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Blair: «J’ai commis l’irréparable en cédant aux pressions d’Israël»

Blair: «J’ai commis l’irréparable en cédant aux pressions d’Israël»
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L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, a surpris tous les observateurs qui suivent de près le dossier israélo-palestinien, en avouant pour la première fois dans un entretien qu’il a accordé au Guardian, à quelques jours de la sortie de son livre L’aube de Gaza, que les dirigeants des grandes puissances occidentales, lui-même inclus, ont commis l’irréparable pour avoir cédé aux pressions d’«Israël» d’imposer un boycott immédiat au mouvement palestinien Hamas après sa victoire aux élections palestiniennes en 2006.

Blair: «J’ai commis l’irréparable en cédant aux pressions d’Israël»

En qualité de Premier ministre britannique de l’époque, Tony Blair a soutenu sans réserve la décision de son allié, le président américain George W. Bush, de mettre un terme aux aides destinées aux populations de Gaza et rompre toute relation avec le mouvement Hamas nouvellement élu pour présider aux destinées du peuple palestinien, sauf s’il reconnaît «Israël», renoncer à la lutte armée et observer à la lettre les accords existants entre ses prédécesseurs du Fatah et «Israël». L’ultimatum a été rejeté en bloc par le Hamas, qui venait de remporter des élections, jugées libres et démocratiques par les observateurs internationaux.

Tony Blair, qui a été nommé au poste d’envoyé spécial du quartette au Proche-Orient – composé des Etats-Unis, de l’UE, des Nations unies et de la Russie –, après son départ du 10 Downing Street, affirme aujourd’hui que la communauté internationale aurait géré le problème différemment. Selon lui, il fallait intégrer le Hamas dans un processus de discussion, plutôt que de l’exclure totalement de la scène politique palestinienne.

Le boycott a permis, il faut le dire, à «Israël» d’imposer un blocus économique impitoyable sur Gaza, en vigueur jusqu’à ce jour. Ce qu’il faut aussi savoir est qu’un rapport de l’ONU, rendu public il y a deux ans, a clairement souligné que les effets combinés du blocus et les trois offensives militaires menées dans la bande de Gaza par «Israël» depuis 2009 ont transformé les territoires en zone «inhabitable» d’ici à 2020, alors que les conditions humanitaires se sont nettement dégradées depuis la rédaction du rapport onusien.

Après son départ du Quartet, l'ancien Premier ministre britannique a rencontré des dirigeants du Hamas à plusieurs reprises, notamment pour négocier un soi-disant «cessez-le-feu» à long terme entre le groupe palestinien et «Israël».

La publication des propos de Blair survient alors que le Hamas a trouvé un accord de réconciliation avec le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Fatah, la semaine dernière, qui verra l’AP reprendre le contrôle gouvernemental de Gaza.

Le Hamas a toutefois refusé de rendre son arsenal d’armements dans le cadre de cet accord et le chef-adjoint du mouvement a indiqué que cette convention permettrait à tous les Palestiniens de «travailler ensemble contre l’entreprise sioniste».

«Israël» a condamné cet accord de réconciliation, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué qu’«Israël» s’opposait à «toute réconciliation dans laquelle l’organisation du Hamas ne se désarme pas et ne met pas un terme à sa guerre qui vise à détruire Israël».

Source : agences et rédaction

 

 

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