avec tout gouvernement palestinien au sein duquel siégerai le Hamas, à savoir le désarmement de ce-dernier, la reconnaissance d'«Israël» et la rupture de ses relations avec l'Iran.

«Nous ne sommes pas au stade de la reconnaissance. Nous sommes en train de préparer l'élimination de l'entité sioniste», a déclaré Salah al-Arouri.

Le président du parlement iranien, Ali Larijani, a également appelé le Hamas à ne pas céder aux pressions internationales.

«Les ennemis cherchent à vous supprimer, à vous faire passer pour un mouvement inefficace aux yeux de votre peuple. Il vous incombe de ne pas les laisser réussir dans leurs efforts de division», a déclaré M. Larijani à la délégation du Hamas.

«Ce qui compte, c'est que les factions palestiniennes mettent de côté leurs différences et s'unissent contre l'entité sioniste», a-t-il ajouté.

Jeudi le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinouar, a rejeté vigoureusement la demande faite à son organisation de renoncer aux armes. «Personne au monde ne peut nous prendre nos armes», a-t-il déclaré.

Source : agences et rédaction