Egypte : des combats avec des extrémistes font au moins 35 policiers et soldats tués

En Egypte, des affrontements avec des éléments extrémistes dans le désert occidental, au sud-ouest du Caire, ont fait au moins 35 morts parmi les policiers et soldats égyptiens le 20 octobre, selon des sources sécuritaire et médicale.

Le 20 octobre, le ministère de l'Intérieur égyptien a annoncé dans un communiqué que des combats avaient éclaté entre les forces de sécurité égyptiennes et des extrémistes sur la route de l'oasis de Bahariya, au sud-ouest du Caire, tout en évitant de donner un bilan des membres des forces de sécurité tués.

Plusieurs sources sécuritaires et médicales ont cependant fait savoir à l'AFP qu'au moins 35 soldats et policiers avaient perdu la vie.

Le communiqué a également précisé que plusieurs assaillants avaient été tués lors des affrontements. Mais aucune précision n'a été donnée quant à leur nombre.

Les forces de sécurité, qui traquaient des membres extrémistes dans la région, ont été attaquées le 20 octobre en fin de journée sur la route menant à l'oasis de Bahariya, à moins de 200 km au sud-ouest du Caire, selon le ministère de l'Intérieur.

Le site de l'oasis a longtemps été une destination touristique prisée.

Selon une source proche des services de sécurité, le convoi des forces de sécurité a reçu des tirs de roquettes. Des engins explosifs ont également été utilisés par les assaillants.

Une revendication présumée du groupuscule extrémiste Hasm, proche des Frères musulmans, relayée par plusieurs media, a été postée sur les réseaux sociaux peu après les faits. Mais celle-ci n'a pas été diffusée sur le compte Twitter de Hasm, où sont habituellement diffusées leurs revendications, inactif depuis le 2 octobre.

L'armée durement touchée

Depuis que l'armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, des groupes extrémistes ont multiplié les attentats visant les militaires et la police.

Les autorités égyptiennes luttent principalement contre la branche égyptienne de «Daech» qui multiplie les attentats, principalement dans le nord de la péninsule du Sinaï, dans l'est du pays.

Des centaines de soldats et de policiers ont péri dans ces attaques.

Le 13 octobre dernier, six soldats égyptiens étaient ainsi tués par «des éléments terroristes» dans une attaque dans le nord du Sinaï. Et le même jour, la branche égyptienne de «Daech» - dite «Province du Sinaï»- avait revendiqué la mort de 14 soldats égyptiens dans un double attentat-suicide perpétré la veille sur une base militaire près d'Al-Arish.  

Un des plus sanglants attentats avait tué au moins 21 soldats à un barrage militaire au Sinaï le 7 juillet. De son côté, Hasm a revendiqué depuis 2016 plusieurs attentats contre la police, des officiels et des juges, au Caire.

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